Avancer à pas comptés, tomber mais continuer d'avancer, sourire quand on ne demande qu'à pleurer et verser une larme lorsque s'invitent, dans le tracé des coups de lames sur les poignets, le spectre de cet infecte passé. C'est bien de contrôler tes pas fils, mais penses à tes faits et gestes aussi, tout simplement parce que ce monde est pourri, parce que ces erreurs qui te semblent si anodines aujourd'hui deviendront tes plus grosse plaies de demain. Elles suinteront, te rappelleront que trop bien que tu n'es qu'un pantin, qu'un maillon infime sur une chaine infinie. Au même titre que cette danseuse dans sa boite à musique, tu n'existes qu'au moment où le monde s'ennuie de la vie, tu n'es que cette douce mélodie qui accentue la mélancolie, qu'une envie au cœur des désirs, qu'une illusion dans un océan de mirages. Ni le ciel, ni les étoiles ne peuvent faire de toi celui que tu veux être, parce que l'écriture n'est pas qu'un amas de lettre, tu ne comprendras jamais pourquoi l'on dit qu'elle nous délivre si tu ne sais lire en les lignes.