Chaque année, des milliers de chiens sont massacrés lors d’un festival local dans le sud-est de la Chine. Face à cette cruauté, les amis des animaux chinois se sont mobilisés et ont fait plier les autorités. Une décision saluée par la Fondation 30 Millions d’Amis.

Dans la province de Zhejiang, au sud-est de la Chine, 10 000 chiens sont dépecés et mangés chaque année à l’occasion du « festival » de la ville de Jinhua, sorte de grand marché annuel organisé depuis près d’une décennie.  Pourtant cette année, cet événement qui devait se dérouler du 18 au 21 octobre 2011, n’aura pas lieu : l’agence officielle chinoise Xinhua vient d’annoncer son annulation par les autorités de la province (21/9/11).

La puissance du Web Organisé depuis 8 ans - la consommation de viande en Chine étant quant à elle séculaire - le « festival » de Jinhua soulève les plus grandes protestations. « Les défenseurs des animaux ont montré que certains animaux, qui portaient des numéros d’identification et qui avaient donc un maître, étaient abattus, explique Jill Robinson, fondatrice d’Animals Asia Foundation. Mais aussi que les chiens n’avaient pas été soumis aux contrôles vétérinaires. » «  Animals Asia Foundation Une campagne solide, dont le succès doit beaucoup à la mobilisation des internautes : « Beaucoup d’organismes locaux de protection animale ont envoyé des e-mails à l'administration de Jinhua. Et sur Sina Weibo [site de microblogging très populaire dans le pays, NDLR], la campagne des associations a été relayée 55 000 fois en moins d'une journée » poursuit Jill Robinson. Une pression si forte que l’annulation du festival a été décidée en seulement quelques heures.

« Un mouvement sans précédent » Longtemps montrés du doigt pour certaines pratiques culturelles qui se révèlent extrêmement cruelles envers les animaux, les Chinois semblent aujourd’hui évoluer sur ce terrain : « C’est un mouvement sans précédent, qui réunit des ONG*, des célébrités, des universitaires et bien sûr les médias et le grand public qui est de plus en plus sensible à ces questions », s’enthousiasme Jill Robinson. Et les chiens ne sont pas les seuls animaux à attirer l’attention quant à la cruauté dont ils sont victimes. La récente prise de position de la star du basket chinois Yao Ming, exhortant son peuple à cesser la consommation d'ailerons de requin, illustre parfaitement ces nouveaux combats pour lesquels les amis des animaux sont prêts à se battre en Chine