Les techniques de fabrication des parfums artisanaux ont été transmises depuis l'Antiquité à des générations de parfumeurs. La méthode utilisée de nos jours est toujours celle de la distillation et bien que les installations se soient modernisées, le principe reste inchangé. Des alambics sont remplis de végétaux secs ou frais, fleurs ou écorces ainsi que de cinq fois le poids des fleurs en eau. Le mélange est chauffé et la vapeur qui s'en échappe est distillée. En se refroidissant le long de serpentins, on obtient une essence condensée qui deviendra une des composantes d'un parfum. Pour obtenir 1 kilo d'essence, il faut distiller de 200 à 3 000 kilos de fleurs selon l'espèce. Les Grassois avaient réintroduit en Europe un autre procédé : « l'enfleurage à chaud » ou macération utilisé dans l'Antiquité par les Egyptiens. Les fleurs sont infusées dans de la graisse très pure chauffée à 60°. Les fleurs sont régulièrement remplacées jusqu'à obtention d'une pommade odorante qui subira un traitement permettant d'obtenir l'essence absolue. Enfin, pour les plantes les plus fragiles comme le jasmin, on utilisait l'enfleurage à froid. Les fleurs étaient piquées sur une couche de graisse recouvrant une plaque de verre. Les fleurs étaient renouvelées chaque jour jusqu'à ce que la graisse soit imprégnée de leur odeur. Elle était alors lavée à l'alcool qui absorbait le parfum. Ces deux techniques d'enfleurage ne sont plus utilisées actuellement.