L'oiseau du malheur,Un jour tôt le matin,
Regardant l'horizon lointain,
Dans le sable, face à l'océan,
Elle s'était endormie.
Quand soudain, dans un grand élan,
Telle une lumière aveuglante,
Est apparu un oiseau noir.
Doucement, à ses côtés il arrivait,
Il semblait sure de lui.
Doucement, près d'elle il venait s'installer,
Il virevoltait sans bruit.
Avec son beau plumage,
Il paraissait si sage.
De ses pattes,
Il lui a montré son vrai visage.
Alors elle lui en a voulu,
Pendant toutes ses nuits où elle s'est tue.
Chaque fois elle avait froid,
Pendant qu'il se prenait pour un roi.
Chaque fois il lui restait des souvenirs amers,
Après qu'il fut parti loin d'elle,
La laissant seule dans son chagrin de douleur.
Toi l'oiseau du malheur,
Sans toi elle n'aurait plus peur,
Elle n'aurait pas versé tous ces pleurs.
Toi l'oiseau du malheur,
Ramène-la dans la maison du bonheur,
Ramène-la où elle jouait en riant,
Là où elle avait encore des rêves d'enfants.
Comme autrefois, croyant aux fées enchantées,
Comme autrefois, sous le soleil d'été.

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
De-cà, de-là,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine

la tristesse viens de la solitude du coeur

L'arbre de la tristesse, ne le plante pas dans ton coeur. Relis chaque matin le livre de la joie.
Citation d'Omar Khayyâm.