Fandeloup

Oui, j'ai rêvé d'un grand jasmin blanc et fleuri, oui, j'ai voulu qu'il couronne mon jardin de sa féerie, et aussi des hortensias bleus aux éclats de pierreries, mais je ne veux plus rien, rien que toi et ton sourire dans ce paradis. Je suis, éternellement d'un pas rêveur la trace de ton parfum, et j'aime dans ce décor revoir encore fois l'ombre de ta chair, quand le soleil blafard pâlissant, dans sa faible lumière, approfondissait d'une ombre, ta blancheur d'une douce paresse . Dans cet automne où la nature exubérante doucement se retire, comme un regard voilé sur l'infini qui masquerait son attrait, quelque chose de beau traverse l'opaque voile de cet éternité, quelque chose qui ne peut s'effacer de ma mémoire, ton sourire. Car de ce jasmin, de ces hortensias, ta bouche et tes dents, dans cet Eden de senteurs resteront les perles de mes rêves bleus, que je conjuguerai au présent avec les saphirs de tes grands yeux, et dans ces lacs de tendresse j'y noierai ma plume sous ton regard d'ange

Dessine-moi l’amour ..Imprime les couleurs que tu m’inspires.. Des roses, des verts, des bleus qui fourmillent.. Mets-y des montagnes qui frôlent le ciel.. Des arbres aux feuilles couleur de miels ..Dépose sur le coin droit la force de tes bras ,vers la gauche dessine un cœur couleur de bonheur ..Au centre ,si la vie nous combles ,trace quelques ombres  a la forme d’enfants ,Qui unira la toile composée

Pendant qu'une de ces branches fêtait Noël dans la chaude maison, un autre bout de sa personne , creusait au vent, grelottant de toutes ses boules dans cette nuit de déraison, comme si la même sève riait et pleurait en même temps. Depuis qu'elles sont séparées, la neige arrive en ce bout de l'an, recouvre les pieds de l'une, d'un blanc linceul d'infortune, l'autre branche poudrée d'étoiles d'or et d'argent, périt lentement dans sous cette parure inopportune. Le houx se meurt ainsi ,ce n'est pas l'hiver qui creuse cet arbuste et le délabre, mais la passion de l'homme pour le chemin qui mène au ciel, ainsi il figure à côté des grands candélabres, en éclairant leurs pas de son vert et son rouge irréels, étêté en deux parties.

Je fuis depuis ce jour, le grand chemin, errant seule au hasard de ma plume, n'écrivant plus que sur du vieux parchemin, mes souvenirs que tendrement j'exhume .Désormais je fuirais les senteurs de la nuit, je me garderais bien des odeurs sombres, rêvant peut-être d'un autre crépuscule qui luit, me libérant de mon passé , me libérant de mes ombres.

Un soleil hivernal mordant mes petits pétales , m'éclaire doucement , me révélant dans ma splendeur miniature, seule fleur isolée, unique ,ma corolle de soie enfin se morsure. Elle monte doucement la musique en fugue de mon parfum, elle porte à tes narines les longs regrets des odeurs inquiètes, qui veillent dans l'ombre des amours infiniment défunts. Respire moi! Sans me voir , sans me toucher . J'ai fleuri comme un caprice du temps , et la neige s'est évanouie en me découvrant, ainsi j'ai poussé maladroitement en cette année qui prend fin, pour toi qui a su me trouver, et pour t'enivrer des regrets de mon odeur. Dans ce paysage, hier encore blanc de neige,paysage irréel, loin d'annoncer les longs jours heureux du printemps, s'émeuvent de cette solitude dans d'obscurs désirs . Prise d'un vertige maladroit, nue comme un ver, je tremble de froid, frémissante dans mon exaltation, j'attends, j'attends que tu me cueilles, seule la chaleur de ton ombre qui se projette sur moi, obscurcit le vert encore pâle de mes feuilles.

Troublé par ta beauté,de voir tes yeux se tourner vers moi.Non habitué à ton regards que j'en frisonne,la profondeur de tes yeux est soulignée d'un trait épais.Nul ne peut égaler ta beauté,qui se déploit dans une splendeur sensuelle,de ta robe d'émeraude qui enchante la nature.

Seule, j'attends face au levant,l'aube qui va naître, guettant dans le silence tes pas de velours, la chaise est vide . Incomprises certaines absences crient à tue-tête, aux arches sombres de mes nuits sans sommeil, et les fils silencieux de mes pensées secrètes tissent dans l'ombre  ,invisibles, dans l'attente.Comme une douleur qui se veut  lente. Noir est devenu ce silence, vais-je donc m'y retrouver? Ton soleil s'est trop éloigné pour éclairer de sa lumière, l'ombre de mes pas qui cherche à y pénétrer. Il est bien long le pèlerinage dans les pensées de la chair. Sans un seul arbre vert, sans fleur, sans oiseau, sur cet aride sentier, où rien ne peut fleurir sans l'eau de l'espérance, on y avance résigné, en cherchant le rouge coquelicot, qui signalerait le ♥ battant de ta présence.

POUR LA NOUVELLE ANNEE

*Pas de Cages plus Grandes !

*Pas de Jouets !

*Pas de Caresses !

*Pas de Bien Être !

Juste des Cages Vides !!!

j'ai créé un musée imaginaire . Un édifice conservateur de mes délires qui ne s'exprime que dans mes souvenirs. Pourtant un lac de solitude impénétrable, inimitable, en bordant les rives de ma mémoire ,plein d'espoirs. Seule la barque du fantasme bleu, tache sombre au fond de mes yeux, y navigue par vent debout ou de travers . Ce palais de corail pour vénérer les rêves, Je l'ai construit  comme cette résine odorante de l'encens, qui sert de liant et purifie le monument. A ces hauts murs verts couleur paradis, Il n'y a point de tabou et d'interdit. Sur cette toile tissée de fils d'or imaginaires, comme le cinéma maintenant c'est le faire, pour pouvoir dans ces couloirs enfin s'éterniser . Comme tous les rêves finissent inachevés, Je clôture ici la courte visite de mon musée; Demain mon sommeil apportera d'autres rêves, tant qu'il y a vie dans mon musée il n'y aura pas de trêve.

Hier soir, dans ta pénombre tu me parlais encore, comme dans un rêve sans fin, d'une voix douce ininterrompue, aujourd'hui ces mots, ces sonorités que j'adore, mon ♥ tout étonné ne les retrouve plus. J'irai à ta rencontre si je pouvais déployer mes ailes, au-delà de cet océan, volant vers cet autre horizon, respirer longuement cet air fou qui m'ensorcelle, enfin de ne plus voir la mer comme un mur de prison. Pourquoi n'irai-je pas goûter l'océan, près de tes rivages? Son eau même froide , n'est ni plus fade ni plus salée, que celle qui par cette houle bleue, ondoie dans mes parages, Celui que j'aime appeler , mon ange. J'entends la plainte du vent dans ces lointains feuillages, mais aussi la brise du soir qui caresse les longs roseaux, J'écouterai volontier la musiques de ces paysages, les murmures des sources et les chants des oiseaux .Tous les soirs je dessine les contours de ton visage, qui me paraissent encore plus beaux dans ma coquille prison, comme un oiseau fébrile qui tourne autour du soleil de sa cage, je deviens indifférente à toutes les saisons.