Ce soir, mon cœur se ferme lentement,  a tous ces gens qui disent m’aimer… Aucun pourtant n’a essayé vraiment d’écouter mon silence égratigné… Je n’aime pas celle que je suis, cœur rongé par l’amertume, cri muet dans tous les bruits, larmes cachées dans la brume… Je voudrais toujours que tu sois là, que tu m’expliques encore pourquoi, je m’endors si loin de tes bras, si loin de nous, si loin de toi… Je voudrais m’évader de mes regrets, fuir ce malaise qui m’emprisonne… Me réveiller dans nos secrets, gommer de ma vie, la mal-donne… Mais comment faire dans ce tunnel, où la lumière se refuse au bout ? Et si tu manques à l’appel, qui me remettra debout ? Marre de faire semblant ici-bas, de ne vivre seulement qu’à moitié… Et trop lâche pour sauter le pas, mais suffisamment pour me laisser aller