Si, au moment où tu lisais ces quelques vers je m'étais enfuie au pays des chimères ,pour m'échapper alors d'un très piètre futur ,laminée par une vie quotidienne trop dure.Imagine moi tapie dans un coin de ciel bleu, enfouie sous un nuage blanc léger, vaporeux, enveloppée dans la douceur de son duvet ,et regardant de loin les êtres s'agiter au bord du rien, du symbole du néant, me demandant s'il existe autre chose que la vie, un autre monde éclatant de mille féeries, dans une autre dimension, sur un autre plan, peuplé d'êtres, comme moi redoutant des demains qui s'effritent doucement, peureux, sûrs de rien ,mais qui s'obstinent sans cesse à cultiver l'espoir, la folle envie d'un possible ailleurs encensoir. Me souvient-il d'un rêve ici bas , d'un projet qui devait combler ce que je n'ai pas trouvé ? Mais bah! ainsi finit sur cette terre, mon temps, qui n'aura eu que la fulgurance d'un instant...