L'herbe fraîche, encore parsemée de la rosée du matin, Laisse sur ma peau, une légère trace d'eau, Que j'essuye doucement du revers de ma langue. J'aime à m'assoir dans cette herbe fragile, Et y contempler les beautés de la nature ,Qui la fait pousser dans les lieux les plus imprévisibles .Je caresse du bout de la langue une pousse près de moi ,Sans l'arracher pour la laisser à Mère la Terre, Et sentir sa volupté glisser sur mon corps en émoi .J'entends le chant d'un oiseau au loin ,Qui se rapproche et se pose dans cette clairière, M'ignorant comme si j'étais un être lointain .Je l'observe dans le silence de la forêt, Le laisse se reposer de son voyage, Car je ne veux en aucun cas l'effrayer. Il s'émoustille au contact humide de la rosée, Car le Soleil ne l'a pas encore fait disparaitre ,Et je souris de le voir tant rouspéter, Il m'aperçoit enfin ,avec ses petits yeux Me dévisage comme si j'étais un être venu d'ailleurs ,Et me tourne le dos, préférant regarder les cieux .Je hurle dans un murmure ,Afin d'attirer son attention, Et il daigne alors me fixer de son regard si pur, Ses petites pattes sautillent alors, pour m'approcher Lentement mais surement ,Et il finit pas s'arrêter .Il sifflote un doux chant Que j'écoute en ouvrant mes sens ,Pour qu'il me pénètre entièrement ,Il vient alors se poser sur mon pelage ,Frottant sa petite tête sur mes poils, Et me sussure ' Aime toujours Mere nature" et s'envole.