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"FANAHY NO MAHA OLONA"...
GASY-RIJA APRILY 2007
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Manatitra ny arahaba ny tsirairay izay manatrika eto ny tenako, RIJA GASY, mpiandraikitra serasera ny tarika.
Te hizara aminareo fotsiny aho ny momba ny fijeriko manokana ny tarika MAHALEO hatramin' ny taona 1972 hatramin' izao fotoana izao.
Tsotra ihany angamba ny azoko ambara. Nahavita be ry zareo. Ary tokony ho FITARATRA ho an' ireo tanora zandriny ihany koa e!....
Tsy mora ny MIHAVANA mandritra ny 35 taona izany a!.... Kanefa dia izay no FAHENDRENA nasehon' dry zareo....
Ny TANTARA tokoa no mitsara ny zavatra rehetra. Fa dia mankasitraka azy ireo tokoa izahay, ary mankasitraka an- dry zalahy MAHALEO ZANDRINY ihany koa.
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Mendrika ny omena ny MARO BONINAHITRA tokoa, ny mpikambana ny tarika MAHALEO satria mpanakanto nitondra ZAVA KANTO, teo amin' ny tantaran' ny firenena.
Koa mirary hatrany ihany koa izahay ny mba HANOMEZANA ny MARO BONINAHITRA ho an' ireo REHETRA tsy an KANAVAKA izay nitondra ZAVA TSOA ho an' ny TANINDRAZANA....
Hevitra notanterin' i GASY- RIJA, mpiandraikitra serasera ny tarika....
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Ho hadihadiana manaraka eto indray aza ny momba ny nampiray izany tarika MAHALEO izany...
Tena nahavariana tokoa ny lalana nolalovan' ny zareo reto, satria samy lehibe tao ANTSIRABE ny ankabeazany... Efa hatrin' ny fony kely mandra pahalehibe no efa niara nizara hatrany ny FIRALAHIANA e!.
Koa azo lazaina ankehitriny fa lasa fitaratry ny TANORA mpankafy ny "FOLK SONG" mihitsy ireto mpanakantontsika ireto.
Hevitra notanterin' i GASY-RIJA, mpiandraikitra serasera ny tarika.
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Ny hevitr i BEKOTO, momba ireto MAHALEO ZANDRINY ireto....
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http://cjbenoit.club.fr/french/ericmanana.htm#RDV
Rendez-vous
Eric Manana propose de nouvelles chansons
De passage au pays depuis quelques jours, Eric Manana demeure fidèle aux rencontres avec ses fans locaux. En collaboration avec Ara Production, ce grand ambassadeur de la culture musicale malgache à l'étranger, donnera un concert unique au Roxy, ce vendredi 4 mai à partir de 19 heures.
Illustre chanteur et guitariste de son état, le rendez-vous comprendra deux parties.
La première se présentera sous forme d'un “one man show”, intitulé “Feo tokana, gitara iray” (une seule voix, une seule guitare). Eric Manana, seul avec sa guitare, y procédera pour ses fans, à un dialogue avec son instrument de prédiléction, celui qui l'a mis en contact avec le public dans les années 70 quand il était alors membre de l'incontournable groupe de folksong Lôlô.
Dans la deuxième partie, il sera accompagné par les guitaristes Nini et Colbert, Bariliva à la valiha, Momosa aux percussions et Nicolas Vatomanga au saxophone.
Vers les années 80, Eric Manana a séduit le public, en s'imposant comme un véritable successeur de Razilinah, un grand pionnier de l'école “bà gasy” pour les amateurs de la six cordes acoustique. Dans les années 90, Eric Manana a mené une brillante carrière en Europe et a réalisé quelques albums de référence, en tant que guitariste.
Sa dernière prestation à Madagascar remonte à 2005 avec un concert avec les Feo Gasy au CCESCA et un autre au CCAC pour la promotion de son dernier album “Voninkazo adaladala”, adaptation d'une œuvre du poète Rado.
Pour le concert au Roxy, Eric Manana promet à son public quelques chansons inédites.
http://www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=7273
http://www.madonline.com/article.php?article_id=2220&date=2007-10-04&lang=fr&PHPSESSID=29935d810afc9407357dfbd8806e2718
Articles recueillis par GASY-RIJA.
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TENY MALAGASY
RAKOTO FRAH na i DADA KOTO dia anisany mpanakanto nanamarika ny ZAVA- KANTO ihany koa.
Ka tsara ihany angamba ny hahafantarana bebe kokoa ny momba azy. Ity mba misy sombiny amin' izany, izay nifanaovany tamin' ny ERIC MANANA.
Mirary fihainona mahafinaritra ho anao.
VERSION FRANCAISE
Le maître de la flûte malgache
Propos recueillis par Patrick Lavaud avec l'aide de Benny Rabenirainy
L'homme est petit, avec un regard lumineux et profond. Des yeux très noirs, pleins de tendresse, de malice et de générosité.
A soixante-dix ans passés, Philibert Rabazoza dit Rakoto Frah est le musicien le plus connu de Madagascar. Cette grande popularité nationale, ce vieux musicien routinier la doit paradoxalement à une petite flûte, la sodina. Un instrument qu'il fabrique lui-même, dont il joue depuis l'âge de sept ans et avec laquelle il fut choisi, il y a plus de trente-cinq ans, pour illustrer les billets de banque malgaches de mille ariatry.
A l'initiative des Nuits Atypiques de Langon qui viennent d'éditer un disque de chants polyphoniques malgaches du groupe Feo-Gasy dont il fait partie qui l'ont choisi comme Président d'honneur de leur cinquième édition, Rakoto Frah sera en tournée en France cet été
Rakoto Frah, où et quand es-tu né ?
Je suis né en 1923 à Nakadande dans la banlieue de Antanananvo. Mon père était originaire de la région de Fenorantsoa, ma mère de Antananarivo. Nous étions onze enfants dans la famille dont sept garçons qui jouaient tous de la flûte (sodina). Je suis le dernier de la famille et je n'ai plus qu'un seul frère vivant.
Pourquoi tous les garçons dans ta famille jouaient-ils de la flûte ?
C'était un instrument populaire dans la région de Fenorantsoa. Tout le monde en jouait. Il y a encore un musicien qui a environ cent vingt ans - il est cultivateur - qui en joue toujours. La flûte dont on jouait quand j’étais jeune était un flûte à trois trous.
Y avait-il des musiciens dans ta famille ?
Mon père ne jouait pas de flûte mais il était chanteur dans la cour du roi.
A quel âge as-tu commencé à jouer de la flûte et quand as-tu commencé à être connu ?
J'ai commencé à sept ans. A dix, j'étais déjà le responsable d'un groupe et j'ai commencé à être connu à douze ans. C'était du temps de la colonisation française. Les Français avaient organisé une grande fête d'une semaine sur le stade de Mabamassina. C'était l'endroit où l'on sacrait les rois. Chaque canton de tout Madagascar était représenté par des artistes. Notre chef de canton m'avait choisi pour jouer. Il y avait beaucoup de monde. Les musiciens venaient de partout.
Quand as-tu acquis la notoriété dans tout Madagascar ?
C'était en 1958 quand le Général de Gaulle est venu à Madagascar. Je faisais partie des musiciens qui l'accompagnaient dans les rues de Antananarivo jusqu'au palais du chef administrateur. C'est là que tout le monde m'a découvert.
J'avais été contacté par le premier Président malgache qui me connaissait et qui m'avait déjà vu jouer. J'y suis allé avec mon groupe. Nous étions dix-huit.
J'ai été aussi boulanger et ferrailleur. Mes parents étaient âgés à ma naissance, j'ai été orphelin très tôt et il a donc fallu que je travaille de bonne heure. Un Français m'a pris comme aide-boulanger et j'ai travaillé là jusqu'à ma majorité. Après, je suis devenu ferrailleur.
A quelles occasions jouais-tu ?
J'ai beaucoup joué pour faire danser les gens, notamment une danse que l'on appelle "la danse des ancêtres" qui est très expressive au niveau des bras. Je connais beaucoup d'airs de ce répertoire traditionnel, très populaire dans la région des hauts plateaux. J'étais surtout convié pour jouer pour les circoncisions et les exhumations que l'on appelle aussi retournements des morts (famadihana). J'ai aussi beaucoup joué pour des mariages, des fiançailles. Là où on jouait le plus, c'était le premier jour de la récolte du riz. C'était une fête très importante.
Peux-tu m'en dire davantage sur le retournement des morts ?
D'après le message des ancêtres, il faut exhumer les morts et changer leur linceul, la périodicité dépendant de la richesse de la famille. Contrairement au décès lui-même qui est un moment triste, le retournement des morts est une grande fête, joyeuse, gaie. C'est un peu le lien entre les morts et les vivants. Il ne faut alors plus pleurer et vraiment faire la fête.
Quel est le rôle des musiciens ?
A Madagascar, c'est vraiment une très grande fête, ça peut durer d'un jour à une semaine, entre juin et octobre, cela dépend de l'argent de la famille. Et on a besoin de musiciens pour accompagner la cérémonie et pour faire danser les gens. On y trouve de nombreux instruments flûte, kabosy, accordéon, trompette, etc...
Qui te demande de venir jouer ?
C'est toujours la famille qui m'appelle, que ce soit pour le retournement des morts ou pour la circoncision. Il m'est arrivé de partir pour une durée de deux jours de route ce qui équivaut à peu près à cinq cent kilomètres. Je joue presque toute la nuit jusqu'au petit matin.
Et la circoncision ?
C’est aussi un message des ancêtres qui dit que l’homme doit être circoncis dès son enfance. C'est une très grande fête à Madagascar qui peut durer du début de l'après-midi jusqu'au petit matin. La circoncision elle-même se passe vers cinq heures du matin. Il y a beaucoup d'objets sacrés que l'on met dans les coins de ta maison : de la canne à sucre, de l'eau de source dans une calebasse pour nettoyer la plaie, un tronc de bananier.
Que joues-tu pour le retournement des morts et la circoncision ?
Il y a des musiques sacrées que l'on joue spécialement pour l'exhumation. Autrement, ça dépend surtout de la demande des gens. C'est à eux. plutôt qu'au musicien, de choisir le répertoire.
Où as-tu appris toutes ces musiques ?
J'ai entendu les vieux les jouer. Je ne les interprète pas toujours de la même manière. e les change un peu, je les arrange à ma façon. Pour moi, la musique. ça dépend surtout de l'interprète, de la manière de jouer et des instruments. La musique n'est pas du tout figée.
Quand as-tu commencé à jouer à l'étranger ?
Après avoir accueilli le Général de Gaulle, je n'ai pas vraiment fait autre chose que jouer et animer les fêtes. les retournements des morts et les circoncisions. J'ai quitté Madagascar la première fois en 1967 pour me rendre au Festival International d'Alger. Je faisais partie d'une sélection nationale composée de dix-huit musiciens représentant à peu près les dix-huit ethnies de l'île. Il y avait quatre-vingt quinze participants et c'est Madagascar qui a gagné la médaille d'or.Ensuite, j'ai joué au Japon, en Angleterre, en Amérique. en Inde, en Allemagne. en Chine, en Norvège, en Finlande, en Australie et bien sûr en France. Je n'ai jamais été en Afrique du Sud mais j'ai rencontré, en Inde. les chanteurs du groupe Ladysmith Black Manbazo.
Quels sont tes plus grands souvenirs de musicien ?
Je n'ai pas vraiment d'échelle de valeur pour mesurer tout ça. Ce qui est important pour moi, c'est que les gens m'apprécient et que là où on m'appelle j'essaie toujours de faire le maximum pour qu'ils soient contents.
Comment fais-tu pour jouer avec d'autres musiciens ?
Je ne joue que d'oreille. Alors quand je joue avec d'autres, j'essaie de savoir dans quelle tonalité ils jouent.
Aujourd'hui, avec quel type de flûte joues-tu ?
Je joue avec toutes les flûtes qui me tombent sous la main. Je joue également avec des flûtes que je fabrique moi-même avec parfois n'importe quoi : du PVC, des tringles de rideau...
Pour un Malgache que représentent les ancêtres ?
La représentation de Dieu, dans la philosophie malgache. c'est un peu intermédiaire entre les vivants et le dieu.
Pour être un bon musicien a-t-on besoin des ancêtres ?
Certains le croient. Parmi mes élèves, il y en a un qui vient de très loin-qui a demandé la bénédiction des ancêtres pour jouer de la flûte. En un mois. il a su en jouer.
Comment devenir ton élève ?
Il n'y a pas d'inscription. Il suffit juste de donner une participation qui est équivalente à cinq francs français pour l'année. J'ai actuellement quatre vingt-douze élèves.
Quel est le plus important pour toi dans la vie ?
La musique est ce qu'il y a de plus important. plus important que ma famille même.
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LES FLUTES MALGACHES
La sodina dont joue Rakoto Frah est une flûte à six trous (avec un trou en plus pour le pouce de la main gauche). Il les fabrique lui-même, le plus souvent, mais également dans des matériaux divers (plastique, par exemple). Elles sont de tailles et de tonalités différentes. Son jeu est mal aisé pour ceux qui ont l'habitude de flûtes à bec ou avec embouchure car la sodina n'a ni bec, ni embouchure. Rakoto Frah joue avec sa sodina légèrement inclinée sur un côté et c'est la lèvre qui en fonction de l'angle donné par rapport à la flûte, sert d'encoche. Pour produire le son, il fait alors ricocher le souffle sur le haut de la flûte.
La sodina est le terme générique utilisé par les Malgaches pour désigner les flûtes. On en trouve de différentes sortes, partout à Madagascar, pour la plupart construites en bambou ou en roseau. Les flûtes sont uniquement jouées par des hommes et toujours par des ensembles habituellement constitués de trois flûtistes et de percussionnistes (langorony et ampongabe). On peut parfois rencontrer des groupes avec deux flûtistes seulement mais pour cette musique polyphonique, un plus grand nombre de flûtistes (quatre ou cinq> donne plus de complexité et de variété aux pièces grâce aux nouvelles entrées. Les ensembles prennent part aux cérémonies laïques ou religieuses comme la circoncision.
SOURCES : http://www.nuitsatypiques.org/docs/interviews/rakotfrah.htm
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Ny tarika lolo sy ny tariny...
Azo lazaina hoe isan'ny Tsangambaton'ny zavakanto Malagasy ny LOLO SY NY TARINY(hafohezintsika ho LSNT).Alohan'ny hanohizana ny resaka angamba dia tsaratsara kokoa ny mampahafantatra hoe iza avy izy ireo.
Nisy 10 mianadahy ny LSNT ka ireto avy izany:
-RAKOTOMANGA Angelo(Lolo),mpihira sy mpitendry Gitara sady lehiben'ny tarika.
-RAKOTOMANGA Mathurin Hubert(Bebey),mpihira saingy mitendry Gitara indraindray.
-RAKOTOMANGA Roland(Goda),mpikapoka Percussion ary mpilalao korintsana.Izy moa tato ho ato dia tsy dia hita tao amin'ny tarika intsony.
-RAKOTOMANGA Dina(lava),mpitendry Lokanga beso sy aponga maro anaka(batterie).
-RAFILIPOMANANA Erick Harisolofo(Erick MANANA),mpihira sy mpitendry Gitara.
-RABENIRAINY François(Benny),mpihira,mpitendry Gitara sy Clavier.
-RABENIRAINY Samuelson(Sammy),mpihira sy mpandidy lokanga.
-RAKOTOMALALA Andriamampianina(Passy),mpihira sy mpitendry valiha.
-RABETSARAZAKA Claude(Raplay),mpitendry Gitara beso.
-RANAIVO Hanitriniaina(Hanitra),mpihira,mitendry Gitara ary milalao Percussion.Araka ny resaka mandeha dia efa niala LSNT izy.
Tahiry voarain' i GASY-RIJA teto @ : http://www.lolosynytariny.com/
http://madagascar-id.typepad.com/blog/2006/07/musique_malgach.html
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Tout sur RALO GAMANA
Son nom n’est connu que de quelques mélomanes, amoureux de la guitare et amateurs de sons issus d’instruments naturels. Pourtant, que ce soit avec sa Godin ou un kabosy, cette figure emblématique de la scène acoustico - traditionnelle malgache, Rola Gamana transporte toujours le public dans un univers sonore envoûtant. Sur scène ou en studio, il est toujours en symbiose avec sa guitare et ses instruments « naturels » pour arriver à transposer une musique hors du commun. Guitariste virtuose, Rola Gamana est, aujourd’hui « le » guitariste que les artistes malgaches s’arrachent. Cela est dû au fait que l’artiste crée, sinon invente, ses instruments et ses sons. Koloina.com a l’habitude de présenter des cas uniques aux lecteurs du site, c’est pourquoi nous avons choisi d’interviewer Rola Gamana qui est plus qu’un musicien, un « sorcier » du son.
Koloina.com : Qui est donc Rola Gamana ?
Roland Denis Rasolofonirina est mon vrai nom et « Gamana », qui signifie Gasy Manambara, vient du nom d’un groupe que j’ai créé en 1996. Rola vient d’une ascendance des premiers habitants de l’Itasy (Moyen Ouest), plus précisément à Marotsiazo (entre Ampefy et Soavinandriana) et est issu d’une famille de pêcheur sur le lac.
Koloina.com : Comment est venue ta passion pour la musique ?
Depuis mon jeune âge, j’ai été influencé par ma famille de musiciens. Mon grand-père est un joueur et un fabricant de Valiha. Mon père, lui aussi, est un instrumentiste qui a confectionné ma première guitare (que j’ai conservé jusqu'à aujourd’hui). De ma mère, je retiens aussi le «Vako-drazana» comme le Vonin’Avoko et le « Marakaly » (une pratique musicale typique de l’Ouest), ainsi que le « Rango » (pratique musicale masculine qui ressemble au Vakisaova merina et se joue seulement avec des voix, des percussions, en plein air et sous la pleine lune. Le Rango tient aussi de la pratique du Hira Gasy qui est un défi entre deux groupes). Mais celui qui m’a influencé le plus dans ma musique est mon cousin, qui joue de l'accordéon lors des Fomba dans les Doany et un colocataire guitariste « pop » dans un internat à Tsiroanomandidy. Issu d’une famille conservatrice et traditionaliste, je n’étais pas de ceux qui jouaient de la guitare dans la rue dans le style « teny ambony tamboho ». En effet, selon le « Fomba Malagasy », on doit donner du « Hasina » aux instruments et de ce fait on ne devrait pas jouer aux instruments hors de la maison. Et pire encore, pas de musique en dehors du « Rango ».
Koloina.com : Comment as-tu réussi à transformer ce brut en art ?
Apres l’internat, j’ai passé mon BEPC en classe de quatrième. C'est à ce moment là que mon père m'a confectionné une guitare. Je suis allé à l'université pour pouvoir monter à Tana. Une fois dans la capitale, j’ai habité chez un oncle que j’admirais pour ces allées et venues à l'étranger. Je lui ai dit « Ny gitara no hitondra ahy ho any ». Par la suite, j’ai confectionné mon propre matos et j’ai été contacté par Rajery en 1993. J’ai ainsi tourné avec le groupe Rajery de 1993 à 1995. En 1996, j’ai créé mon propre groupe « Gasy Manambara » avec Mbala (marovany/ lokanga), Tina Rainitelo (percussions) et Baby (basses/ percussions). On a enregistré l’album « Le Marija » en 1997, 51 minutes 28 secondes de musique malgache. Il a de suite été catégorisé "Musique du Monde". Le groupe a effectué des tournées jusqu’en 2000. Entre temps j’ai collaboré avec de nombreux artistes comme Lego, Samoela, Olombelo Ricky, Ghomi Rahamefy, Vaovy, la flûtiste japonaise Makiko Harada, l’américaine Gudrun.S.Gram-Drach, Axel Lecourt, ainsi que beaucoup d’autres. Sans oublier le chorégraphe Ariry Andriamarotsiresy, le peintre Hemerson, Fy Ratsifasoamanana metteur en scène malgache, Dj Oil et Jeff Sharel (dj’s éléctro français), Robin Frédéric, ainsi que ceux qui ont concocté la pièce théâtrale « Farce(s) ».
Koloina.com : De là Rola Gamana devient guitariste, en quoi diffères-tu des autres?
J’ai adopté mon style avec mon nom Rola Gamana, en donnant à ma musique la couleur sonore que je voulais : avec une prédominance de guitare. Je ne me sens pas différent des autres mais je joue ma guitare à ma façon. Je ne peux pas dire que je ressemble à D’Gary, ni à Miary Lepiera, ni à Eric Manana ou à quelqu’un d’autre mais j’ai en moi le doigté et le son malgache, le Fitendry Gasy. Je ne suis pas d’accord avec certains qui affirment que l’open CGDGBE ou « Bà Gasy », qui n’est même pas du tuning, est une manière exclusive aux malgaches alors que c’est un standard dans le monde. Ceci dit Rola Gamana est un guitariste comme les autres tout en réussissant à créer un son qui lui est propre.
Koloina.com : Tu as créé ton son et tu crées toi-même tes instruments, qui sont qualifiés de « naturels », pourquoi ?
Mes instruments sont qualifiés de « naturels », parce que ça vient vraiment de la nature «Miainga amin’ny natiora malagasy ». J’utilise entre autres des potirons garnis de haricots pour mes percussions. Tiré tout droit de son environnement naturel, l’instrument est tout de suite séché et ne reçoit aucun traitement chimique ni transformation technique. Je les garde secrètement pour en faire usage pour ma musique. J’ai entre autre créé le revolutionnaire bâton de pluie circulaire « Orantavo » qui donne un son infini. Puis le « Gamabe » (instrument à percussions en bambou qui a la particularité de contenir 4 sons simultanés), le « Malaky » (instrument à cordes plus amponga tany) et le « Gamakely » un instrument à cordes en cuir. Ces instruments ont été qualifiés d’authentique par des musicologues, lors du festival «Bambou Libre» en décembre dernier.
Koloina.com : Que penses-tu de la musique malgache et de la culture malgache en général ?
En tant que musicien perfectionniste, je crois que la musique malgache est riche et unique en son genre. Cela même si de nos jours l’acculturation universelle et la globalisation nous ont aussi atteint. Mais la musique, surtout malgache, est sans frontière. Cette théorie de diversité et d’unicité, je la démontre dans « Jangoany » un titre de mon album « Ravity ».
Textes recueillis par RIJA GASY sur :
http://www.koloina.com/kooliana/index.php?option=com_content&task=view&id=200&Itemid=313
http://www.ethiquemusique.com/Rola.html
Publié à 12:00 par musicresearchgasywavegroup
Le groupe VHF (Vavaka Hira Fiderana) est un jeune groupe évangélique composé de quelques stars de la chanson malgache : Bodo, Francia, Vihy (Non ce n’est pas Mireille, bien que sa voix nous rappelle cette grande dame de la chanson malgache), Luc, Mahery, Fafah (Mahaleo).
Les chansons sont écrites et composées par son fondateur Parfait Lalanirina et arrangées par le très talentueux guitariste "ba gasy" Nini (fils de Rakôly).
Nous avons déjà eu le plaisir de voir jouer Nini au côté de son père Rakôly, Eric Manana, Passy et Fafah à Paris, ce fût un moment agréable. Bien que l’album du groupe VHF fait ressortir le style "ba gasy" de Nini, : ce son de violon mélaconlique accompagné du son pur de la guitare acoustique de Nini rappelle le début des chansons évangéliques américaines d’il y a quelques siècles.