Faire évoluer le cinéma est une chose, divertir les spectateurs également, se porter comme l’ambassadeur des nouvelles technologies aussi...mais aller au front de la défense de notre écosystème, il faut reconnaitre que très peu de réalisateur osent porter cette casquette. Et pourtant James, fraichement auréolé du succès d’avatar, est loin de se reposer sur ses lauriers...

L’écologie et la bêtise des sciences humaines ça le concerne, c’est le pourquoi du comment Avatar existe finalement, son cri envers notre monde qui se détruit lui-même et au delà même du défis technologique ou financier que représente son dernier film, c’étais avant tout pour lui le moyen de faire porter un message qui est en lui depuis sa jeune enfance passée devant les reportages de notre Cousteau National.

C’est de ça que parle Avatar, tellement loin de toutes les pseudos analyses négatives et brulots portés sur les forums et autre presse spécialisée abscon intellectuellement. Avatar témoigne de son amour pour notre planète terre, cette métaphore de Pandora nous incite à prendre conscience de nos erreurs passées, présentes et futures. Nul besoin de scénario complexe aux propos alambiqué, le but c’est un message simple qui soit compris de tous, avec une belle aventure visuellement intéressante pour justement capter l’attention du plus grand nombre de manière artistique et humaine irréprochable, c’est la seule clé d’un succès mainstream et populaire.

Voilà pourquoi James à récemment décidé d’aller lui-même sur place, là où la nature est le plus menacé, direction donc l’Amazonie pour ensuite aller témoigner de cette expédition pendant le "Fórum Internacional de Sustentabilidade" à Manaus au Brésil. Aidé par l’association « Amazon Watch », James et sa femme se sont rendus dans l’État du Pará, aux abords de la rivière Xingu, pour dénoncer et lutter contre la construction du barrage hydroélectrique de "Belo Monte", soutenir les communautés autochtones et les organisations sociales qui remettent en question les plans gouvernementaux.

Le fleuve Xingu coule sur deux mille kilomètres et plus de la moitié de son bassin couvre les zones protégées. Il est estimé qu’environ 14 mille personnes autochtones vivent le long de la rivière Xingu et seraient déplacées par les inondations causées par la construction d'un barage. James espère donc profiter de l’engouement et du succès lié à Avatar pour porter ce message et dénoncer publiquement les méfaits d’industriels véreux. Car il est tristement établi que cette affaire de barrage n’a même pas l’air très rentable et pourrai ne générer que 10 à 30 % des 11.000 Mégawatts potentiel pendant les saisons sèches. "Il y a toujours des solutions alternatives, quand les décideurs s’investissent vraiment et réfléchissent honnêtement aux problemes.

Pour les peuples vivants le long de cette rivière depuis des centaines d’années, ce barrage marquera la fin de leur culture, leur vie en dépend. J’implore le gouvernement Brésilien et le président Lula à reconsidérer sérieusement ce projet” déclare Mr Cameron. Le pire est que, selon la WWF, investir dans les énergies alternatives pourrai avoir un rendement 14 fois supérieur avec un coup bien inférieur, et ce, sans dommages collatéraux et écologiques ; on voit bien là toute l’étendue de la connerie humaine. Le sujet d'Avatar est clairement dans l’air du temps et fait même figure de prophète quant à la finalité de nos actions déraisonnées. Pour james, aller à Manaus et élever la voix en s’aidant de sa notoriété pour sensibiliser l’opinion publique est encore une fois une sage et intelligente attitude de sa part.