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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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indien

Publié à 19:12 par fandeloup
indien

Ne te moque pas de l’indien qui descend des montagnes laissant ses chèvres et ses douces brebis, ses terres à l’abandon. Ne te moque pas de l’indien si tu le vois muet un peu fruste et tout assommé de soleil. Ne te moque pas si à travers rues tu le vois trottant comme un lama une guanaco apeuré, un âne rétif poncho et chapeau sous le bras. Ne méprise pas l’indien si au plein du soleil tu le trouves tout emmitouflé dans sa laine et trempé de sueur. Pense, ami, que celui-là descend de là-haut où un vent de glace entaille les mains et fait éclater les cals des pieds. Ne ris pas de l’indien si tu le vois mâchant son maïs cuit ou cette viande dure qu’il a traîné jusqu’ici, sur cette place, par quelque sentier glacial ou le long d’un fleuve. Le voilà qui descend vendre ses cuirs, vendre sa laine pour acheter son sucre, ramener sa farine. Il aura même sur lui sa monnaie et son manger pour ne rien devoir te demander. Ne te paye pas de sa gueule d’indien qui vit sur sa frontière par là-bas, vers le col de Zenta, car si tu vas par ses montagnes il t’ouvrira les portes de sa cahute te versera son alcool de maïs et te passera son poncho. Près de ses gosses, tu mangeras ce qui lui reste et rien en échange. Ne te paye pas la gueule de cet indien qui cherche le silence et fait monter ses fèves entre les caillasses d’ardoises là-bas, sur ces hauteurs où rien ne pousse. Car c’est ainsi que survit l’indien sur sa propre terre sa terre mère, sa Pachamama.