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Date de création : 28.05.2009
Dernière mise à jour : 15.08.2012
5645 articles


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Poémes

A Mon Magicien Du Bonheur

Publié à 16:03 par sincerity
A Mon Magicien Du Bonheur

A Mon Magicien Du Bonheur

Ce soleil dans ma vie,
C'est à toi que je le dois.
Tu as fait de ma vie
Un rêve merveilleux
Que je vis dès que j'entends ta voix,
Dès que tu m'emprisonnes
Par la douceur de tes baisers,
Par ta tendresse.
Avant toi, je n'ai connu que les larmes
Et les détresses
Mais, jour après jour, tout doucement,
Tu as transpercé mon coeur,
Pansé les plaies du passé
Et montré le chemin du bonheur.
Au coeur de l'hiver,
Tu as fait de ma vie un oasis en plein désert,
Fait jaillir la couleur du futur,
Mis une telle lueur sur mon trottoir
Et un tel feu dans notre histoire
Que j'ai encore du mal à y croire...

Merci mon Magicien
Pour tant de bonheur
Je n'y croyais plus

la tristesse viens de la solitude du coeur

Publié à 14:39 par sincerity
la tristesse viens de la solitude du coeur

Une poésie sur la tristesse en hommage à toutes ces personnes âgées qui sont seules chez eux et dans leur coeur ,qui ont donnés leur vie à choyer et aimer tant de petit monde et qui un jour se sont retrouvés seuls car vieillissants et génants.
...........................................................................


Seule dans son fauteuil seule personne d'autre
Seule dans sa tête dans sa vie dans son âme
Elle regarde à la fenêtre que pourrait elle faire d'autre
Elle n'a pas d'amis pas de famille pauvre femme

Depuis combien de temps dure cette agonie
Des mois des années peut être
Elle en a même perdu ses manies
Elle en a oublié son bien être


Des mamies des papys comme elle se sont multipliés
Des être oubliés délaissés abandonnés
Ils se laissent aller ont tant à dire mais ne veulent parler
Pas question pour eux de supplier

Mamie Papy qui ont tant donné ont tant aimé
Ont vu le temps se dessiner sur leur visages
Ce temps ne les a pas épargné
Leur enfants leur amis ont tourné la page


Les voilà seuls avec leur souvenirs
Le temps passé ne leur donne pas envie de voir l'avenir
Le cœur serré personne à voir venir
Ils n'ont plus qu'à se laisser mourir

La tristesse les a détruit
La tristesse d'être rejetés
La tristesse les envahit
La tristesse est leur ennemi


Donnez un peu de votre cœur à ces personnes
Un sourire un geste et dans leur cœur une cloche sonne
Cette cloche redonnera un peu d'espoir
Et de la vie ils recommenceront à y croire


Une larme coulée commencera à sécher, un sourire redonnera vie et permettra à ces personnes âgées qui sont oubliés et génants car ils sont trop vieux selon leur proches, de revivre et de vieillir avec une fleur dans le cœur.
Beaucoup trop de personnes âgées sont abandonnées comme une plante qu'on a oublié d'arroser, redonnez leur vie et leur sourire sera un baume dans le cœur.
Nous seront tous amenés à être âgés et une question se pose y aura il quelqu'un pour se souvenir de nous?


Texte trouvé sur le net

bonne et douce nuit bercée de doux reves

Publié à 17:49 par sincerity
bonne et douce nuit bercée de doux reves

Douce nuit ...

Le soleil se couche pour la dernière fois
Après cette nuit chaque chose changera
Un sourire aux lèvres , je suis près de toi
Je te dévoile mes sentiments , c'était notre choix
Sous ces étoiles on a parlé
On a partagé quelque secret
Tout en douceur on c'était rapprochés
Puis on c’est regardé
En ces instants j’avais compris
Que j’oubliais ce passé tragique
Et que pour toi j’avais construit
Une soirée magique.
Pour en finaliser
Sous cette nuit étoilé
Tu est venu me voler
Un de ces doux baiser.

J’ai réalisé que j’ai encore rêvé
Mais désormais je me suis habitué
Et aujourd’hui je doit me résilier
A t’oublier …

Poésie de Paques

Publié à 16:01 par sincerity
Poésie de Paques

 

Trois petits oeufs

La poulette noire a couvé
Trois petits oeufs qu’elle a trouvés,
Trois petit oeufs enveloppés
Dans du papier rouge et doré.

 

Un beau matin, dans le grenier,
Trois petits poussins sont nés,
Trois petits poussins, mais voilà !
Ils étaient en chocolat !

Corinne ALBAUT - "Comptines en chocolat"

À la pêche aux chocolats

Dans le petit panier plat
De fritures en chocolat
J'ai pêché tout un repas.
Une crevette et un brochet,
Une moule et un rouget,
Une baleine et un requin,
Une étoile et un oursin,
Un homard et une tortue
J'ai tout mangé tout cru !

Corinne ALBAUT - "Comptines en chocolat"

Les oeufs de Pâques

La poule en chocolat pondit
De tout petits oeufs dans son nid,
Des oeufs de toutes les couleurs,
Joyeux comme un bouquet de fleurs,
Sans blanc ni jaune à l'intérieur.
C'étaient des oeufs à la liqueur.

Farce à Pâques

Devant moi, trois coquetiers.
Dans les trois coquetiers,
Trois oeufs bien droits posés !

Celui-là est en bois :
Je n'y goûterai pas !
Mais il est doux contre ma joue.

Celui-là est ouvert...
Toc-toc-toc, c'est l'oeuf coque,
Que je mange à la petite cuiller.

Celui-là est en chocolat :
C'est l'oeuf que je préfère.
Je le garde pour mon dessert.

Françoise BOBE

J'ai trouvé un bel œuf

J'ai trouvé un bel œuf bleu
bleu comme une rivière,
bleu comme le ciel
le lapin l'avait caché
dans l'herbe du pré.

J'ai trouvé un bel œuf jaune
jaune comme de l'or,
jaune comme un canari
le lapin l'avait caché
derrière un pommier.

J'ai trouvé un bel œuf blanc
Blanc comme la neige,
Blanc comme le muguet
Il était au poulailler,
alors moi, je l'ai mangé !

Maurice COYAUD (1934 - ) - "Fourmis sans ombre"

Une poule sur un mur

Une poule sur un mur
A pondu quatorze oeufs frais.
Mais pendant qu'elle pondait,
Le soleil d'août les cuisait.

Une poule sur un mur
A couvé quatorze oeufs durs.
Il en sortit des poulets
Aussi dur que des galets.

À peine nés, ils roulèrent
Pesamment jusqu'au ruisseau
Malgré les cris de leur mère
Éplorée au bord de l'eau.

C'est depuis lors que l'on voit,
Folle encor' de désarroi,
Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur,

C'est depuis lors que l'on voit
- Picoti et Picota -
Une poule qui cent fois
Grimpe au mur et saute en bas.

Des gifs pour envoyer dans vos courriels pendant les fêtes de Pâques.
gifpaques3
gifpaques4
 
madamepoule
 
Madame Poule et ses enfants
 
Madame Poule vit dans une jolie maison qu'elle a soigneusement aménagée, mais elle est souvent triste car on ne lui a jamais donné d'œufs à couver, alors qu'elle voudrait tant avoir elle aussi des enfants.
Elle ne peut donc se consoler de son chagrin qu'en regardant jouer et rire les enfants de ses voisines.
Madame Cane l'invite un jour à goûter chez elle. Outre Madame Poule, elle a réuni Madame Mésange, Madame Oie, Madame Cygne et Madame Marabout.
Toutes ces dames sont très heureuses d'être réunies, de grignoter les friandises préparées par Madame Cane, de bavarder sans arrêt en échangeant les potins du jour et des recettes de cuisine. Puis, elles en viennent à parler de leurs enfants.
- Les miens sont encore tout petits, dit Madame Cane, mais ils sont très mignons. Ils aiment beaucoup l'eau et ils savent déjà nager. Ils ne se servent de leurs bouées que pour s'amuser ou par plonger. Comme tous les enfants, il leur arrive bien de se disputer, parfois, mais ils ont tous très bon cœur et leurs querelles ne durent jamais bien longtemps.
- Mes enfants sont également très gentils, dit Madame Mésange, mais ce sont surtout d'excellents chanteurs, qui ne cessent de gazouiller et de siffler que lorsque je leur apporte la becquée ou lorsqu'ils dorment.
L'ainé, en particulier, a un tel talent qu'il va préparer le concours du Grand Conservatoire de la Forêt et je suis sûre qu'il obtiendra le premier prix.
Et vous, Madame Cygne, comment vont vos enfants ?
- Très bien, merci, répond Madame Cygne. Ce sont déjà de grands voyageurs, car ils viennent de passer l'hiver avec nous, loin des pays froids, mais ils ont encore besoin d'entraînement et, pour cela, ils ont inventé un jeu avec des ballons multicolores que le porteur doit amener entre deux drapeaux tenus au bout de mes ailes, tandis que ses frères essaient de l'empêcher de passer.
Le jour où ils seront assez forts pour aller seuls au loin, ils auront des enfants à leur tour, et, ainsi, je serai grand-mère.
Madame Marabout qui, jusqu'alors, avait beaucoup écouté (mais aussi beaucoup mangé) dit à son tour :
- Ma foi, mes deux enfants vont bien. Ils ont beaucoup grandi et ce sont d'excellents pêcheurs. Je ris bien souvent en voyant la mine dépitée du pêcheur du village, qui ne réussit parfois à prendre qu'un tout petit poisson alors qu'à deux pas de là, mes fils en croquent des dizaines.
- Je n'ai que trois oisons cette année, dit Madame Oie, mais ce sont les plus beaux, les plus forts et les plus courageux de tous les environs.
L'autre jour, le chien de la ferme croyait les effrayer par ses aboiements mais, à grands coups de bec, ce sont eux qui l'ont mis en fuite.
Le corbeau en est témoin et il n'en croyait pas ses yeux.
Nous avons toutes bien de la chance, mesdames, avec nos enfants.
A ce moment, chacune s'aperçoit que Madame Poule est toute triste et ne dit rien.
Toutes ces dames, qui savent bien que son chagrin est de ne pas avoir d'enfants, sont désolées de lui avoir fait involontairement de la peine.
- Ne pleurez pas, lui dit Madame Cane. Mes amies et moi allons certainement trouver une solution. Rentrez tranquillement chez vous et reposez-vous. Un jour viendra où vous serez considérée comme la meilleure des mamans et vos enfants feront aussi votre fierté.
Madame Poule remercie ses amies, mais n'en reprend pas moins avec tristesse le chemin de sa maison.
Madame Cane est pleine de ressources et d'inventions. Ce n'est pas en vain qu'elle a fait des promesses à Madame Poule, car elle a un plan.
- Voilà, dit-elle à ses amies : c'est demain l'anniversaire de Madame Poule. Nous allons lui offrir chacune un œuf, qu'elle pourra couver et ainsi elle pourra connaître elle aussi les joies de la famille.
- Quelle excellente idée ! s'écrient toutes les amies présentes.
Aussitôt, elles regagnent chacune leur domicile et s'affairent à trouver le meilleur de leurs œufs.
Réunis dans un panier, avec un beau ruban rouge, les œufs sont portés en cortège chez Madame Poule.
- Heureux anniversaire ! crie chacune en entrant.
- Nous vous avons apporté un cadeau, poursuit Madame Cane.
Madame Poule remercie ses amies et leur dit :
- Restez d'abord un instant pour vous rafraîchir, vous l'avez mérité. Ensuite, sans plus tarder, je vais couver tous ces œufs que je dois à votre grand cœur à toutes.
Et Madame Poule se met à couver, sans relâche, avec une patience infinie, ne s'absentant que le strict minimum afin que les œufs ne refroidissent pas.
Un beau jour très tôt, puisque le réveil ne marquait que 5 heures, un petit canard vient au monde, puis, à intervalles réguliers, une mésange, un oison, un cygne et un petit marabout très drôle.
Quelle heureuse famille ! Si vous passez devant la maison de Madame Poule, vous n'y entendrez que chants et rires.
Madame Poule est une excellente mère, veillant à tout, aussi bien au travail qu'aux jeux.
Il faut dire qu'elle est non seulement heureuse, mais aussi très fière de sa famille.
C'est un bien beau jour pour elle lorsque ses enfants, assez grands pour l'accompagner dans ses courses, la suivent gentiment sous les yeux de la ville entière.
Madame Poule ne recueille que des compliments, car personne n'avait jamais vu une telle famille et je crois bien que ce n'est pas de sitôt que l'on pourra en revoir une semblable. Nuit de Pâques

A travers la fenêtre, sans rideau, depuis longtemps je vois une petite étoile me luire.
Je ne dors pas. Mais entre le Samedi-Saint et Pâques, la nuit n'est pas faite pour dormir !
Les montagnes et les forêts attendent, elles m'entourent dans une émanation lumineuse.
La pleine lune, pas à pas, élève, suspend sa face pieuse...

Le soleil n'est pas levé encore : il y a une heure encore de cette immense solitude !
Il n'y a, pour garder le tombeau, que ces millions d'étoiles en armes, vigilantes depuis le pôle jusqu'au Sud !

Et tout à coup, dans le clair de lune, les cloches, en une grappe énorme dans le clocher,
Les cloches au milieu de la nuit, comme d'elles-mêmes, les cloches se sont mises à sonner !
On ne comprend pas ce qu'elles disent, elles parlent toutes à la fois !
Ce qui les empêche de parler, c'est l'amour, la surprise toutes ensemble de la joie !
Ce n'est pas un faible murmure, ce n'est pas cette langue au milieu de nous-mêmes suspendue
qui commence à remuer !

C'est la cloche vers les quatre horizons chrétienne qui sonne à toute volée !...
Vous qui dormez, ne craignez point, parce que c'est vrai que j'ai vaincu la mort!
J'étais mort, et je suis ressuscité dans mon âme et dans mon corps !
La loi du chaos est vaincue et le Tartare est souffleté !
La terre qui, dans un ouragan de cloches de toutes parts s'ébranle, vous apprend que je suis ressuscité!

Chant de Pâques Samedi Saint Alleluia ! Fais, ô soleil, la maison neuve !
Mes soeurs, que chacune se meuve
Avec des mains de ménagère et des doigts gais...
C'est Pâques ! Jetons hors les poussières obscures,
Frottons de sable fin les clefs et les serrures,
Pour que la porte s'ouvre en paix. Cirons doux, cirons vif les battants des armoires,
La fenêtre en rit dans leurs moires !
Frottons ! qu'elle se mire au luisant du parquet.
Vêtons-lui ses rideaux de fraîche mousseline...
Quel ouvrage ! A-t-on cuit le gâteau d'avelines
Et mis sur la table un bouquet ? Alleluia ! Nous avons fini d'être mortes,
De jeûner, de fermer nos portes,
Le coeur clos et gardé par les effrois pieux.
Le prêtre a délivré la flamme et les eaux folles,
Notre âme sort et s'amuse dans nos paroles
Et notre jeunesse en nos yeux. Ouvre tout grand la porte à la Semaine Sainte.
Mon coeur en moi sautille et tinte
Ainsi qu'une clochette en or vif qui se tut
Et s'en revient de Rome après les temps mystiques
Me donner l'envolée et le ton des cantiques
Pour l'allégresse du salut. Mais avec ma corbeille il faut que je m'en aille
Chercher les oeufs frais dans la paille...
Aux vignes d'alentour ont fleuri les crocus
En rondes d'or et tenant leurs mains verdelettes
J'ai vu dans les fossés des nids de violettes
Et des coucous sur les talus. Les poules ont pondu très loin dans la campagne.
Dans le matin qui m'accompagne ?
Venez-vous-en seul avec moi, mon bien-aimé...
Quelle parole avant d'y penser ai-je dite ?
Où donc est ce bien-aimé-là, dis, ma petite ?
Qui d'un tel nom as-tu nommé ? Est-ce Jésus, ô moi qui ne connais point d'homme ?
Le Dieu martyr que dans son somme
Hier nous avons veillé toute la nuit au coeur,
Pleurant d'amour sur son tombeau, de deuil voilées ?
Est-ce le Printemps doux et ses graines ailées
Qui nous a soufflé dans le coeur ? Mon bien-aimé, ce n'est qu'un mot, ce n'est personne.
Mais de l'avoir dit je frissonne
Et je suis parfumée et je suis en rumeur
Comme une fiancée au roi qui l'aime offerte,
Je frémis et me sens comme la terre, ouverte
Toute grande aux pieds du semeur. Quel germe au loin flottant va me voler dans l'âme ?
Quel est le grain qu'elle réclame
Pour être avec les fleurs une fleur de l'été
Et pour porter des fruts quand passera l'automne ?...
Il est doux, invisible et léger, il chantonne
A travers le vent enchanté. Qu'est-ce que le Printemps, ô Jésus, mon doux Maître ?
L'Ange des révoltes peut-être
Qui change d'un regard et la terre et les eaux
Pour me séduire et m'agite neuve et rebelle,
- Moi qui devrais vous être une calme chapelle-
Ainsi que l'herbe et les rameaux. Ah ! de lui maintenant pourras-tu me défendre ?
O Christ, il te fallait l'attendre
Sur ta croix de salut tous les jours sans guérir
Et me faire couler sur le coeur, de tes plaies,
Ton sang, pour que cherchant tes épines aux haies,
A tes pieds j'adore mourir. Mais ce matin que l'Ange a remué la pierre,
O Toi debout dans la lumière,
Ressuscité de l'aube aux pieds couleur du temps,
Toi qui dans le jardin as rencontré Marie
Que feras-tu, jardinier de Pâques fleuries,
Pour me défendre du Printemps ?   Chant de Pâques Alleluia ! Fais, ô soleil, la maison neuve !
Mes soeurs, que chacune se meuve
Avec des mains de ménagère et des doigts gais...
C'est Pâques ! Jetons hors les poussières obscures,
Frottons de sable fin les clefs et les serrures,
Pour que la porte s'ouvre en paix. Cirons doux, cirons vif les battants des armoires,
La fenêtre en rit dans leurs moires !
Frottons ! qu'elle se mire au luisant du parquet.
Vêtons-lui ses rideaux de fraîche mousseline...
Quel ouvrage ! A-t-on cuit le gâteau d'avelines
Et mis sur la table un bouquet ? Alleluia ! Nous avons fini d'être mortes,
De jeûner, de fermer nos portes,
Le coeur clos et gardé par les effrois pieux.
Le prêtre a délivré la flamme et les eaux folles,
Notre âme sort et s'amuse dans nos paroles
Et notre jeunesse en nos yeux. Ouvre tout grand la porte à la Semaine Sainte.
Mon coeur en moi sautille et tinte
Ainsi qu'une clochette en or vif qui se tut
Et s'en revient de Rome après les temps mystiques
Me donner l'envolée et le ton des cantiques
Pour l'allégresse du salut. Mais avec ma corbeille il faut que je m'en aille
Chercher les oeufs frais dans la paille...
Aux vignes d'alentour ont fleuri les crocus
En rondes d'or et tenant leurs mains verdelettes
J'ai vu dans les fossés des nids de violettes
Et des coucous sur les talus. Les poules ont pondu très loin dans la campagne.
Dans le matin qui m'accompagne ?
Venez-vous-en seul avec moi, mon bien-aimé...
Quelle parole avant d'y penser ai-je dite ?
Où donc est ce bien-aimé-là, dis, ma petite ?
Qui d'un tel nom as-tu nommé ? Est-ce Jésus, ô moi qui ne connais point d'homme ?
Le Dieu martyr que dans son somme
Hier nous avons veillé toute la nuit au coeur,
Pleurant d'amour sur son tombeau, de deuil voilées ?
Est-ce le Printemps doux et ses graines ailées
Qui nous a soufflé dans le coeur ? Mon bien-aimé, ce n'est qu'un mot, ce n'est personne.
Mais de l'avoir dit je frissonne
Et je suis parfumée et je suis en rumeur
Comme une fiancée au roi qui l'aime offerte,
Je frémis et me sens comme la terre, ouverte
Toute grande aux pieds du semeur. Quel germe au loin flottant va me voler dans l'âme ?
Quel est le grain qu'elle réclame
Pour être avec les fleurs une fleur de l'été
Et pour porter des fruts quand passera l'automne ?...
Il est doux, invisible et léger, il chantonne
A travers le vent enchanté. Qu'est-ce que le Printemps, ô Jésus, mon doux Maître ?
L'Ange des révoltes peut-être
Qui change d'un regard et la terre et les eaux
Pour me séduire et m'agite neuve et rebelle,
- Moi qui devrais vous être une calme chapelle-
Ainsi que l'herbe et les rameaux. Ah ! de lui maintenant pourras-tu me défendre ?
O Christ, il te fallait l'attendre
Sur ta croix de salut tous les jours sans guérir
Et me faire couler sur le coeur, de tes plaies,
Ton sang, pour que cherchant tes épines aux haies,
A tes pieds j'adore mourir. Mais ce matin que l'Ange a remué la pierre,
O Toi debout dans la lumière,
Ressuscité de l'aube aux pieds couleur du temps,
Toi qui dans le jardin as rencontré Marie
Que feras-tu, jardinier de Pâques fleuries,
Pour me défendre du Printemps ?

Lorsque la Nuit

Publié à 19:30 par sincerity
Lorsque la Nuit

Lorsque la douce nuit...

Lorsque la douce nuit, comme une douce amante,
S'avance pas à pas, à la chute du jour,
S'avance dans le ciel, tendre, timide et lente,
Toute heureuse d'un fol amour ;

Lorsque les feux muets sortent du ciel propice,
Pointillent dans la nuit, discrets, étincelants,
Eparpillent au loin leurs gerbes d'artifices,
Dans les espaces purs et blancs ;

Quand le ciel amoureux au sein des rideaux sombres,
Tout chaud de ce soleil qui vient de l'embraser,
A la terre, pour lui pleine d'amour et d'ombres,
S'unit dans un brûlant baiser ;

Quand se réfléchissant comme en un lac limpide,
L'étoile de l'azur, sur le sol transparent,
Allume au sein de l'herbe une étoile timide,
Cette étoile du ver luisant ;

Quand aux brises du soir, la feuille frémissante,
A ce tendre contact a refermé son sein,
Et garde en s'endormant la fraîcheur odorante
Qui doit parfumer le matin ;

Quand sur le sombre azur, comme un triste fantôme,
Le cyprès de ce champ où finit la douleur,
Est là, plus triste et froid qu'un mystérieux psaume
Qui tombe sur un ton mineur ;

Lorsque courbant sa tête à des plaintes secrètes,
L'if, comme de grands bras agite ses rameaux,
Et tout mélancolique, en paroles muettes,
Cause bas avec les tombeaux ;

Quand au berceau de Dieu, sur la branche endormante,
L'oiseau paisible, heureux a trouvé le sommeil,
Quand le fil de la Vierge a regagné sa tente
En attendant quelque soleil ;

Quand la croix déployant dans sa forme incertaine,
Sur le chemin du ciel ses deux bras de douleurs,
Dans la nuit qui l'entoure en son humide haleine
Est ruisselante de pleurs ;

Quand toute la nature, et l'étoile de la pierre,
Et l'arbre du chemin, la croix du carrefour,
Se sont tous revêtus de l'ombre, du mystère,
Après les fatigues du jour ;

Quand tout nous parle au coeur, quand la tremblante femme,
A plus de volupté que le soleil le jour,
Oh ! viens, je te dirai tout ce que j'ai dans l'âme,
Tout ce que j'ai de tendre amour.   Poéme de Jules Verne

Mon Ange,

Publié à 17:32 par sincerity
Mon Ange,

Mon Ange,
Mon île,
L'étincelle qui m'éveille chaque matin,
Car ma première pensée est pour toi.
Elle apporte la chaleur en mon coeur
Et souligne mes lèvres d'un sourire...

...je sais que tu es là.

Mon Ange,
Mon univers,
La tendre présence qui accompagne mes jours.
Même lorsque tu es loin de mes yeux
Mon esprit reste emplit de toi...

...je sais que tu es là.

Mon Ange,
Mon Eden,
Cette douce lumière qui envahit mes nuits,
Veille silencieusement sur mon sommeil
Et chasse les ombres de mes songes...

...je sens que tu es là.

Je t'aime plus que tout

J'aimerai trouver d'autres mots...

J'aimerai de mes doigts,
Avec le fil de mon amour,
Broder sur ta peau,
L'image de ma passion.

Le Bonheur

Publié à 16:13 par sincerity
Le Bonheur

       citatj.png                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Le bonheur...........ne se trouve pas avec beaucoup d’effort et de volonté
mais réside là, tout près, dans la détente et l’abandon.?
Ne t’inquiète pas, il n y a rien à faire.?
Tout ce qui s’élève dans l’esprit?n’a aucune importance ?
parce qu’il n’a aucune réalité.?
Ne t’y attache pas.?
Ne te juge pas.?
Laisse le jeu se faire tout seul, s’élever et retomber,

sans rien changer et tout s’évanouit
et commence à nouveau sans cesse.?
Seule cette recherche du bonheur
nous empêche de le voir.?
C’est comme un arc-en-ciel qu’on poursuit
sans jamais le rattraper.?
Parce qu’il n existe pas, qu’il a toujours été là
et t’accompagne à chaque instant.?
Ne crois pas à la réalité des expériences bonnes ou mauvaises,
elles sont comme des arcs-en-ciel.?
A vouloir saisir l’insaisissable, on s’épuise en vain.?
Dès hors qu’on relâche cette saisie,
l’espace est là, ouvert, hospitalier et confortable.
Alors, profites-en.
 
Tout est à toi, déjà.
Ne cherche plus.
Ne va pas chercher dans la jungle inextricable
l’éléphant qui est tranquillement?à la maison.?
Rien à faire.?
Rien à forcer.?
Rien à vouloir.?
Et tout s’accomplit spontanément…

 

poémes le chien

Publié à 10:15 par sincerity
poémes le chien
Le vieux et son chien

S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
A cause de ses yeux.

Si j'étais le plus laid
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.

Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
A cause de ses yeux.

Pierre Menanteau

                 

L'enfant et le chien

de Maurice Carême

Un enfant seul,
Tout seul avec en main
Une belle tranche de pain.

Un enfant seul,
Avec un chien
Qui le regarde comme un dieu
Qui tiendrait dans sa main,
La clé du paradis des chiens.

Un enfant seul
Qui mord dans sa tranche de pain,
Et que le monde entier
Observe pour le voir donner
Avec simplicité,
Alors qu'il a très faim,
La moitié de son pain
Bien beurré à son chien.

                

Le petit chien

 

 

de Maurice Carême

Je suis un petit chien.
Mon poil ne sert à rien
Qu’à salir les bas blancs
Que je heurte en jouant.

Je suis un petit chien
Et je ne garde rien,
Pas même un bout de miche
Dans un coin de ma niche.

Je suis un peu voleur,
Mais bien moins que le chat.
Bien mieux que lui d’ailleurs,
Je sais prendre les rats.

J’aboie longtemps sur tout,
Je pleurniche pour rien.
Je ne suis, voyez-vous,
Qu’un chien, un petit chien.

               

Le Loup et le Chien

Un Loup n'avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.

Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.
L'attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l'eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.

Le Loup donc l'aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu'il admire.

"Il ne tiendra qu'à vous beau sire,
D'être aussi gras que moi
, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, haires, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :
Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin.
"

Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?
- Presque rien,dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons :
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. "

Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.

- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "

Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.

de Jean de la Fontaine

Cette fable illustre la difficulté de concilier son envie de Liberté et son désir de confort

               

Le petit chien

 

 

 

 

 

de Nandy

Il était triste le petit chien
Assis tout seul dans le chemin.
Il regardait les gens passer
Et ses yeux étaient mouillés.

Oh, bien sûr on le caressait
En passant...mais on repartait,
Et jamais on ne demandait
Au petit chien du chemin ...

La cause de son chagrin.

Il était triste le petit chien
Abandonné dans ce chemin
Par d'innommables vacanciers
Partis Dieu sait vers quelle contrée !

Il était triste le petit chien.
Alors, je me suis approchée,
J'ai pris sa tête entre mes mains
Et je l'ai consolé.

On a parlé longtemps tous les deux :
Lui, avec ses yeux,
Moi, avec mes mains
Qui le caressaient.

Je lui ai demandé
S'il voulait être mon petit chien.
Il m'a léché la main,
Il a remué la queue.

Et on est repartis tous les deux,
Par le grand chemin,
Moi et mon petit chien.

               

La puce

Une puce prit le chien
Pour aller à la ville.
Au hameau voisin,
A la station du marronnier,
Elle descendit.

- Vos papiers, dit l'âne
Coiffé d'un képi.
- Je n'en ai pas.
- Alors que faites-vous ici ?
- Je suis infirmière
Et fais des piqûres à domicile.

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de Robert Clausard

               

Mon ami à quatre pattes

Mon chien s’en est allé à l’aurore d’un jour
Vers le lieu mystérieux d’où l’on ne revient pas.
C’était mon compagnon, mon ami de toujours
Et comme les humains il connut le trépas.

La maison désormais se retrouve sans lui.
Il repose en forêt sous les feuilles jaunies.
Plus jamais son accueil, son regard tendre et doux
Ses jappements de joie, son amour un peu fou !

Je garderai toujours le souvenir ému
De cet ami charmant et à jamais perdu.
Et je comprends très bien que l’on aime son chien
Quand beaucoup d’hommes hélas ! ne valent presque rien.

de Christian Chabellard

               

Chien-chien à sa mémère

Qu’est-ce que c’est ?
Qu’est-ce qu’on me met ?
De quoi j’ai l’air ?

Un bonnet,
Un manteau en mohair,
Des gants
À mes pattes de devant,
Des genouillères
Et des chaussons
À celles de derrière.

Non mais !
Quelle idée
Vous avez,
Vous les mémères
À chien-chien !

C’est peut-être l’hiver,
Mais je n’ai pas froid !
Je me porte bien.
J’ai mes poils à moi.
Alors s’il vous plaît,
Laissez mon derrière
À l’air !

 

 

 

de Jean-Pierre Andrevon

               

La brebis et le chien

 

 

 

La brebis et le chien, de tous les temps amis,
Se racontaient un jour leur vie infortunée.

- Ah ! disait la brebis, je pleure et je frémis
Quand je songe aux malheurs de notre destinée.

Toi, l'esclave de l'homme, adorant des ingrats,
Toujours soumis, tendre et fidèle,
Tu reçois, pour prix de ton zèle,
Des coups et souvent le trépas.

Moi, qui tous les ans les habille,
Qui leur donne du lait, et qui fume leurs champs,
Je vois chaque matin quelqu'un de ma famille
Assassiné par ces méchants.

Leurs confrères, les loups, dévorent ce qu'il reste.
Victimes de ces inhumains,
Travailler pour eux seuls, et mourir par leurs mains,
Voilà notre destin funeste !

- Il est vrai, dit le chien, mais crois-tu plus heureux
Les auteurs de notre misère ?
Va, ma soeur, il vaut encore mieux
Souffrir le mal que de le faire.

Fable de Jean-Pierre Claris de Florian

               

Le petit chien  de Madeleine Reynaud

Je suis un petit chien
Mais j’ai déjà quinze ans.
Si je présente bien,
Mon âge, je le sens.

Mon cœur est fatigué,
J’ai des douleurs partout,
Ma vue a bien baissé,
Je n’entends plus du tout.

J’aimais bien la montagne
Quand j’étais casse cou.
Le vertige me gagne,
Je fatigue beaucoup.

Je vais plus doucement
Et je marche très peu.
Je dors bien plus longtemps,
J’ai caché tous mes jeux.

Quand une chienne passe,
Je redeviens fringant,
Je fais preuve d’audace,
Je me sens élégant.

Mais dès qu’elle est partie,
Je retrouve mon âge
Et mon dos s’arrondit :
Ce n’était qu’un mirage.

Mes maîtres m’aiment autant
Que quand j’étais petit.
Ils me disent souvent
Que j’ai changé leur vie.

La mienne aura été
Faite de grandes joies,
J’aurai été choyé,
J’aurai été un roi.

Quand il faudra partir,
Je ne gémirai pas.
Je voudrais m’endormir
Blotti entre leurs bras.

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Le Chien et le Chat

  

Un chien, vendu par son maître,
Brisa sa chaîne, et revint
Au logis qui le vit naître.

Jugez de ce qu'il devint
Lorsque, pour prix de son zèle,
Il fut, de cette maison,
Reconduit par le bâton
Vers sa demeure nouvelle.

Un vieux chat, son compagnon,
Voyant sa surprise extrême,
En passant lui dit ce mot :
- Tu croyais donc, pauvre sot,
Que c'est pour nous qu'on nous aime !

de Jean-Pierre Claris de Florian

               

L'Ecureuil, le Chien et le Renard

Un gentil écureuil était le camarade,
Le tendre ami d'un beau danois.
Un jour qu' ils voyageaient comme Oreste et Pylade,
La nuit les surprit dans un bois.

En ce lieu point d' auberge ; ils eurent de la peine
À trouver où se bien coucher.
Enfin le chien se mit dans le creux d' un vieux chêne,
Et l' écureuil plus haut grimpa pour se nicher.

Vers minuit, c'est l' heure des crimes,
Longtemps après que nos amis
En se disant bonsoir se furent endormis,
Voici qu'un vieux renard affamé de victimes
Arrive au pied de l' arbre, et, levant le museau,
Voit l' écureuil sur un rameau.

Il le mange des yeux, humecte de sa langue
Ses lèvres qui, de sang, brûlent de s'abreuver ;
Mais jusqu' à l' écureuil il ne peut arriver :
Il faut donc par une harangue
L'engager à descendre ; et voici son discours :

Ami, pardonnez, je vous prie,
Si, de votre sommeil, j'ose troubler le cours,
Mais le pieux transport dont mon âme est remplie
Ne peut se contenir ; je suis votre cousin germain.
Votre mère était soeur de feu mon digne père.

Cet honnête homme, hélas ! à son heure dernière,
M'a tant recommandé de chercher son neveu
Pour lui donner moitié du peu
Qu' il m'a laissé de bien !

Venez donc, mon cher frère,
Venez, par un embrassement,
Combler le doux plaisir que mon ame ressent.
Si je pouvois monter jusqu'aux lieux où vous êtes,
Oh ! J'y serais déjà, soyez-en bien certain.

Les écureuils ne sont pas bêtes,
Et le mien était fort malin ;
Il reconnaît le patelin,
Et répond d'un ton doux : je meurs d' impatience
De vous embrasser, mon cousin ;

Je descends : mais, pour mieux lier la connaissance,
Je veux vous présenter mon plus fidèle ami,
Un parent qui prit soin de nourrir mon enfance...
Il dort dans ce trou-là : frappez un peu ; je pense
Que vous serez charmé de le connaître aussi.

Aussitôt maître renard frappe,
Croyant en manger deux. Mais le fidèle chien
S'élance de l' arbre, le happe,
Et vous l'étrangle bel et bien.

Ceci prouve deux points : d'abord, qu' il est utile
Dans la douce amitié de placer son bonheur,
Puis, qu'avec de l' esprit il est souvent facile,
Au piège qu'il nous tend, de surprendre un trompeur.

de Jean-Pierre Claris de Florian

 

 

 

 

 

 

 

 

               

Le Chien coupable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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"Mon frère, sais-tu la nouvelle ?
Mouflar, le bon Mouflar, de nos chiens, le modèle,
Si redouté des loups, si soumis au berger,
Mouflar vient, dit-on, de manger
Le petit agneau noir, puis la brebis sa mère,
Et puis sur le berger s'est jeté furieux.
- Serait-il vrai ? - Très vrai, mon frère.
- À qui donc se fier, grands dieux !"

C'est ainsi que parlaient deux moutons dans la plaine.
Et la nouvelle était certaine.
Mouflar, sur le fait même, pris,
N' attendait plus que le supplice ;
Et le fermier voulait qu'une prompte justice
Effrayât les chiens du pays.

La procédure en un jour est finie.
Mille témoins pour un, déposent l'attentat.
Récolés, confrontés, aucun d'eux ne varie :
Mouflar est convaincu du triple assassinat.

Mouflar recevra donc deux balles dans la tête
Sur le lieu même du délit.
À son supplice qui s' apprête,
Toute la ferme se rendit.

Les agneaux de Mouflar demandèrent la grâce.
Ele fut refusée. On leur fit prendre place.
Les chiens se rangèrent près d'eux,
Tristes, humiliés, mornes, l'oreille basse,
Plaignant, sans l'excuser, leur frère malheureux.

Tout le monde attendait dans un profond silence.
Mouflar paraît bientôt, conduit par deux pasteurs :
Il arrive ; et, levant au ciel ses yeux en pleurs,
Il harangue ainsi l' assistance :

"ô  vous, qu'en ce moment je n'ose et je ne puis
Nommer comme autrefois, mes frères, mes amis,
Témoins de mon heure dernière,
Voyez où peut conduire un coupable désir !
De la vertu, quinze ans j'ai suivi la carrière.
Un faux pas m'en a fait sortir.

Apprenez mes forfaits. Au lever de l'aurore,
Seul, auprès du grand bois, je gardais le troupeau.
Un loup vient, emporte un agneau,
Et tout en fuyant le dévore.
Je cours, j'atteins le loup, qui, laissant son festin,
Vient m' attaquer : je le terrasse,
Et je l'étrangle sur la place.

C'était bien jusque là : mais, pressé par la faim,
De l'agneau dévoré, je regarde le reste,
J'hésite, je balance... à la fin, cependant,
J'y porte une coupable dent :
Voilà de mes malheurs l'origine funeste.

La brebis vient dans cet instant,
Elle jette des cris de mère....
La tête m'a tourné, j'ai craint que la brebis
Ne m'accusât d'avoir assassiné son fils.
Et, pour la forcer à se taire,
Je l'égorge dans ma colère.

Le berger accourait armé de son bâton.
N'espérant plus aucun pardon,
Je me jette sur lui : mais bientôt on m' enchaîne,
Et me voici prêt à subir
De mes crimes, la juste peine.

Apprenez tous du moins, en me voyant mourir,
Que la plus légère injustice,
Aux forfaits les plus grands peut conduire d'abord ;
Et que, dans le chemin du vice,
On est au fond du précipice,
Dès qu'on met un pied sur le bord."

de Jean-Pierre Claris de Florian

               

poéme Le Chat

Publié à 12:43 par sincerity
poéme Le Chat

                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Le chat est muse et inspira les plus grands poètes au fil du temps. Aujourd'hui encore on célèbre sa gloire, sa beauté, son mystère...                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   LE CHAT Dans ma cervelle se promène, Ainsi qu'en son appartement, Un beau chat, fort, doux et charmant. Quand il miaule, on l'entend à peine, Tant son timbre est tendre et discret; Mais que sa voix s'apaise ou gronde, Elle est toujours riche et profonde. C'est là son charme et son secret. Cette voix, qui perle et qui filtre, Dans mon fonds le plus ténébreux, Me remplit comme un vers nombreux Et me réjouit comme un philtre. Elle endort tous les cruels maux Et contient toutes les extases; Pour dire les plus longues phrases, Elle n'a pas besoin de mots. Non, il n'est pas d'archer qui morde Sur mon coeur, parfait instrument, Et fasse plus royalement Chanter sa plus vibrante corde, Que ta voix, chat mystérieux, Chat séraphique, chat étrange, En qui tout es, comme un ange, Aussi subtil qu'harmonieux! - De sa fourrure blonde et brune Sort un parfum si doux, qu'un soir J'en fus embaumé, pour l'avoir Caressée une fois, rien qu'une. C'est l'esprit familier du lieu; Il juge, il préside, il inspire Toutes choses dans son empire; Peut-être est-il fée, est-il dieu ? Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime Tirées comme un aimant, Se retournent docilement Et que je regarde en moi-même, Je vois avec étonnement Le feu de ses prunelles pâles, Clairs fanaux, vivantes opales, Qui me contemplent fixement.                                                                                                                                                                                                                                                                      C.Baudelaire - Les Fleurs du Mal

ce soire au clair de la lune

Publié à 17:44 par sincerity
ce soire au clair de la lune

Ce Soir Au Clair De Lune

Ce soir au clair de lune
j'écrirai quelques vers à l'élue de mon coeur.
Je parlerai à coeur ouvert de la grandeur de mon amour
et de la puissance de ma passion.
Je parlerai de la pureté de mes sentiments
et de l'immensité de mes rêves infinis.
Je parlerai de mes joies et tristesses perpétuelles.
Je parlerai de mes ennuis et désirs.

Ce soir au clair de lune
j'écrirai quelques vers à l'élue de mon coeur.
Je chanterai les beautés de ma princesse et
laisserai mon âme jubiler à sa pensée.
Oh que j'aime cette femme! Oui que j'aime cette femme!
Cette femme aux six mille charmes et splendeurs,
qui me fait rêver même en état de veille.
Je lui avouerai mon amour tout entier
et mes sentiments de feu.
Je prendrai mon coeur et le déposerai
entres ses mains de velours,
juste pour lui dire que c'est elle que mon âme a choisie
et que c'est elle l'élue de mon coeur.

Ce soir au clair de lune
j'écrirai quelques vers à l'élue de mon coeur.