Saluant le "succès technique" de la LGV entre Paris et Rennes, le président français a toutefois annoncé qu'il n'entendait pas relancer de "nouveaux grands projets". La Priorité d'Emmanuel Macron? "Les transports du quotidien", plutôt que les nouveaux "grands projets" type LGV. C'est ce qu'a annoncé le président français samedi, alors qu'il inaugurait la ligne à grande vitesse Paris-Rennes. Il a par ailleurs déclaré qu'il souhaitait "que l'on parvienne dès le 1er semestre 2018 à une loi d'orientation des mobilités qui apportera enfin des réponses concrètes".
"Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, c'est celui des transports du quotidien", a-t-il répété devant quelque 700 invités, ajoutant qu'il n'entendait pas "relancer de grands projets nouveaux mais s'engager à financer le renouvellement des infrastructures".
"Penser à la mobilité du futur" :
Emmanuel Macron, qui venait de parcourir le trajet Paris-Rennes en moins d'une heure trente, a salué dans le LGV "un succès technologique". "Près de 50 ans après le discours de Quimper du général de Gaulle et le lancement du plan routier breton qui a permis de désenclaver le territoire (...), c'est une nouvelle étape, décisive, pour l'accessibilité du territoire breton", s'est-il réjoui.
Mais, a-t-il ajouté, "en venant inaugurer ce projet ce soir (...), je suis en train de vous dire: le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là". "Ce succès technique (...) ne doit en rien nous faire renoncer à penser à la mobilité du futur, car (...) bien des combats restent à mener: les infrastructures essentielles à notre attractivité sont insuffisamment entretenues", a ajouté le président.
Réduire la "fracture territoriale" :
"La promesse que je veux qu'ensemble nous tenions pour les années à venir, c'est ceci : (...) ne pas relancer de grand projets nouveaux mais s'engager à financer le renouvellement des infrastructures (...), à les échelonner dans le temps", a-t-il insisté.
La France doit "à présent davantage concentrer ses efforts, ses investissements sur la rénovation des réseaux existants, sur la réduction de la fracture territoriale qui s'est aggravée ces dernières années: c'est l'horizon de ce quinquennat", a encore explicité le président, avant de se joindre à la chorale de la SNCF pour saluer l'arrivée de la LGV bretonne.