À toi Éclat de voix sur un souffle de crépuscule, ou cette heure arrêtée au frisson de l’aurore,

À toi dont chaque vers m’éveille et me bouscule, confusément meurtrie dans cette vie que j’implore.

À toi qui passe dans mes nuits à l’instant du sommeil, quand je ferme les yeux, pétales de pensées,

À toi dont le navire dans mon cœur appareille, offrant à l’horizon son étrange traversée.

À toi que j’ignorais mais que je connais au contraire, présence silencieuse sur mes rêves indociles,

À toi, âme palpable d’une étendue fragile, mêlant parfums du ciel et étoiles de mer.

À toi Qui s’approche enfin, comme le flot sur la plage, métamorphose d’un rêve au creux de mon visage,

À toi, obstinément, esquissant mon chemin. Que je garde les yeux clos ou délace mes mains.

À toi un être familier parmi des millions d’êtres, écrivant en mon cœur comme au fil d’une lettre,

À toi qui viens renaître, naufrageant tes douleurs sous mes océans sombres où s’égrène le bonheur…