J’ai un désir ardent d’écrire, mais les mots m’échappent…J’essaye tout de même de me concentrer , mais les idées ne me viennent pas..Et ce terrible contraste entre mes sentiments et mes pensées m’intrigue vraiment… Peut-être ce n’est pas ce que je veux réellement..Peut-être c’est cette volonté de me défouler qui s’est déformée en essayant de combattre les chaines rigoureuses du refoulement qui l’empêchaient de se manifester, de rencontrer ma raison, son seul espoir pour se concrétiser en une pensée nette et jugeable ; susceptible de se réaliser ou prête à me faire la paix..Mais l’écriture n’est-elle pas une façon pour se désemplir ? N’est-elle pas considérée comme l’ami fidèle qui nous aide à nous débarrasser de tout ce qui nous tourmente, tout se qui sème le désordre en nous ?Il me parait que ce n’est qu’en posant trop de questions, qu’en doutant, qu’on commence à scruter les profondeurs des choses, à toucher leur sens ultime, à s’approcher de la vérité tant recherchée…La vérité qui soulage quoiqu’elle soit amère et triste, qui soulage parce qu’elle est constante et parce qu’elle supplante le tourment prépondérant de la perplexité... En creusant à l’intérieur de moi, j’ai appris que les mots refusent de s’unir devant des idées ambiguës, que les pensées refusent de se consolider dans un esprit embrouillé .J’avoue quand même que ces enchevêtrements des idées peuvent des fois être la voie pour leur régulation , car tout ce qui est confus suscite la raison..La raison obstinée qui aime les défis et les gageures et qui ne veut lâcher prise tant qu’elle n’a pas trouvé des réponses qui peuvent satisfaire sa logique.. La raison qui nous pousse à entrer au plus profond de nous, à fouiller parmi ses idées éparpillées, les trier pour métamorphoser les pensées parasites qui nous perturbent, et affiner les pensées d’amour et de paix qui orne notre esprit