Lorsque le médecin mesure votre pression artérielle, il vous annonce deux chiffres : 12 / 7 par exemple. Ces chiffres correspondent à la pression systolique et à la pression diastolique. Pour comprendre ce mécanisme, revenons brièvement sur le fonctionnement de la circulation sanguine.

Vous n'ignorez probablement pas que le cœur est au centre de ce système. C'est lui qui envoie le sang riche en oxygène dans tout l'organisme et c'est vers lui que le sang revient appauvri. Millimètres de mercure Bien sûr, pour pouvoir se rendre jusque dans les plus petits vaisseaux de notre anatomie puis revenir, le sang doit être envoyé avec une certaine force : c'est la pression artérielle.

Le chiffre le plus élevé correspond à la pression systolique. C'est la force avec laquelle le sang chargé en oxygène est envoyé dans l'organisme, au moment où le cœur se contracte pour expulser le sang.

Le deuxième chiffre, plus petit, correspond à la pression diastolique : c'est la force avec laquelle le sang usé revient vers le cœur, quand celui-ci s'apprête à se remplir à nouveau. Pour mesurer cette tension artérielle, on se base sur la mesure de la pression que le sang exerce sur les veines et les artères.

"Autrefois, on mesurait cette pression avec des colonnes à mercure, explique le Pr Claire Mounier-Vehier, vice-présidente de la Fédération française de cardiologie (FFC). Les chiffres correspondent donc aux millimètres de mercure ou aux centimètres de mercure dans cette colonne. Quand on parle de 12/7, ce sont respectivement 120 mm et 70 mm de mercure.

" La pression artérielle idéale, c'est justement 12/7. Il ne s'agit que d'une mesure moyenne : la pression varie beaucoup au fil de la journée, en fonction de l'activité, de la posture, de l'état de stress... Le cœur s'adapte à la situation. Il est toutefois important de conserver une pression artérielle "dans les normes".

Au-delà de 14/9, cette pression est jugée trop importante et peut endommager les artères et les veines.