Qui serai-je sans mon vécu ? Il m’arrive souvent de m’arrêter, même un court instant, et de me poser cette question. Tout n’a pas été rose, tout n’est toujours pas brillant, mais en me plongeant dans mes souvenirs, je vois que c'est eux qui m'ont forgés.Ma famille n’est pas atypique. J’ai traversé plusieurs mers tumultueuses d’amour, où à travers ses orages, mon cœur s’est perdu dans l’incompréhension de la brisure, mais aussi dans un regard sincère où la tristesse se lisait dans son cœur. Au détour de ma peine, il a croisé mon chemin et m’a offert son cœur à travers son regard . Grâce à lui, je me suis envolée dans son sourire, main dans la main, vers nos lendemains. L’innocence de l’enfance, où l’on se promet une amitié éternelle, mais qui prend de la distance une fois qu’elle arrive à maturité. Remplacée par une amitié avec qui la fête était au rendez-vous, mais qui n'a pas résisté lorsque l’amour a pris place dans mon cœur. Ces liens blessés m’accompagnent dans ma vie que je croyais parfaite en étant solitaire, mais vous avez croisé mon chemin, vous m’avez ouvert votre cœur et tendu vos mains. A travers vous, j’ai appris que l’amitié m’est essentielle et que j’ai besoin de vous pour garder le cap. Mon cœur meurtri, j’ai croisé un jour le chemin d’un ange au regard sombre, avec qui un cœur à cœur s’est tissé à la saveur d’un lien fraternel, et grâce à lui j’ai ouvert les yeux pour vivre ce mal différemment. Quand on est enfant, on a tous comme rêve une profession magique, en parcourant mon curriculum vitae, on y apercevra que je l’ai touché l’espace d’un temps. J’ai choisi une autre voie, peut-être de secours, mais qui m’aura amenée à connaître un autre monde. Je suis tombée dans les mots en étant petite, mais c’est le déclic de la mort d’une personne chère, qui m’aura fait prendre la plume et écouler les mots de ma peine. De lettre en lettre, de mot en mot, de texte en texte, l’encre est devenue ma passion me laissant rêveuse sur son avenir. Il y a des cicatrices que je passerai sous silence, car les écrire, ça serait leur donner une importance injustifiée, certes elles sont là, mais je les passe dans l’oubli. Au milieu des larmes, j’ai toujours gardé la force d’y croire, celle d’aller de l’avant pour un jour en sourire. Je sais qu’il y a encore certains pas à faire et qu’ils seront longs, mais jamais je ne regretterai mon vécu, car c’est grâce à lui que je suis devenue celle que je suis !