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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
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Date de création : 28.09.2009
Dernière mise à jour :
29.05.2021
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Jules Verne a pu réaliser son rêve de voyage au centre de la Terre… au travers de son roman. © DR
Roland Lehoucq, astrophysicien et passionné de science-fiction, souhaite vulgariser la physique, en amusant, sans renoncer le moins du monde à la rigueur scientifique. Avec humour et habileté, il confronte Voyage au centre de la Terre avec les réalités physiques de notre monde.
Voyage au centre de la Terre, de Jules Verne, a fait rêver des générations de lecteurs, apportant l’idée d’une possible exploration du centre de notre planète. Mais est-ce seulement un sujet de science-fiction ?
Roland Lehoucq, astrophysicien au commissariat à l’énergie atomique de Saclay, est un passionné de science-fiction, c’est dire s’il maîtrise les deux termes de cette littérature pas comme les autres.
Son objectif est la vulgarisation pour le grand public, en amusant, sans renoncer le moins du monde à la rigueur scientifique. Roland Lehoucq mêle avec autant d’humour que d’habileté pédagogique son goût pour la fiction et ses connaissances scientifiques, pour confronter le célèbre roman de Jules Verne aux réalités physiques de notre monde.
Ce dossier propose une analyse des possibilités d’exploration du centre de la Terre. Plongez au cœur du centre de la Terre en découvrant les tentatives réalisées, les obstacles, les études sur l’énigme du noyau terrestre.
Le plus proche n’est pas nécessairement le plus accessible. Ainsi en va-t-il pour ce qui est juste là, sous nos pieds. Habitués à tourner nos regards vers le ciel et ses espaces infinis, on oublie souvent que les entrailles de la Terre sont quasiment inexplorées.
Une représentation du centre de la Terre :
Astucieux, les géophysiciens ont pourtant réussi à en construire une représentation grâce aux ondes sismiques qui se propagent dans la Terre et à sa surface. Le reste de l’univers, compté à partir de la surface terrestre, est lui aussi largement inconnu. Il a quand même une excuse de taille : l’univers observable a un volume 1059 fois supérieur à celui de la Terre. Nullement rebutés par une telle immensité, les Hommes en ont commencé l’exploration.
Au plus profond de la Terre : le rêve d’un voyage !
Les sondes interplanétaires ont atteint des distances considérables, 90 unités astronomiques (13,5 milliards de kilomètres) pour Voyager I et nous en saurons bientôt autant sur les planètes du Système solaire que sur la Terre. Peut-on imaginer faire mieux ? Peut-on sérieusement envisager de se rendre in situ, au plus profond du noyau terrestre, pour vérifier sur place les connaissances acquises depuis la surface ? Au contraire des étoiles, que les astrophysiciens auront la plus grande peine à atteindre, ne pourrait-on imaginer un engin capable de voyager au centre de la Terre ?
Tout le monde connaît la célèbre tentative du professeur Lidenbrock exposée par Jules Verne dans son célèbre Voyage au centre de la Terre. Les explorateurs accèdent aux profondeurs terrestres en passant par le cratère du volcan Sneffels.
Cette aventure, pour extraordinaire qu’elle soit, ne les mène pourtant qu’à quelques kilomètres de profondeur sous la surface. Bel exploit mais très insuffisant au regard de nos ambitions. Non, on parle ici d’atteindre vraiment le cœur de la Terre… Cela semble « facile », au moins par la pensée : il suffit de creuser un trou très, très profond.
Les explorateurs du célèbre ouvrage Voyage au centre de la Terre parviennent aux profondeurs terrestres en passant par le cratère du volcan Sneffels. © DR
Les tentatives d’exploration du centre de la Terre :
L’idée est bonne sur le papier mais en physique les choses ne sont pas toujours aussi simples qu’elles le paraissent. Les scientifiques ont tenté à diverses reprises de forer la croûte terrestre océanique et continentale pour étudier sa composition, espérant atteindre la fameuse discontinuité de Moho, située vers 10 kilomètres de profondeur sous les océans et entre 30 et 50 kilomètres sous les continents, qui marque la séparation entre la croûte et le manteau. Quelle fut la profondeur maximale atteinte par ces forages ? Un misérable 12,2 kilomètres, qu’une équipe soviétique obtint en 1989 dans la péninsule de Kola après des semaines d’efforts.
En somme, une piqûre d’un dixième de millimètre à la surface d’une orange ! Un groupe allemand a bien tenté de réitérer l’expérience à Windischeschenbach, dans le Haut-Palatinat : elle est parvenue à 9,1 kilomètres en 1994. Autant dire que l’on ne connaît directement que l’épiderme de la Terre, sa couche la plus superficielle — le reste de son volume nous est, pour l’instant, inaccessible directement.
Reconnaissons quand même que le voyage vers le bas est fortement handicapé par la forte densité de la matière à traverser. Ainsi, l’énergie requise pour parcourir un kilomètre vers le bas, en faisant fondre les roches sur le passage, est un milliard de fois plus importante que celle nécessaire pour s’élever vers le haut de la même distance : il est finalement nettement plus facile d’aller en orbiteque de visiter le manteau terrestre.
Visiter les profondeurs de la Terre est un fantasme de géophysicien. Peut-on quand même espérer explorer l’intérieur de la Terre ? Le géophysicien néo-zélandais David Stevenson répond par l’affirmative. Explications de son projet (fou ?).
Schéma du projet de Stevenson : créer une fissure, remplie de fer fondu qui tomberait vers le centre de la Terre, avec en son sein une sonde. © Nature
Son projet de sonde lancée vers le centre de la Terre est passé du statut de « ridicule » à celui d’« improbable ». Un progrès considérable. Voyons de quoi il s’agit !
Principe de l’exploration du centre de la Terre par Stevenson :
Le principe que Stevenson souhaite mettre en pratique est exactement inverse de celui qui prévaut dans les fissures par lesquelles la lave en fusion est expulsée d’un volcan. Dans ce cas, la lave remonte car elle est moins dense que le milieu environnant : encore une belle application de la fameuse poussée d’Archimède, qui fait aussi flotter les bateaux et monter l’air chaud. Stevenson propose de créer une fissure dans l’écorce terrestre et d’y faire couler 100.000 tonnes de ferfondu. Avec une densité supérieure à celle des couches supérieures de la Terre, le fer tomberait vers le centre de la Terre en prolongeant la fissure initiale.
Il suffit alors de placer dans la masse en fusion une sonde (plutôt résistante !) de la taille d’un pamplemousse, qui sera emportée vers le centre par le globule ferreux. Bien sûr, cette sonde doit être capable d’effectuer des mesures et de les transmettre à la surface. Pour cela, inutile d’utiliser la radio car la matière terrestre est opaque au rayonnement électromagnétique. Un émetteur d’ondes sonores, du genre des marteleurs utilisés par les Fremens pour attirer les vers des sables dans le livre Dune de Franck Herbert, sera donc aussi embarqué dans la sonde. Le trajet pour atteindre les régions centrales de la Terre pourrait être effectué en à peu près une semaine, la gravité faisant l’essentiel du travail.
L’exploration du centre terrestre : fantasme cinématographique et littéraire !
Le principe de l’expérience n’est pas sans rappeler le « syndrome chinois », évoqué dans le film éponyme. À la suite d’un accident, le cœur en fusion d’un réacteur nucléaire perce les cuves de protection et s’enfonce dans les profondeurs de la Terre pour ressortir aux antipodes… L’accident de la centrale nucléaire américaine de Three Miles Island ne fut pas pour rien dans le succès du film, sorti tout juste quinze jours plus tôt…
Dans un autre registre, il faut citer la nouvelle Cœur de fer de Joël Champetier. Dans ce texte, l’auteur nous présente une équipe qui plonge au cœur de la Terre pour une mission de la plus haute importance. Leur véhicule, l’Aiguille, est extrêmement dense et pourvu d’une coque « hyperfluide à effet quantique de surface » prévue pour résister à une gigantesque pression. Comme nous l’avons vu, une grande densité est indispensable pour s’enfoncer sous l’effet de la gravité, malgré lapoussée d’Archimède exercée par la matière environnante ; cela permet de s’affranchir de l’épineux problème de la propulsion, à la descente tout au moins… Bien qu’il soit délicat de détailler le principe de construction de la coque high-tech de l’Aiguille, retenons qu’elle doit effectivement être capable de résister à d’énormes contraintes : près du centre de la Terre, la pression est plusieurs milliers de fois supérieure à celle qui règne au fond des fosses océaniques et des millions de fois supérieure à la pression atmosphérique. La coque doit aussi isoler les passagers contre la forte température qui règne dans les entrailles de la Terre, presque égale à celle qui règne à la surface du Soleil. De ce point de vue, une coque dont la surface est très réfléchissante est un bon choix. Mieux, la coque del’Aiguille est probablement double, comme celle d’une bouteille thermos : une couche de vide, le meilleur isolant thermique, sépare les deux parois en matériau futuriste ultrarésistant. Ce qui ne dispense probablement pas d’embarquer une climatisation adaptée…
Le voyage interstellaire reste un rêve :
Stevenson reconnaît que la première phase de son projet, créer la fissure idoine, en est l’aspect le moins maîtrisé : sa première proposition consistait tout simplement à faire exploser à un endroit bien choisi une bombe nucléaire de quelques dizaines de mégatonnes ! Mais il semble aussi possible de tirer parti d’une faille existante pour n’utiliser que des explosifs classiques, moins lourdement connotés.
On l’aura compris, un voyage au centre de la Terre n’est guère aisé. Pour le néophyte la proposition de Stevenson reste fascinante même si les spécialistes l’ont accueillie plus fraîchement. Pourtant, elle mériterait d’être étudiée plus en détail car elle semble relativement modeste au regard des gigantesques efforts consentis pour l’exploration spatiale en général, lunaire notamment. Réussir une telle entreprise ferait probablement faire un bond gigantesque dans notre connaissance de l’intérieur de la Terre. Quant à y envoyer un équipage humain, il est à craindre que, comme pour le voyage interstellaire, ce ne soit malheureusement pas pour demain…
(Source : Futura Sciences)
Occasions inespérées, rencontres fortuites… Doit-on croire au hasard ? Nos chemins de vies seraient-ils écrits ? Le livre « La fin du hasard » d’Igor et Grichka Bogdanov nous apporte des éléments de réponse sur ce débat éternel.
Qu’à cela ne tienne ! Tous les jours, le hasard s’approche de nous, d’une manière ou d’une autre. A chaque instant, il rôde, prêt à changer le cours des choses. Et faire surgir des questions insolites : les taches qui ornent le pelage de notre chien sont-elles réparties au hasard ? Est-ce le hasard qui décide du nombre de pétales d’une fleur ? Et il y a plus encore. A la fois mystérieux et familier, le sentiment de la coïncidence se manifeste le plus souvent au détour d’un événement fortuit ou d’une rencontre « à laquelle on ne s’attendait pas ». Autrement dit, la raison de cette rencontre nous échappe. Par exemple, nous ratons le premier bus du matin et, au suivant, tombons par hasard sur l’amour de notre vie.
« C’était écrit ! » C’est en général la première phrase qui passe par la tête de ceux qui se sentent soudain pris en main, possédés par une force inexplicable, tombée d’un ciel supérieur. Comment expliquer, dans ce cas si banal, la sensation d’être, littéralement, happé par le destin ? Pourquoi avons-nous le sentiment que certaines choses se décident « en dehors de nous » ? Et d’où vient cette idée étrange et franchement irrationnelle, partagée par un très grand nombre de gens, selon laquelle « il n’y a pas de hasard » et que, curieusement, nos vies seraient comme « écrites », déterminées à l’avance, décidées par des forces dont on ignore tout et qui, depuis un « ailleurs » inaccessible à notre raison, agiraient sur nos destins ? Nous verrons que ce sentiment tenace peut être en partie explicable et qu’il est possible de situer l’idée que nous nous faisons du hasard dans une perspective bien plus profonde. C’est ce qui va nous pousser à explorer dans ce livre ce qui pourrait se passer derrière le mur du hasard. Pourquoi derrière ? Parce que, comme l’a écrit le théoricien David Ruelle, de l’Académie des sciences (l’un des experts les plus avisés de cette discipline montante qu’est la théorie du chaos) : « Le hasard correspond à une information incomplète. » C’est d’ailleurs dans la même direction que Jean Guitton, en défenseur avisé de l’esprit scientifique, n’a pas hésité à déclarer dans Dieu et la science : « Ce que nous appelons le hasard n’est que notre incapacité à comprendre un degré d’ordre supérieur. »
Ici, faisons une première halte. Au début du XXe siècle, convaincu que la science serait un jour en mesure de mettre fin à l’idée que nous nous faisons du hasard, ce prince des mathématiques qu’est Henri Poincaré griffonne sur son carnet : « Une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous ne pouvons pas ne pas voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard. Si nous connaissions exactement les lois de la nature et la situation de l’univers à l’instant initial, nous pourrions prédire exactement la situation de ce même univers à un instant ultérieur. »
C’est, en gros, ce que pensaient avant lui Isaac Newton au XVIIIe siècle puis, plus tard, Laplace et son fameux démon censé tout connaître, jusqu’à la plus petite particule de matière dans l’Univers. Seulement voilà ! Il n’est pas possible de tout – absolument tout – connaître. Alors ? Alors il nous faut admettre que derrière ce que nous appelons « le mur du hasard », il y a un mystère. Un mystère qui ouvre sur deux questions que nous nous sommes tous posées, un jour ou l’autre : qu’est-ce au juste que le hasard ? Et d’où vient-il ?
A sa manière, en pleine crise de 1929 – deux ans après le légendaire Congrès Solvay et le dramatique affrontement contre Niels Bohr que vous allez découvrir plus loin – Einstein nous apporte un début de réponse : « Tout est déterminé par des forces que nous ne contrôlons pas. Tout est déterminé, pour l’insecte comme pour l’étoile. Etres humains, légumes ou poussière d’étoile, nous dansons tous au rythme d’un air mystérieux joué au loin par un joueur de flûte invisible. » Mais une fois de plus, cette porte entrouverte débouche sur une nouvelle énigme, peut-être encore plus opaque : qui est donc ce « joueur de flûte invisible » ?
La fin du hasard, Igor et Grichka Bogdanov
Editions Grasset (Octobre 2013 ; 312 pages)
Devant un guérisseur qui distingue les auras, on n’en mène pas large. Que perçoit-il ? Sous quelle forme ? Qu’en apprend-il sur notre être, ses rouages et ses tracas ? Enquête auprès de ceux qui ont nos vies sous leurs yeux.
Quand on passe la porte du cabinet de Jean-Jacques Rosankis, le magnétiseur ne voit pas que notre bonne mine. « En superposition au corps physique, je perçois un corps subtil, qui incarne la vérité de l’être », explique-t-il. Mister Hyde derrière Docteur Jekyll ? « Si les gens allaient bien, les deux images s’ajusteraient parfaitement… »
Tout autour du corps, le thérapeute discerne aussi une aura. Comme un œuf transparent, une bulle de lumière, un halo plus ou moins vibrant, plus ou moins clair. De quoi s’agit-il : de notre champ électromagnétique ? Pas seulement. « C’est le rayonnement de notre être intérieur, qu’on appelle parfois l’âme », estime le magnétiseur Pierre Yonas. Un rayonnement « intelligent », puisque certains y observent des choses qui les renseignent sur notre forme physique, nos pathologies passées, présentes ou latentes, notre état émotionnel et spirituel, les « programmes » qui nous ont conditionnés… ainsi que les circonstances qui les ont fait naître et les moyens d’y remédier.
Livre de l’existence :« C’est un champ d’information où tout est inscrit, confirme Jean-Jacques Rosankis : d’où l’on vient, où l’on en est, où l’on va ; nos blessures, nos qualités, nos défauts que l’on peut rectifier. En tant que thérapeute, elle m’indique les causes des problèmes, et où je dois arriver. » L’aura serait donc comme un hologramme de l’être, une notice explicative de son histoire. « C’est un livre de l’existence en perpétuel mouvement,confirme Pierre Yonas. L’aura est vivante, elle varie au gré de nos pensées, comme un reflet de notre intériorité. » D’un instant à l’autre, son champ peut évoluer dans son ampleur, sa densité… « En fonction de ce dont la personne parle ou de ce que je lui dis, je vois son champ s’épanouir, se décaler ou se rétracter », témoigne l’énergéticien Pascal Mahious.
Qu’observent-ils d’autre ? « Ce qu’on voit en premier, quand on parvient à détecter les énergies subtiles, c’est un petit voile qui s’épaissit légèrement, tout autour du corps », indique Pierre Yonas. « Comme une lueur qui fourmille, ou des flammes qui dansent », ajoute l’énergéticien Achim Korte. En médecine énergétique, on l’appelle le corps éthérique. « Il est le véhicule emprunté par les courants de vitalité, écrit Lila Rhiyourhi dans son livre Libérez votre pouvoir de guérison. Formant une trame scintillante, ces fils de lumière convergent vers des centres d’énergie. Son rôle est de protéger le corps physique des agressions extérieures. On peut y percevoir le double lumineux de tous les organes. »
Mais ce n’est pas tout : « Quand on regarde plus loin, on s’aperçoit qu’il y a encore d’autres couches, ressemblant au halo trouble qui se dégage du bitume les jours de grosse chaleur, d’une couleur blanche et rayonnante, raconte Pierre Yonas. Ensuite, on entre dans un système cotonneux, porteur d’autres informations. » Selon la médecine énergétique, l’aura se composerait ainsi d’épaisseurs de plus en plus subtiles : après le corps éthérique, vient le corps émotionnel, reflet de nos sentiments et de notre état psychique, puis le corps mental, constitué de nos pensées et schémas mentaux, le corps céleste, lié à notre spiritualité… « Jusqu’à une dimension dite causale, contenant des traces du passé, des informations karmiques », explique Achim Korte.
Pour autant, tous les guérisseurs ne voient pas l’aura dans son intégralité. Soit parce qu’ils n’en ont pas la capacité, soit parce que ce n’est pas nécessaire. « Parfois, ma vision se concentre comme un zoom sur la partie où se situe un problème précis », note Jean-Jacques Rosankis. Le magnétiseur perçoit aussi les déformations de l’aura en certains points, ainsi que des formes ou des masses sombres, indication que c’est là qu’il faut intervenir. « Hier par exemple, j’ai vu chez une cliente de la glue au niveau des pieds. “Vous avez du mal à vous défaire de votre foyer parental”, lui ai-je dit. “Je m’inquiète en permanence pour mes parents…”, m’a-t-elle confirmé. » Comment passe-t-il de l’image à l’interprétation ? « Les signes me parlent. Je perçois l’énergie de la personne et je vois la mienne attirée par certains points de son corps énergétique. Lorsque je m’y plonge, une étrange connexion entre nos êtres intérieurs me permet de voir le film de sa vie ou d’entendre des voix, qui m’apprennent des choses sur elle – pas forcément négatives. »
Perceptions multiples :Impossible de formaliser la démarche : chaque cas est unique, « ce que je vois chez certains ne va pas apparaître chez d’autres, ou ne pas y prendre le même sens », indique Pascal Mahious. « Les symboles sont propres à la personne, de même que tout guérisseur a sa manière de voir, en fonction de ce qu’il est », acquiesce Jean-Jacques Rosankis.
Quid des fameuses couleurs de l’aura, dont on imagine parfois qu’elle caractérise l’être ? « Certaines tonalités peuvent me donner des indications, raconte l’énergéticienne Sue Jonas. Par exemple, si la personne a peur, je verrai rouge. Si elle est dans une volonté de maîtrise de la situation, ce sera jaune. »Pour autant, elles n’ont rien de systématique. « Il peut m’arriver d’en distinguer, mais le plus important, c’est que les images s’accompagnent toujours d’un ressenti », ajoute Pascal Mahious.
Car au-delà de la vision rétinienne, les guérisseurs jonglent avec des visions subjectives, poly-sensorielles. Achim Korte ressent « de l’amertume, de l’aigreur ou de la douceur » ; Sue Jonas entend des variations de fréquence, « comme un bruit qui monte et qui descend » ; Pascal Mahious perçoit des « flashs » dès qu’il passe sa main dans le champ du client ou sur un organe défaillant, ressent des « coups d’aiguille » à l’endroit où il faut qu’il intervienne… « La première chose que je perçois, c’est un courant froid, poursuit Pierre Yonas. Lorsque qu’il se coupe, c’est qu’il y a un problème. Je peux aussi ressentir des fuites, comme un ballon de baudruche que l’on perce. L’aura agit comme un radar : même si on ne la voit pas, celle du client envoie un écho qui va toucher la nôtre. Ces deux énergies subtiles vont se rejoindre et se mettre dans la même vibration pour communiquer – sans mots. »
Vérité intérieure :Tout est donc dans le lâcher prise : « J’essaie de m’abandonner le plus possible, indique Pascal Mahious,pour ne pas formater mes perceptions », ni les gestes qu’elle induisent. Qu’il s’agisse de supprimer les blocages subtils ou de rééquilibrer le champ énergétique, « mon action est complètement instinctive,confirme Jean-Jacques Rosankis. Je reste très impressionné par ce processus, car je sens quelquefois une force externe qui me pousse à aller vers une partie spécifique du corps ou de l’aura. »
Une attitude qui vaut aussi pour le client : « On peut agir sur l’aura, à condition qu’elle se laisse travailler ! »note Pierre Yonas. Qu’il y ait une ouverture, une intention, « une réceptivité énergétique ». « Il m’arrive de guérir en dix minutes des gens atteints d’une maladie grave, parce qu’ils sont prêts – je n’ai qu’à appuyer sur le bon bouton, témoigne Jean-Jacques Rosankis. A l’inverse, je vais parfois avoir besoin de cinq séances pour un rhumatisme ou des verrues, alors que c’est normalement le B.A.BA, parce que je rencontre des résistances ! Certaines personnes arrivent avec des auras très compactes, semblables à des chapes de plomb qui les coupent de l’énergie alentour. Agir dessus est laborieux, douloureux. » Au point que le thérapeute peut d’abord conseiller de faire un travail sur soi. « Comme cet enseignant que j’ai envoyé courir dans les champs ! Je lui ai dit : “Imaginez-vous à huit ans, batifolez dans l’herbe jusqu’à n’en plus pouvoir”, parce que dans son aura, son enfant intérieur me criait ça… L’homme avait effectivement eu un blocage à cet âge ; c’est de là qu’il devait repartir. »
Qu’on consulte pour un mal-être émotionnel, des troubles de sommeil, une douleur physique ou des pathologies plus lourdes, impossible de forcer, il faut y aller pas à pas. « L’intéressant, c’est de voir le changement, observe Jean-Jacques Rosankis. Souvent, ça lâche d’un coup. » A la plus grande surprise du client, surtout quand le thérapeute ne le touche pas physiquement. « Ce ne sont pas forcément mes mains qui agissent, mais mon être subtil, rappelle Jean-Jacques Rosankis. De fait, les gens sont étonnés de sentir des choses à l’endroit où mon corps n’est pas ! » Et de vivre, eux aussi, des choses étonnantes : pleurer sans savoir pourquoi, au moment où le guérisseur met le doigt sur l’origine du problème ; se retrouver physiquement et moralement allégés quand il fait le geste de leur ôter quelque chose ; « sentir vraiment le fil et le picotement d’une aiguille lorsque je les recouds énergétiquement », ajoute Pierre Yonas… Jusqu’à parvenir de temps en temps à « voir une partie de leur aura ou se sentir baignés de lumière, signe que le soin les amène petit à petit à lâcher leurs peurs et leur mental pour être dans le vrai », souligne Jean-Jacques Rosankis.
C’est-à-dire au plus près de leur être intérieur. « Tout est là. C’est vers lui que chacun doit cheminer, c’est lui qu’il faut apprendre à écouter, c’est de lui que doit émaner la lumière. » Dans cet état de pure connexion, l’aura sera fluide, capable de jouer son rôle de « tampon » face à tout ce qui nous entoure. « Comme un cocon, une réserve d’énergie, une couche d’ozone », dit Pierre Yonas. « Au fond, il faudrait être comme un océan, conclut Jean-Jacques Rosankis. Les tempêtes provoquent des vagues à sa surface, mais en son cœur, tout reste paisible. »
Dans son « Dictionnaire de l’impossible », Didier van Cauwelaert présente une série de cas extraordinaires à priori impossibles, mais authentifiés. Le premier cas : un chat serait intervenu de l’au-delà pour aider son maître gangréné à guérir et sauver sa jambe. Plutôt étonnant, non ?
C’était un jour de fête du Livre, à la fin des années 1990, dans les salons de la Mairie de Paris. Comme les mots de ce dictionnaire, les auteurs étaient disposés en enfilade au gré de l’alphabet, disparates et complémentaires, les plus connus permettant indirectement de découvrir les moins sollicités, devant lesquels stagnaient les files d’attente.
J’avais repéré depuis quelques minutes un petit monsieur entre deux âges qui, en retrait de mon stand, attendait une accalmie dans mes dédicaces. Il tenait sous le bras un énorme dossier vert, et je m’attendais au pire. Chaque Salon du livre nous réserve son lot d’admirateurs qui viennent nous soumettre un manuscrit. N’étant pas éditeur, je me promets toujours de répondre non merci, et je repars souvent avec un excédent de bagages, parce que j’ai nourri moi aussi, jadis, l’espoir illusoire que mon destin littéraire dépendrait de mes auteurs favoris.
Profitant d’un moment de répit où je rechargeais mon stylo, le monsieur au dossier vert s’avança vers ma table et attaqua d’une traite :
- Pardon, mais je vous ai lu, alors je sais que je peux vous raconter ce qui m’est arrivé.
Condensé à l’extrême, son récit dura tout au plus trois minutes. Ayant grimpé dans un arbre pour cueillir des cerises, un an plus tôt, il était tombé en brisant une branche qui lui avait ouvert la jambe gauche. Mal soignée, la plaie s’était infectée, et la gangrène s’y était mise. Lorsqu’il avait fini par se rendre à l’hôpital, c’était trop tard : la seule chance de le sauver était l’amputation. La veille du jour fixé par le chirurgien, il était descendu dans la rue avec sa canne pour, une dernière fois, « emmener promener sa jambe », disait-il avec cette douceur résignée des gens simples face à l’irrémédiable.
C’est là qu’il croisa une dame inconnue qui sursauta, à sa hauteur, sans s’arrêter. Machinalement, il tourna la tête après quelques instants. Elle s’était figée sur le trottoir et le fixait, l’air en suspens, aussi étonnée que lui. Semblant dominer une hésitation, un vrai trouble, elle revint soudain vers lui.
- Pardon, monsieur, mais on me dit de vous demander une chose. Vous avez un souci à la jambe, non ?
Il répondit par un pauvre sourire. Avec sa canne et sa guibole gonflée sous le bandage, pas besoin d’être extralucide pour en arriver à cette conclusion. Elle enchaîna :
- Vous avez un chat ? Parce que c’est à lui qu’il faut demander. Excusez-moi.
Et elle tourna les talons en rougissant, avec autant de précipitation que si on l’avait surprise en train d’écouter aux portes. Comme si elle avait honte de ce qu’elle s’était entendue dire, précisa mon lecteur.
Il était resté un moment immobile sur le trottoir, sonné par cette rencontre. Il avait un chat, oui, mais qui était mort six mois auparavant. Quel rapport, de toute manière ? Cette femme était dérangée, voilà tout. Et il avait d’autres problèmes en tête.
Néanmoins, rentré chez lui, il ne parvint pas à chasser de son esprit la dernière phrase de l’inconnue. Pourquoi ces mots, pourquoi cette émotion qui lui nouait le ventre ? Il ne croyait pas à grand-chose, à l’époque, surtout pas aux gens désintéressés. Ni à un au-delà quelconque. Dans le canapé où il s’était affalé, il ne voyait vraiment pas quel genre de soutien il pouvait attendre du siamois qu’il avait enterré dans son jardinet de banlieue.
Ses doigts rencontrèrent des poils sur les coussins de velours. Tout ce qui restait de Mozart, son compagnon de treize années. Alors il y eut en lui une espèce de sursaut. Qu’avait-il à perdre, après tout ? Il s’arracha du canapé, alla mettre un sac neuf dans son aspirateur, le passa sur les coussins, puis retira le sac pour récupérer les poils. Avec un soin dérisoire, il les étala sur la plaie de sa jambe, et il refit le pansement tandis qu’il demandait de l’aide au siamois, s’abandonnant à ce dernier espoir irraisonné.
Le lendemain matin, une odeur épouvantable le réveilla. Bien pire encore que celle que dégageaient d’habitude ses chairs en décomposition. Il retira le bandage et jeta le cataplasme de poils félins où s’était concentré la puanteur. C’est alors qu’il découvrit, médusé, que sa peau avait changé de couleur. Les bords de la plaie semblaient rosir.
Arrivé à l’hôpital, il demanda qu’on réexamine sa jambe avant de la couper. Il insista tant et si bien qu’il obtint gain de cause. Le dossier vert qu’il m’avait apporté ce jour-là rassemblait cent pages de rapports médicaux, d’analyses, de témoignages de spécialistes confirmant, sur papier à en-tête, les diagnostics avant et après ce que le patient appelait « l’intervention de Mozart ». Les praticiens étaient formels : la gangrène dûment constatée avait « guéri » de manière inexplicable, et les chairs se reformaient plus vite que de raison.
Quand je relevai les yeux du dossier médical, je vis un noyau de lecteurs qui s’était formé autour du petit monsieur. Mes livres au bout de leurs bras ballants, ils me tournaient le dos, admirant sa jambe gauche aux cicatrices des plus discrètes sous le pantalon qu’il venait de retrousser. Une dame reposa mon roman pour me prendre des mains le dossier vert.
Quelques instants plus tard, le miraculé des poils de Mozart s’en alla, emportant mes lecteurs qui se disputaient ses pièces à conviction.
Que penser de ce récit ? La guérison était-elle due à l’action posthume d’un siamois via ce qui restait de sa matière physique, ou bien du fait que son maître s’était – pour reprendre son terme – abandonné à ce dernier espoir ? Cette « victoire par abandon », ce lâcher-prise sous-tendu par l’espoir, on en retrouvera l’hypothèse dans plusieurs cas de guérisons inexpliquées, passés au crible de ce dictionnaire. Mais comment interpréter le rôle de l’inconnue sur le trottoir ? Ce « renfort » destiné à attirer l’attention, par des paroles semblant surprendre autant celle qui les prononce que celui qui les entend.
Faut-il y voir, pour paraphraser Pirandello et ses « personnages en quête d’auteur », un message en quête d’intermédiaire – en l’occurrence, la première personne « réceptive » croisée en chemin par le gangréné, vu l’urgence de la situation ? Je n’ai pas de réponse. Mais ce genre de question reviendra souvent dans les pages qui suivent.
Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi cet homme avait éprouvé le besoin de me confier son histoire. Il allait très bien, les médecins avaient validé son miracle, il ne m’avait pas demandé mon avis ni mon aide, encore moins la médiatisation de son cas sous ma signature. Il n’avait pas besoin de moi, en fait. Il était reparti avec mon public, sans même me dire au revoir.
Quelques mois plus tard, je souffris brusquement d’une sigmoïdite aiguë, provoquant abcès intestinal et douleurs insoutenables. Ayant refusé l’opération à chaud qui aurait eu les conséquences qu’on imagine, je luttai toute une nuit contre la menace de la péritonite, avec autant de force mentale que de lâcher prise, m’abandonnant à la certitude que j’avais trop à faire pour mourir. Face à l’échec des antibiotiques sous perfusion, je ne manquai pas, dans la mobilisation générale de tous les moyens empiriques à ma disposition – prières, mantras, techniques de souffle et de visualisation –, de demander, au cas où, l’assistance de Célestine et Chapy, mes deux chattes défuntes.
Le lendemain matin, l’infection avait régressé de manière spectaculaire. Mes analyses étaient quasi normales. « Je ne sais pas comment, mais vous avez gagné : je range mes instruments », m’a déclaré, avec un sourire que je n’oublierai jamais, mon jeune chirurgien, le Dr Jean-Philippe Blanche.
Avec le recul, je me suis dit que l’homme au dossier vert de l’Hôtel de Ville avait, peut-être, tenu auprès de moi le rôle qu’avait joué dans son destin une inconnue croisée sur un trottoir.
Dictionnaire de l’impossible, Didier van Cauwelaert
Editions Plon (Octobre 2013 ; 400 pages)