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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Le Boudoir
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Le réchauffoir
Le réchauffoir se situe en retrait, à une douzaine de mètres à l'arrière de la maison de la Reine, masqué par des arbustes touffus. Il comprend les locaux nécessaires au service : une vaste cuisine, un fournil, un bûcher et un garde-manger, mais aussi la lingerie et l'argenterie. L'intérieur est constitué de pierres de taille et est éclairé par trois fenêtres. On peut y réchauffer les mets en provenance du Grand Commun. Destiné initialement à n'être qu'un « réchauffoir », on y cuisine en fait véritablement des plats destinés aux dîners donnés par la Reine dans sa Maison ou au moulin. Un grand fourneau de vingt-deux feux, peint en décor de fausse brique, côtoie un four à pain et une cheminée-rôtissoire. Un placard est destiné à conserver la vaisselle royale, de porcelaine et d'argent. Une étuve de deux mètres de hauteur permet de maintenir les plats au chaud. Une table de hêtre est posée au centre de la pièce. L'eau courante est fournie dans la cour par une citerne présente au-dessus de la laiterie de préparation. Une petite maison accolée est destinée à accueillir les valets de pied.
Sa construction débute en 1783, en même temps que les autres chaumières. Il ne s'agit initialement que d'une grande pièce centrale sur laquelle sont appuyées deux annexes en pans de bois, l'une servant de garde-manger, l'autre de dressoir. Elle est alors couverte de tuiles d'Igny, tandis que les autres pièces sont protégées par du chaume. Un four à pain est ajouté en excroissance en 1785, selon le principe des fours paysans de la région, avec un foyer voûté à tuiles réfractaires. L'année suivante, on y adjoint l'« argenterie », avec un accès indépendant non autorisé au personnel de cuisine et réservé à l'« officier d'office ». Un mur délimite ensuite une petite cour rapidement pavée et un bûcher est aménagé à proximité de la salle à manger des valets. Le réchauffoir ne possède pas de jardin propre mais est entouré de murs et de fourrés.
Sous le Premier Empire, malgré la disparition et la vente de presque tout le matériel et le mobilier en germinal de l'anI, le réchauffoir retrouve sa fonction première lors des fêtes données en 1810 et 1811 pour l'impératrice Marie Louise. Les façades sont repeintes en ocre jaune ou en gris et les intérieurs sont réaménagés : la salle des valets devient l'office, le fourneau est réduit à huit feux et l'argenterie est transformée en échansonnerie. On y installe aussi des quinquets à huile.
Plusieurs restaurations sont entreprises depuis Louis Philippe jusqu'aux travaux financés par Rockefeller, visant surtout à l'entretien des enduits, des couvertures et des fermetures. Les derniers travaux de réfection datent de mars 1998
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Le réchauffoir
Le réchauffoir se situe en retrait, à une douzaine de mètres à l'arrière de la maison de la Reine, masqué par des arbustes touffus. Il comprend les locaux nécessaires au service : une vaste cuisine, un fournil, un bûcher et un garde-manger, mais aussi la lingerie et l'argenterie. L'intérieur est constitué de pierres de taille et est éclairé par trois fenêtres. On peut y réchauffer les mets en provenance du Grand Commun. Destiné initialement à n'être qu'un « réchauffoir », on y cuisine en fait véritablement des plats destinés aux dîners donnés par la Reine dans sa Maison ou au moulin. Un grand fourneau de vingt-deux feux, peint en décor de fausse brique, côtoie un four à pain et une cheminée-rôtissoire. Un placard est destiné à conserver la vaisselle royale, de porcelaine et d'argent. Une étuve de deux mètres de hauteur permet de maintenir les plats au chaud. Une table de hêtre est posée au centre de la pièce. L'eau courante est fournie dans la cour par une citerne présente au-dessus de la laiterie de préparation. Une petite maison accolée est destinée à accueillir les valets de pied.
Sa construction débute en 1783, en même temps que les autres chaumières. Il ne s'agit initialement que d'une grande pièce centrale sur laquelle sont appuyées deux annexes en pans de bois, l'une servant de garde-manger, l'autre de dressoir. Elle est alors couverte de tuiles d'Igny, tandis que les autres pièces sont protégées par du chaume. Un four à pain est ajouté en excroissance en 1785, selon le principe des fours paysans de la région, avec un foyer voûté à tuiles réfractaires. L'année suivante, on y adjoint l'« argenterie », avec un accès indépendant non autorisé au personnel de cuisine et réservé à l'« officier d'office ». Un mur délimite ensuite une petite cour rapidement pavée et un bûcher est aménagé à proximité de la salle à manger des valets. Le réchauffoir ne possède pas de jardin propre mais est entouré de murs et de fourrés.
Sous le Premier Empire, malgré la disparition et la vente de presque tout le matériel et le mobilier en germinal de l'anI, le réchauffoir retrouve sa fonction première lors des fêtes données en 1810 et 1811 pour l'impératrice Marie Louise. Les façades sont repeintes en ocre jaune ou en gris et les intérieurs sont réaménagés : la salle des valets devient l'office, le fourneau est réduit à huit feux et l'argenterie est transformée en échansonnerie. On y installe aussi des quinquets à huile.
Plusieurs restaurations sont entreprises depuis Louis Philippe jusqu'aux travaux financés par Rockefeller, visant surtout à l'entretien des enduits, des couvertures et des fermetures. Les derniers travaux de réfection datent de mars 1998
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Le réchauffoir
Le réchauffoir se situe en retrait, à une douzaine de mètres à l'arrière de la maison de la Reine, masqué par des arbustes touffus. Il comprend les locaux nécessaires au service : une vaste cuisine, un fournil, un bûcher et un garde-manger, mais aussi la lingerie et l'argenterie. L'intérieur est constitué de pierres de taille et est éclairé par trois fenêtres. On peut y réchauffer les mets en provenance du Grand Commun. Destiné initialement à n'être qu'un « réchauffoir », on y cuisine en fait véritablement des plats destinés aux dîners donnés par la Reine dans sa Maison ou au moulin. Un grand fourneau de vingt-deux feux, peint en décor de fausse brique, côtoie un four à pain et une cheminée-rôtissoire. Un placard est destiné à conserver la vaisselle royale, de porcelaine et d'argent. Une étuve de deux mètres de hauteur permet de maintenir les plats au chaud. Une table de hêtre est posée au centre de la pièce. L'eau courante est fournie dans la cour par une citerne présente au-dessus de la laiterie de préparation. Une petite maison accolée est destinée à accueillir les valets de pied.
Sa construction débute en 1783, en même temps que les autres chaumières. Il ne s'agit initialement que d'une grande pièce centrale sur laquelle sont appuyées deux annexes en pans de bois, l'une servant de garde-manger, l'autre de dressoir. Elle est alors couverte de tuiles d'Igny, tandis que les autres pièces sont protégées par du chaume. Un four à pain est ajouté en excroissance en 1785, selon le principe des fours paysans de la région, avec un foyer voûté à tuiles réfractaires. L'année suivante, on y adjoint l'« argenterie », avec un accès indépendant non autorisé au personnel de cuisine et réservé à l'« officier d'office ». Un mur délimite ensuite une petite cour rapidement pavée et un bûcher est aménagé à proximité de la salle à manger des valets. Le réchauffoir ne possède pas de jardin propre mais est entouré de murs et de fourrés.
Sous le Premier Empire, malgré la disparition et la vente de presque tout le matériel et le mobilier en germinal de l'anI, le réchauffoir retrouve sa fonction première lors des fêtes données en 1810 et 1811 pour l'impératrice Marie Louise. Les façades sont repeintes en ocre jaune ou en gris et les intérieurs sont réaménagés : la salle des valets devient l'office, le fourneau est réduit à huit feux et l'argenterie est transformée en échansonnerie. On y installe aussi des quinquets à huile.
Plusieurs restaurations sont entreprises depuis Louis Philippe jusqu'aux travaux financés par Rockefeller, visant surtout à l'entretien des enduits, des couvertures et des fermetures. Les derniers travaux de réfection datent de mars 1998
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Le réchauffoir
Le réchauffoir se situe en retrait, à une douzaine de mètres à l'arrière de la maison de la Reine, masqué par des arbustes touffus. Il comprend les locaux nécessaires au service : une vaste cuisine, un fournil, un bûcher et un garde-manger, mais aussi la lingerie et l'argenterie. L'intérieur est constitué de pierres de taille et est éclairé par trois fenêtres. On peut y réchauffer les mets en provenance du Grand Commun. Destiné initialement à n'être qu'un « réchauffoir », on y cuisine en fait véritablement des plats destinés aux dîners donnés par la Reine dans sa Maison ou au moulin. Un grand fourneau de vingt-deux feux, peint en décor de fausse brique, côtoie un four à pain et une cheminée-rôtissoire. Un placard est destiné à conserver la vaisselle royale, de porcelaine et d'argent. Une étuve de deux mètres de hauteur permet de maintenir les plats au chaud. Une table de hêtre est posée au centre de la pièce. L'eau courante est fournie dans la cour par une citerne présente au-dessus de la laiterie de préparation. Une petite maison accolée est destinée à accueillir les valets de pied.
Sa construction débute en 1783, en même temps que les autres chaumières. Il ne s'agit initialement que d'une grande pièce centrale sur laquelle sont appuyées deux annexes en pans de bois, l'une servant de garde-manger, l'autre de dressoir. Elle est alors couverte de tuiles d'Igny, tandis que les autres pièces sont protégées par du chaume. Un four à pain est ajouté en excroissance en 1785, selon le principe des fours paysans de la région, avec un foyer voûté à tuiles réfractaires. L'année suivante, on y adjoint l'« argenterie », avec un accès indépendant non autorisé au personnel de cuisine et réservé à l'« officier d'office ». Un mur délimite ensuite une petite cour rapidement pavée et un bûcher est aménagé à proximité de la salle à manger des valets. Le réchauffoir ne possède pas de jardin propre mais est entouré de murs et de fourrés.
Sous le Premier Empire, malgré la disparition et la vente de presque tout le matériel et le mobilier en germinal de l'anI, le réchauffoir retrouve sa fonction première lors des fêtes données en 1810 et 1811 pour l'impératrice Marie Louise. Les façades sont repeintes en ocre jaune ou en gris et les intérieurs sont réaménagés : la salle des valets devient l'office, le fourneau est réduit à huit feux et l'argenterie est transformée en échansonnerie. On y installe aussi des quinquets à huile.
Plusieurs restaurations sont entreprises depuis Louis Philippe jusqu'aux travaux financés par Rockefeller, visant surtout à l'entretien des enduits, des couvertures et des fermetures. Les derniers travaux de réfection datent de mars 1998
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Le réchauffoir
Le réchauffoir se situe en retrait, à une douzaine de mètres à l'arrière de la maison de la Reine, masqué par des arbustes touffus. Il comprend les locaux nécessaires au service : une vaste cuisine, un fournil, un bûcher et un garde-manger, mais aussi la lingerie et l'argenterie. L'intérieur est constitué de pierres de taille et est éclairé par trois fenêtres. On peut y réchauffer les mets en provenance du Grand Commun. Destiné initialement à n'être qu'un « réchauffoir », on y cuisine en fait véritablement des plats destinés aux dîners donnés par la Reine dans sa Maison ou au moulin. Un grand fourneau de vingt-deux feux, peint en décor de fausse brique, côtoie un four à pain et une cheminée-rôtissoire. Un placard est destiné à conserver la vaisselle royale, de porcelaine et d'argent. Une étuve de deux mètres de hauteur permet de maintenir les plats au chaud. Une table de hêtre est posée au centre de la pièce. L'eau courante est fournie dans la cour par une citerne présente au-dessus de la laiterie de préparation. Une petite maison accolée est destinée à accueillir les valets de pied.
Sa construction débute en 1783, en même temps que les autres chaumières. Il ne s'agit initialement que d'une grande pièce centrale sur laquelle sont appuyées deux annexes en pans de bois, l'une servant de garde-manger, l'autre de dressoir. Elle est alors couverte de tuiles d'Igny, tandis que les autres pièces sont protégées par du chaume. Un four à pain est ajouté en excroissance en 1785, selon le principe des fours paysans de la région, avec un foyer voûté à tuiles réfractaires. L'année suivante, on y adjoint l'« argenterie », avec un accès indépendant non autorisé au personnel de cuisine et réservé à l'« officier d'office ». Un mur délimite ensuite une petite cour rapidement pavée et un bûcher est aménagé à proximité de la salle à manger des valets. Le réchauffoir ne possède pas de jardin propre mais est entouré de murs et de fourrés.
Sous le Premier Empire, malgré la disparition et la vente de presque tout le matériel et le mobilier en germinal de l'anI, le réchauffoir retrouve sa fonction première lors des fêtes données en 1810 et 1811 pour l'impératrice Marie Louise. Les façades sont repeintes en ocre jaune ou en gris et les intérieurs sont réaménagés : la salle des valets devient l'office, le fourneau est réduit à huit feux et l'argenterie est transformée en échansonnerie. On y installe aussi des quinquets à huile.
Plusieurs restaurations sont entreprises depuis Louis Philippe jusqu'aux travaux financés par Rockefeller, visant surtout à l'entretien des enduits, des couvertures et des fermetures. Les derniers travaux de réfection datent de mars 1998
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
La laiterie de propreté
A l'origine, il existe au hameau de la Reine deux laiteries : la « laiterie de préparation », dans laquelle sont produits les crèmes et les fromages, est située au nord de la tour. On y écrème le lait en provenance de la vacherie et on y bat le beurre. Une table de pierre est entourée de consoles sur lesquelles sont entreposés des ustensiles de fer blanc de chez Bayoud. La pasteurisation est réalisée dans une petite pièce voisine. L'eau, qui alimente aussi les proches maisonnettes, est stockée dans un réservoir astucieusement dissimulé dans les combles. À la différence de la plupart des jardins anglais de l'époque, la laiterie de préparation de Trianon est située au centre du hameau et non à l'écart ou en annexe. C'est le fermier lui-même, Valy Bussard, qui est responsable de ces laiteries et lui seul possède une clef spéciale qui lui donne accès à ces deux chaumières. Ce bâtiment est construit dès 1783, mais avec une autre destination : composé de deux pièces et d'un cabinet, il est à l'origine un fournil, dont le four est adossé à la façade ouest. L'ensemble est recouvert de roseau et l'intérieur est carrelé à partir de matériaux récupérés de la pêcherie, détruite peu de temps auparavant. En 1785, ce fournil est transformé en laiterie sur un modèle comparable à celle du pavillon de la Lanterne, bâtie deux ans plus tard près de la Ménagerie par le Prince de Poix. L'une des deux cheminées est néanmoins conservée et l'on transforme le cabinet en « timbre à glace », permettant l'entrepôt des glaces en provenance des glaciéres de Trianon, afin de conserver les laitages récemment préparés. La façade sud est ornée d'une pergola et un palis enclot le jardinet et sa plate-bande de fleurs.
La Reine vient déguster les produits laitiers dans la seconde laiterie, nommée « laiterie de propreté », sur des tables de marbre blanc veiné disposées autour de la pièce et soutenues par quatorze consoles sculptées. On les lui sert dans des terrines à lait, brocs, tasses ou beurriers en porcelaine, fabriqués dans la manufacture protégée de la Reine, rue Thiroux à Paris. Les sols sont aussi revêtus de marbre bleu et blanc. Afin d'entretenir la fraîcheur de la pièce, un filet d'eau s'écoule dans une rigole centrale et l'on a disposé dans quatre niches des vasques ornées de dauphins sculptés. Les murs sont ornés d'un décor en trompe-l'oeil. La laiterie de propreté est, avec la maison de la Reine, la seule chaumière à être couverte de tuiles, en raison de la fragilité de la voussure à caissons peints. Elle occupe l'emplacement de l'ancienne pêcherie, démolie en 1785, mais sur une plus large emprise. On construit même un petit hangar simplement équipé de deux bancs de pierre, à l'extrémité d'un mur percé de deux arches.
La première laiterie est détruite sous le Premier Empire, le coût de restauration à l'identique étant jugé trop élevé. Le mobilier d'origine de la laiterie de propreté et de la laiterie de préparation disparaît lors de la Révolution française.
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
La laiterie de propreté
A l'origine, il existe au hameau de la Reine deux laiteries : la « laiterie de préparation », dans laquelle sont produits les crèmes et les fromages, est située au nord de la tour. On y écrème le lait en provenance de la vacherie et on y bat le beurre. Une table de pierre est entourée de consoles sur lesquelles sont entreposés des ustensiles de fer blanc de chez Bayoud. La pasteurisation est réalisée dans une petite pièce voisine. L'eau, qui alimente aussi les proches maisonnettes, est stockée dans un réservoir astucieusement dissimulé dans les combles. À la différence de la plupart des jardins anglais de l'époque, la laiterie de préparation de Trianon est située au centre du hameau et non à l'écart ou en annexe. C'est le fermier lui-même, Valy Bussard, qui est responsable de ces laiteries et lui seul possède une clef spéciale qui lui donne accès à ces deux chaumières. Ce bâtiment est construit dès 1783, mais avec une autre destination : composé de deux pièces et d'un cabinet, il est à l'origine un fournil, dont le four est adossé à la façade ouest. L'ensemble est recouvert de roseau et l'intérieur est carrelé à partir de matériaux récupérés de la pêcherie, détruite peu de temps auparavant. En 1785, ce fournil est transformé en laiterie sur un modèle comparable à celle du pavillon de la Lanterne, bâtie deux ans plus tard près de la Ménagerie par le Prince de Poix. L'une des deux cheminées est néanmoins conservée et l'on transforme le cabinet en « timbre à glace », permettant l'entrepôt des glaces en provenance des glaciéres de Trianon, afin de conserver les laitages récemment préparés. La façade sud est ornée d'une pergola et un palis enclot le jardinet et sa plate-bande de fleurs.
La Reine vient déguster les produits laitiers dans la seconde laiterie, nommée « laiterie de propreté », sur des tables de marbre blanc veiné disposées autour de la pièce et soutenues par quatorze consoles sculptées. On les lui sert dans des terrines à lait, brocs, tasses ou beurriers en porcelaine, fabriqués dans la manufacture protégée de la Reine, rue Thiroux à Paris. Les sols sont aussi revêtus de marbre bleu et blanc. Afin d'entretenir la fraîcheur de la pièce, un filet d'eau s'écoule dans une rigole centrale et l'on a disposé dans quatre niches des vasques ornées de dauphins sculptés. Les murs sont ornés d'un décor en trompe-l'oeil. La laiterie de propreté est, avec la maison de la Reine, la seule chaumière à être couverte de tuiles, en raison de la fragilité de la voussure à caissons peints. Elle occupe l'emplacement de l'ancienne pêcherie, démolie en 1785, mais sur une plus large emprise. On construit même un petit hangar simplement équipé de deux bancs de pierre, à l'extrémité d'un mur percé de deux arches.
La première laiterie est détruite sous le Premier Empire, le coût de restauration à l'identique étant jugé trop élevé. Le mobilier d'origine de la laiterie de propreté et de la laiterie de préparation disparaît lors de la Révolution française.
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
La laiterie de propreté
A l'origine, il existe au hameau de la Reine deux laiteries : la « laiterie de préparation », dans laquelle sont produits les crèmes et les fromages, est située au nord de la tour. On y écrème le lait en provenance de la vacherie et on y bat le beurre. Une table de pierre est entourée de consoles sur lesquelles sont entreposés des ustensiles de fer blanc de chez Bayoud. La pasteurisation est réalisée dans une petite pièce voisine. L'eau, qui alimente aussi les proches maisonnettes, est stockée dans un réservoir astucieusement dissimulé dans les combles. À la différence de la plupart des jardins anglais de l'époque, la laiterie de préparation de Trianon est située au centre du hameau et non à l'écart ou en annexe. C'est le fermier lui-même, Valy Bussard, qui est responsable de ces laiteries et lui seul possède une clef spéciale qui lui donne accès à ces deux chaumières. Ce bâtiment est construit dès 1783, mais avec une autre destination : composé de deux pièces et d'un cabinet, il est à l'origine un fournil, dont le four est adossé à la façade ouest. L'ensemble est recouvert de roseau et l'intérieur est carrelé à partir de matériaux récupérés de la pêcherie, détruite peu de temps auparavant. En 1785, ce fournil est transformé en laiterie sur un modèle comparable à celle du pavillon de la Lanterne, bâtie deux ans plus tard près de la Ménagerie par le Prince de Poix. L'une des deux cheminées est néanmoins conservée et l'on transforme le cabinet en « timbre à glace », permettant l'entrepôt des glaces en provenance des glaciéres de Trianon, afin de conserver les laitages récemment préparés. La façade sud est ornée d'une pergola et un palis enclot le jardinet et sa plate-bande de fleurs.
La Reine vient déguster les produits laitiers dans la seconde laiterie, nommée « laiterie de propreté », sur des tables de marbre blanc veiné disposées autour de la pièce et soutenues par quatorze consoles sculptées. On les lui sert dans des terrines à lait, brocs, tasses ou beurriers en porcelaine, fabriqués dans la manufacture protégée de la Reine, rue Thiroux à Paris. Les sols sont aussi revêtus de marbre bleu et blanc. Afin d'entretenir la fraîcheur de la pièce, un filet d'eau s'écoule dans une rigole centrale et l'on a disposé dans quatre niches des vasques ornées de dauphins sculptés. Les murs sont ornés d'un décor en trompe-l'oeil. La laiterie de propreté est, avec la maison de la Reine, la seule chaumière à être couverte de tuiles, en raison de la fragilité de la voussure à caissons peints. Elle occupe l'emplacement de l'ancienne pêcherie, démolie en 1785, mais sur une plus large emprise. On construit même un petit hangar simplement équipé de deux bancs de pierre, à l'extrémité d'un mur percé de deux arches.
La première laiterie est détruite sous le Premier Empire, le coût de restauration à l'identique étant jugé trop élevé. Le mobilier d'origine de la laiterie de propreté et de la laiterie de préparation disparaît lors de la Révolution française.
Le Hameau de la Reine Marie Antoinette
Figuration en moellons de l'ancienne laiterie de préparation.
A l'origine, il existe au hameau de la Reine deux laiteries : la « laiterie de préparation », dans laquelle sont produits les crèmes et les fromages, est située au nord de la tour. On y écrème le lait en provenance de la vacherie et on y bat le beurre. Une table de pierre est entourée de consoles sur lesquelles sont entreposés des ustensiles de fer blanc de chez Bayoud. La pasteurisation est réalisée dans une petite pièce voisine. L'eau, qui alimente aussi les proches maisonnettes, est stockée dans un réservoir astucieusement dissimulé dans les combles. À la différence de la plupart des jardins anglais de l'époque, la laiterie de préparation de Trianon est située au centre du hameau et non à l'écart ou en annexe. C'est le fermier lui-même, Valy Bussard, qui est responsable de ces laiteries et lui seul possède une clef spéciale qui lui donne accès à ces deux chaumières. Ce bâtiment est construit dès 1783, mais avec une autre destination : composé de deux pièces et d'un cabinet, il est à l'origine un fournil, dont le four est adossé à la façade ouest. L'ensemble est recouvert de roseau et l'intérieur est carrelé à partir de matériaux récupérés de la pêcherie, détruite peu de temps auparavant. En 1785, ce fournil est transformé en laiterie sur un modèle comparable à celle du pavillon de la Lanterne, bâtie deux ans plus tard près de la Ménagerie par le Prince de Poix. L'une des deux cheminées est néanmoins conservée et l'on transforme le cabinet en « timbre à glace », permettant l'entrepôt des glaces en provenance des glaciéres de Trianon, afin de conserver les laitages récemment préparés. La façade sud est ornée d'une pergola et un palis enclot le jardinet et sa plate-bande de fleurs.
La Reine vient déguster les produits laitiers dans la seconde laiterie, nommée « laiterie de propreté », sur des tables de marbre blanc veiné disposées autour de la pièce et soutenues par quatorze consoles sculptées. On les lui sert dans des terrines à lait, brocs, tasses ou beurriers en porcelaine, fabriqués dans la manufacture protégée de la Reine, rue Thiroux à Paris. Les sols sont aussi revêtus de marbre bleu et blanc. Afin d'entretenir la fraîcheur de la pièce, un filet d'eau s'écoule dans une rigole centrale et l'on a disposé dans quatre niches des vasques ornées de dauphins sculptés. Les murs sont ornés d'un décor en trompe-l'oeil. La laiterie de propreté est, avec la maison de la Reine, la seule chaumière à être couverte de tuiles, en raison de la fragilité de la voussure à caissons peints. Elle occupe l'emplacement de l'ancienne pêcherie, démolie en 1785, mais sur une plus large emprise. On construit même un petit hangar simplement équipé de deux bancs de pierre, à l'extrémité d'un mur percé de deux arches.
La première laiterie est détruite sous le Premier Empire, le coût de restauration à l'identique étant jugé trop élevé. Le mobilier d'origine de la laiterie de propreté et de la laiterie de préparation disparaît lors de la Révolution française.