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bonjour je voudrais savoir,si cela est possible.le nom de l'arbre pleureur du jardin japonais en vous remercia
Par Alban , le 29.12.2024
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Par Anonyme, le 24.12.2024
lieve nicole,
we wensen je mooie kerstdagen
en een fantastisch nieuwjaar.
gonny & ronny
Par Anonyme, le 23.12.2024
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Par Anonyme, le 22.12.2024
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Par Anonyme, le 22.12.2024
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Date de création : 13.04.2009
Dernière mise à jour :
15.10.2017
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Les trois plumes
Il était une fois un roi qui avait trois fils: deux qui étaient intelligents et avisés, tandis que le troisième ne parlait guère et était sot, si bien qu'on l'appelait le Bêta. Lorsque le roi devint vieux et qu'il sentit ses forces décliner, il se mit à songer à sa fin prochaine et ne sut pas auquel de ses fils il devait laisser le royaume en héritage. Alors il leur dit: "Partez, et celui qui me rapportera le tapis le plus beau sera roi après ma mort." Afin qu'il n'y ait pas de dispute entre eux, il les conduisit devant son château et souffla trois plumes en l'air en disant: "Là où elles voleront, telle sera votre direction." L'une des plumes s'envola vers l'ouest, l'autre vers l'est, quant à la troisième elle voltigea tout droit à faible distance, puis retomba bientôt par terre. Alors, l'un des frères partit à droite, l'autre à gauche, tout en se moquant du Bêta qui dut rester près de la troisième plume qui était tombée tout près de lui.
Le Bêta s'assit par terre et il était bien triste. C'est alors qu'il remarqua tout à coup qu'une trappe se trouvait à côté de la plume. Il leva la trappe et aperçut un escalier qu'il se mit à descendre. Il arriva devant une porte, frappe et entendit crier à l'intérieur:
"Petite demoiselle verte,
Cuisse tendue,
Et patte de lièvre,
Bondis et rebondis,
Va vite voir qui est dehors."
La gardeuse d'oies
Le petit garçon s'appelait Conrad, et la vraie fiancée dut donc l'aider à garder les oies.
Mais bientôt, la fausse fiancée dit au jeune roi:
- Mon époux bien-aimé, je vous prie, rendez-moi un service.
- Je le ferai avec plaisir, répondit-il.
- Eh bien, faites appeler l'équarrisseur pour qu'il coupe la tête au cheval sur lequel j'ai voyagé pour venir ici, parce qu'il m'a agacée en chemin.
En réalité, elle craignait que le cheval ne se mette à parler et qu'il ne raconte comment elle s'était comportée envers la fille de roi. Au point où en étaient arrivées les choses, le fidèle Falada devait mourir; la nouvelle parvint aussi aux oreilles de la vraie fille de roi, et elle promit en secret à l'équarrisseur qu'elle lui donnerait une pièce s'il lui rendait un petit service. Il y avait dans la ville une grande porte sombre par laquelle elle devait passer tous les soirs et tous les matins avec ses oies, et l'équarrisseur devait fixer sous cette porte la tête de Falada afin qu'elle puisse tout de même le voir plus d'une fois. Le garçon équarrisseur lui promit donc de le faire; il trancha la tête au cheval et la fixa sous la porte sombre.
Tôt le matin, quand le petit Conrad et elle firent sortir les oies par cette porte, la fille de roi dit en passant:
"Oh, Falada, comme te voilà là."
Et la tête lui répondit:
"Oh, jeune reine, toi qui passes par là,
Si ta mère le savait,
De chagrin son cœur éclaterait."
Elle sortit de la ville sans mot dire et ils menèrent les oies dans un champ.
La gardeuse d'oies de Otto Kubel
Elles voyagèrent ainsi pendant de nombreuses lieues, mais la journée était chaude, le soleil brûlait, si bien qu'elle eut bientôt de nouveau soif. Comme elles passaient près d'un fleuve, elle dit de nouveau à sa suivante: « Descends de cheval et va me chercher à boire dans mon gobelet d'or », car elle avait oublié depuis longtemps les méchantes paroles de celle-ci. Cependant, sa suivante lui dit, d'un air encore plus hautain: « Si vous avez soif, buvez-vous même, je ne veux pas être votre bonne. » Comme elle avait grand soif, la fille de roi descendit de cheval, se pencha audessus de l'eau qui coulait et se mit à pleurer en disant: « Oh, mon Dieu! » Et les gouttes de sang lui répondirent de nouveau: « Si ta mère savait cela, son cœur éclaterait de chagrin. » Tandis qu'elle buvait ainsi et qu'elle s'était penchée très loin en avant, le petit chiffon où se trouvaient les trois gouttes de sang s'échappa de son corsage et fut emporté par le courant. Elle ne s'en aperçut même pas, tant elle était inquiète. Mais sa suivante avait tout vu et elle se réjouissait du pouvoir qu'elle avait désormais sur la fille de roi, car en perdant les gouttes de sang, celle-ci était devenue faible et impuissante. Quand elle voulut remonter sur son cheval qui s'appelait Falada, la suivante dit: « C'est à moi de monter sur Falada et toi, tu monteras sur mon canasson. » Et elle n'avait d'autre choix que de subir cela. La suivante lui ordonna ensuite sèchement d'ôter ses habits royaux et de mettre à la place ses méchants habits et, enfin, elle dut lui jurer en prenant le ciel à témoin de ne rien dire à personne de tout cela, à la cour du roi. Et si la fille de roi ne lui avait pas fait ce serment, elle aurait été tuée sur-le-champ. Mais Falada avait vu tout cela et l'avait bien retenu.
La suivante monta donc sur Falada et la vraie fiancée monta sur le mauvais cheval, et elles poursuivirent leur chemin ainsi jusqu'à ce qu'elles entrent enfin dans le château royal. À leur arrivée, la joie fut grande et le fils du roi accourut à leur rencontre et aida la suivante à descendre de cheval, croyant que c'était sa promise. On lui fit monter l'escalier, mais la vraie fille de roi dut rester en bas. Le vieux roi regarda alors par la fenêtre et la vit debout au milieu de la cour, et il remarqua combien elle était fine, délicate et extrêmement belle. Il se rendit aussitôt dans la chambre royale et demanda à la fiancée qui était la personne qui l'accompagnait et qui se tenait là, dans la cour. « Je l'ai prise avec moi en chemin pour qu'elle me tienne compagnie; donnez à cette bonne quelque travail pour qu'elle ne reste pas sans rien faire. » Mais le vieux roi n'avait pas de travail à lui donner et ne trouva rien d'autre à dire que: « J'ai un petit garçon qui garde les oies et qu'elle peut aider. »
La gardeuse d'oies de Ron Emberlain
Au bout d'une heure de voyage, elle ressentit une soif intense et dit à sa suivante:
- Descends de cheval et va me puiser de l'eau dans ce ruisseau avec le gobelet que tu as emporté pour moi, je voudrais boire un peu.
- Si vous avez soif, descendez vous-même de cheval, et penchez-vous au-dessus de l'eau pour boire, je n'ai pas envie d'être votre bonne, répondit sa suivante.
Comme elle avait grand soif, la fille de roi descendit de cheval, se pencha au-dessus de l'eau du ruisseau et but, sans avoir le droit d'utiliser son gobelet d'or. Elle soupira alors: « Oh, mon Dieu! » Et les trois gouttes de sang lui répondirent: « Si ta mère savait cela, son cœur éclaterait de chagrin. » Mais la fiancée du roi était humble et remonta à cheval sans mot dire.
La gardeuse d'oies
Elle lui donna aussi une suivante qui devait l'accompagner et remettre la mariée à son époux.
Chacune d'elles avait un cheval pour le voyage; mais le cheval de la fille de roi s'appelait Falada et il savait parler. Quand l'heure des adieux arriva, la vieille mère se rendit dans sa chambre, prit un petit couteau et s'entailla les doigts pour les faire saigner; elle tenait en- dessous un petit chiffon blanc sur lequel elle fit tomber trois gouttes de sang, et le donna ensuite à sa fille en disant: « Ma chère enfant, garde-les précieusement, tu en auras besoin en chemin. »
C'est donc tristement qu'elles prirent congé l'une de l'autre; la fille de roi mit le petit chiffon dans son corsage, monta en selle et partit pour aller retrouver son fiancé.
La gardeuse d'oies de Otto Kubel
Il était une fois une vieille reine. Son mari était mort il y a déjà bien longtemps, et elle avait une fille qui était très belle. Quand celle-ci eut grandi, elle fut promise en mariage à un fils de roi qui vivait loin de là. Lorsque vint le moment où ils devaient se marier et que son enfant allait partir pour ce royaume étranger, la vieille reine lui prépara quantité de superbes ustensiles et de bijoux, d'or et d'argent, de gobelets et de joyaux, bref, tout ce qui fait partie de la dot d'une fille de roi, car elle aimait son enfant de tout son cœur.
Riquet a la Houppe
La princesse n'eut pas plus tôt prononcé ces paroles, que Riquet à la houppe parut à ses yeux l'homme du monde le plus beau, le mieux fait, et le plus aimable qu'elle eût jamais vu. Quelques-uns assurent que ce ne furent point les charmes de la fée qui opérèrent, mais que l'amour seul fit cette métamorphose. Ils disent que la princesse ayant fait réflexion sur la persévérance de son amant, sur sa discrétion, et sur toutes les bonnes qualités de son âme et de son esprit, ne vit plus la difformité de son corps, ni la laideur de son visage, que sa bosse ne lui sembla plus que le bon air d'un homme qui fait le gros dos; et qu'au lieu que jusqu'alors elle l'avait vu boiter effroyablement, elle ne lui trouva plus qu'un certain air penché qui la charmait; ils disent encore que ses yeux, qui étaient louches, ne lui en parurent que plus brillants, que leur dérèglement passa dans son esprit pour la marque d'un violent excès d'amour, et qu'enfin son gros nez rouge eut pour elle quelque chose de martial et d'héroïque. Quoi qu'il en soit, la princesse lui promit sur-le-champ de l'épouser, pourvu qu'il en obtint le consentement du roi son père. Le roi ayant su que sa fille avait beaucoup d'estime pour Riquet à la houppe, qu'il connaissait d'ailleurs pour un prince très spirituel et très sage, le reçut avec plaisir pour son gendre. Dès le lendemain les noces furent faites, ainsi que Riquet à la houppe l'avait prévu.
Riquet a la Houppe
Elle n'eut pas fait trente pas en continuant sa promenade, que Riquet à la houppe se présenta à elle, brave, magnifique, et comme un prince qui va se marier. -"Vous me voyez, dit-il, Madame, exact à tenir ma parole, et je ne doute point que vous ne veniez ici pour exécuter la vôtre, et me rendre, en me donnant la main, le plus heureux de tous les hommes."
-" Je vous avouerai franchement, " répondit la princesse, " que je n'ai pas encore pris ma décision là-dessus, et que je ne crois pas pouvoir jamais la prendre comme vous la souhaitez."
-" Vous m'étonnez, Madame», lui dit Riquet à la houppe.
-" Je le crois», dit la princesse, " et assurément si j'avais affaire à un brutal, à un homme sans esprit, je me trouverais bien embarrassée. Une princesse n'a que sa parole, me dirait-il, et il faut que vous m'épousiez, puisque vous me l'avez promis; mais comme celui à qui je parle est l'homme du monde qui a le plus d'esprit, je suis sûre qu'il entendra raison. Vous savez que, quand j'étais bête, je ne pouvais néanmoins me résoudre à vous épouser; comment voulez-vous qu'ayant l'esprit que vous m'avez donné, qui me rend encore plus difficile en gens que je n'étais, je prenne aujourd'hui une .décision que je n'ai pu prendre dans ce temps-là ? Si vous pensiez tout de bon à m'épouser, vous avez eu grand tort de m'ôter ma bêtise, et de me faire voir plus clair que je ne voyais."
-" Si un homme sans esprit" , répondit Riquet à la houppe, " serait bien reçu, comme vous venez de le dire, à vous reprocher votre manque de parole, pourquoi voulez-vous, Madame, que je n'en use pas de même, dans une chose où il y va de tout le bonheur de ma vie ? Est-il raisonnable que ceux qui ont de l'esprit soient d'une pire condition que ceux qui n'en ont pas ? Pouvez-vous le prétendre, vous qui en avez tant, et qui avez tant souhaité d'en avoir ? Mais venons au fait, s'il vous plaît : à la réserve de ma laideur, y a-t-il quelque chose en moi qui vous déplaise ? Etes-vous mal contente de ma naissance, de mon esprit, de mon humeur, et de mes manières ?"
-" Nullement», répondit la princesse, " j'aime en vous tout ce que vous venez de me dire."
-" Si cela est ainsi», reprit Riquet à la houppe, " je vais être heureux, puisque vous pouvez me rendre le plus aimable de tous les hommes."
background: transparent;">-" Comment cela se peut-il ?" lui dit la Princesse.
-" Cela se fera», répondit Riquet à la houppe, " si vous m'aimez assez pour souhaiter que cela soit; et afin, Madame, que vous n'en doutiez pas, sachez que la même fée qui au jour de ma naissance me fit le don de pouvoir rendre spirituelle qui me plairait, vous a aussi fait le don de pouvoir rendre beau celui que vous aimerez, et à qui vous voudrez bien faire cette faveur."
-" Si la chose est ainsi" , dit la princesse, " je souhaite de tout mon coeur que vous deveniez le prince du monde le plus beau et le plus aimable; et je vous en fais le don autant qu'il m'est possible."
Riquet a la Houppe
Le roi se conduisait selon ses avis, et allait même quelquefois tenir le conseil dans son appartement. Le bruit de ce changement s'étant répandu, tous les jeunes princes des royaumes voisins firent grands efforts pour s'en faire aimer, et presque tous la demandèrent en mariage; mais elle n'en trouvait point qui eût assez d'esprit, et elle les écoutait tous sans s'engager avec l'un d'eux. Cependant il en vint un si puissant, si riche, si spirituel et si bien fait, qu'elle ne put s'empêcher d'avoir de la bonne volonté pour lui. Son père, s'en étant aperçu, lui dit qu'il la faisait la maîtresse sur le choix d'un époux, et qu'elle n'avait qu'à se déclarer. Comme plus on a d'esprit et plus on a de peine à prendre une ferme résolution sur cette affaire, elle demanda, après avoir remercié son père, qu'il lui donnât du temps pour y penser. Elle alla par hasard se promener dans le même bois où elle avait trouvé Riquet à la houppe, pour rêver plus commodément à ce qu'elle avait à faire. Dans le temps qu'elle se promenait, rêvant profondément, elle entendit un bruit sourd sous ses pieds, comme de plusieurs gens qui vont et viennent et qui agissent. Ayant prêté l'oreille plus attentivement, elle entendit que l'un disait :
-"Apporte-moi cette marmite"; l'autre :
- "Donne-moi cette chaudière"; l'autre :
- "Mets du bois dans ce feu."
La terre s'ouvrit dans le même temps, et elle vit sous ses pieds comme une grande cuisine pleine de cuisiniers, de marmitons et de toutes sortes d'officiers nécessaires pour faire un festin magnifique. Il en sortit une bande de vingt ou trente rôtisseurs, qui allèrent se camper dans une allée du bois autour d'une table fort longue, et qui tous, la lardoire à la main, et la queue de renard sur l'oreille, se mirent à travailler en cadence au son d'une chanson harmonieuse. La princesse, étonnée de ce spectacle, leur demanda pour qui ils travaillaient.
-"C'est, Madame», lui répondit le plus apparent de la bande, " pour le prince Riquet à la houppe, dont les noces se feront demain."
La princesse, encore plus surprise qu'elle ne l'avait été, et se ressouvenant tout à coup qu'il y avait un an qu'à pareil jour elle avait promis d'épouser le prince Riquet à la houppe, elle pensa tomber de son haut. Ce qui faisait qu'elle ne s'en souvenait pas, c'est que, quand elle fit cette promesse, elle était bête, et qu'en prenant le nouvel esprit que le prince lui avait donné, elle avait oublié toutes ses sottises.
Riquet a la Houppe
Ayant remarqué, après lui avoir fait les compliments ordinaires, qu'elle était fort mélancolique, il lui dit :
-"Je ne comprends point, Madame, comment quelqu'un aussi belle que vous l'êtes peut être aussi triste que vous le paraissez; car, quoique je puisse me vanter d'avoir vu une infinité de belles dames, je puis dire que je n'en ai jamais vu dont la beauté approche de la vôtre."
-" Cela vous plaît à dire, Monsieur", lui répondit la princesse, et en demeure là.
-"La beauté, " reprit Riquet à la houppe, " est un si grand avantage qu'il doit tenir lieu de tout le reste; et quand on le possède, je ne vois pas qu'il y ait rien qui puisse nous affliger beaucoup."
-" J'aimerais mieux, " dit la princesse, " être aussi laide que vous et avoir de l'esprit, que d'avoir de la beauté comme j'en ai, et être bête autant que je le suis."
-" Il n'y a rien, Madame, qui marque davantage qu'on a de l'esprit, que de croire n'en pas avoir, et il est de la nature de ce bien-là, que plus on en a, plus on croit en manquer."
-" Je ne sais pas cela», dit la princesse, " mais je sais bien que je suis fort bête, et c'est de là que vient le chagrin qui me tue."
-" Si ce n'est que cela, Madame, qui vous afflige, je puis aisément mettre fin à votre douleur."
-" Et comment ferez-vous ?" dit la princesse.
-" J'ai le pouvoir, Madame, dit Riquet à la houppe, de donner de l'esprit autant qu'on en saurait avoir à celle que je dois aimer le plus; et comme vous êtes, Madame, celle-là, il n'en tiendra qu'à vous que vous n'ayez autant d'esprit qu'on en peut avoir, pourvu que vous vouliez bien m'épouser."La princesse demeura toute interdite, et ne répondit rien.
-"Je vois», reprit Riquet à la houppe, " que cette proposition vous fait de la peine, et je ne m'en étonne pas; mais je vous donne un an tout entier pour vous y résoudre."
La princesse avait si peu d'esprit, et en même temps une si grande envie d'en avoir, qu'elle s'imagina que la fin de cette année ne viendrait jamais; de sorte qu'elle accepta la proposition qui lui était faite. Elle n'eut pas plus tôt promis à Riquet à la houppe qu'elle l'épouserait dans un an à pareil jour, qu'elle se sentit tout autre qu'elle n'était auparavant; elle se trouva une facilité incroyable à dire tout ce qui lui plaisait, et à le dire d'une manière fine, aisée et naturelle. Elle commença dès ce moment une conversation galante et soutenue avec Riquet à la houppe, où elle brilla d'une telle force que Riquet à la houppe crut lui avoir donné plus d'esprit qu'il ne s'en était réservé pour lui-même. Quand elle fut retournée au palais, toute la cour ne savait que penser d'un changement si subit et si extraordinaire, car autant qu'on lui avait entendu dire d'impertinences auparavant, autant lui entendait-on dire des choses bien sensées et infiniment spirituelles. Toute la cour en eut une joie qui ne peut s'imaginer; il n'y eut que sa cadette qui n'en fut pas bien aise, parce que n'ayant plus sur son aînée l'avantage de l'esprit, elle ne paraissait plus auprès d'elle qu'une guenon fort désagréable.