L’éléphanteau et sa mère ont barri de toutes leurs forces pour appeler le reste du troupeau afin qu’on les tire de la boue où ils s’enfonçaient inexorablement, le 2 novembre dernier. Leurs congénères se sont précipités vers eux et ont tenté l’impossible pour les sortir de là en les tirants avec leurs trompes. Mais ils n’y sont pas arrivés.

Heureusement, le raffut qu’ils ont fait a alerté le Centre de conservation de la faune de la vallée de Luanga, qui se trouvait près du lieu de l’accident située au cœur de la Zambie. Les employés du Centre se sont précipités pour aller porter secours aux pachydermes et leur travailn’a pas été facile.

Ils devaient agir vite, car la terre séchait rapidement, et si les éléphants n’étaient pas sortis de la boue à temps, ils auraient été impossibles de les extraire en raison de leurs poids et de la dureté du sol asséché. Les secouristes ont donc commencé par l’éléphanteau.

Ils ont réussi à lui passer une corde autour de la taille, et l’ont tiré hors de la boue. Mais à peine détaché, le bébé pachyderme est retourné auprès de sa maman. Il a ainsi fallu le ressortir une deuxième fois.

Pour la mère la tâche s’est avérée plus compliquée. Les hommes n’arrivaient pas à haler un animal de quelque 3 tonnes. Ils ont donc été chercher un tracteur qui l’a tiré en douceur. Au début, l’éléphante ne bougeait pas. Elle semblait résignée à son sort. Ce n’est qu’après un temps qui a semblé une éternité aux secouristes, qu’elle a commencé à remuer. Elle a dû sentir que le sol devenait plus dur sous ses pattes. L’éléphante a d’ailleurs fait les derniers pas seuls. C’est sans aide qu’elle s’est hissée sur la terre ferme. Et à peine sortie de la boue, elle s’est précipitée vers son petit qui l’attendait en brayant.

«Normalement nous n’intervenons pas pour sauver les animaux, a expliqué un membre de la société de conservation. Nous laissons la nature faire son travail, même quand elle se montre impitoyable. Mais cette fois, nous avons fait une exception en raison du jeune âge de l’éléphanteau.»