Sans toi, le monde est froid, fade et n’existe plus. Le ciel peint sa voûte aux encriers des gouttes de pluie ,comme il peint de larmes blanches mes rêves inconnus l’aube en partance de lune quitte son port de nuit. Comme ils sont amères ses baisers des clairs matins. Rosée d’étoiles qui font en mon cœur tous ses hivers. J’ai des voyages pleins les yeux et pleins les mains, sous ma plume, une tempête de givre encré en mes vers. Je n’ai plus en mes rêves que la brûlure de tes absences et des feuilles blanches qui ne tracent que des errances. La froidure de mon âme perdure au bleu de ma déchéance Je ne sais plus qu’errer et me perdre en de ciels immenses. Ils sont bien loin maintenant ces mots te disant je t’aime, Ses douceurs d’arc-en-ciel faisant naître tes sourires. Je n’ai plus dans l’âme que cet éternel écho de poème me rappelant tes douces ivresses et tes délires. Sans toi, j’ai des gouttes de pluie au fond de mes rêves. Ton image tant aimée s’embrume au miroir de mon âme Mes nuits ne se bercent que sur l’onde esseulée des grèves. Je n’ai plus en mon cœur que bateau ivre qui s’enflamme…