Fandeloup

ô grand pêcheur de thon .Aie pitié de nous pauvres pècheurs des bocaux .Nous ne jouirons plus dans l'eau sous ta face de crapaud

Il a disparu telle la mer à l'horizon,nacrant le sable de petits coquillages. Son pas lent, rythmé par les lunaisons ,cachant mes larmes d'embruns du large .Il restera à jamais dans ma mémoire, comme le plus merveilleux paysage que l'on garde telle une belle histoire au fond d'un ♥ comme un otage .Je n'oublierai jamais

J'ai soufflé sur tes lèvres matinales ,une brise sur tes lèvres feuilletées. Une feuille d'or du trésor automnal s'y est posée, la richesse d'un baiser. J'ai regardé la pâleur de ton visage, éclairé des lueurs d'une lune muette par la baie aux feuillures de boisage, voguant aux sillons de ta silhouette .J'ai écouté ta respiration s'étouffer dans les gorges des doux murmures qui se distendent sous la pluie d'été dans les nuits humides des luxures .J'ai volé ces images de ton sommeil .Versant une larme

Et la lune se fait bercer par les rais d'une mer bleutée, le message est posté dans les yeux de vitrail. Quelques coups d'éventail comme le souffle parfumé et la lune s'endort apaisée dans les cieux

Je compte le chariot d'étoiles qui me sépare de toi. Mais dans cet halo j'y vois une calèche qui s'ennuie de me conduire à toi dans un proche rendez-vous dans tes bras

Errance des mots aux creux des sillages où une chevelure d'algues d'abondance aime à y puiser l'encre d'un doux visage et se délier dans une larme d'innocence. Un rêve de plume au-dessus des nuages .Là où percent les monts avec arrogance

Écoutez par un clair de lune le brame d'un cerf de terre parmi les ombres nocturnes qui se fond dans la clairière. Écoutez cette noble sérénade d'un beau cervidé amoureux d'une biche aux yeux de jade     qui pour ce nomade s'émeut .Écoutez le chanter de ses bois si jeunes et gantés de velours. Des baisers sur son joli minois en prémices des jeux d'amour .Écoutez ce silence des amants qui s'assoupissent sur la terre lorsque l'écho de cris aimants les couvrent des hautes fougères

Fut une nuit , se déroula un hérisson,se hissant sous sa boule de piquants ,se hérissa tel un bouquet de buissons  et partit errant , trottinant , picotant .Mal en fut que cette rencontre inopinée  avec un escargot glissant en colimaçon .Chacun fut piqué et bavant de curiosité. Mais nez à nez leur bravoure en perdit la raison qu'ils s'enfermèrent dans leur maison

Dans ce lit aux boiseries qui craquent ,mon ♥ se meurt ,éclate en gouttelettes de sanglots ,se figeant dans le marbre d'une rose-statue en faucheuse pourpre m'emportant sans heurt. Vivre,  mourir.. Qu'importe l'heure .S'endormir sous un arbre. Sous un manteau de feuilles d'automne

J'écoutais ce silence de solitude. Une chanson triste sans refrain .Le train de mots d'un interlude qui parle au vide de ma main .J'ai pris les chemins d'un songe .Ceux qui élèvent vers les monts aux brumes qui vous allongent. Assoupi d'un baiser sur le front.

Mon rêve blanc m'offrit une rose. Celle des froids rougis des vents .De chimères qui se décomposent