AMBAR, LA MARY POPPINS DES LÉVRIERS, QUI ATTEND UNE FAMILLE! J’étais une chasseuse, une très jeune et bonne chasseuse. J’ai été entrainée et préparée depuis ma naissance. Ergots arrachés, canines limées. Habileté exemplaire, excellentes vue... et rapidité. Dévouement incontestable pour la fierté de mon galguero. Alors, je chassais ! Il y a plus d’un an, pour me remercier de deux ans de bons et loyaux services, mon galguero m’a amenée dans cet endroit plein de chiens et de lévriers si tristes, si anéantis et dépourvus de tout espoir. Pourquoi m’emmenait-il là-bas ? Avais-je mal chassé ?
Il m’a déposée, puis m’a tourné le dos sans même un regard en arrière. Les portes se sont fermées sur moi. J’étais arrivée au refuge ! Les plus sympas sont venus me saluer, les plus rudes m’ont regardée d’un drôle d’œil.
La déception m’a envahie. J’ai toujours essayé d’être parfaite. Voilà le remerciement.
Je n’avais pas ma place parmi ces centaines de chiens et lévriers derrière ces barreaux.
Je me suis repliée sur moi-même. Je me suis réfugiée sur les toits. La loi du plus fort ne me laisse aucune chance dans cet endroit.
Pendant des mois, j’ai erré sur ces toits. Je regardais les bénévoles, les nouveaux arrivés avec cette même déception, ceux retrouvés dans un état pitoyable dans la rue.
Un jour de janvier, une drôle de voiture est arrivée. Ils étaient deux femmes, un homme. Ils ne parlaient pas ma langue. Ils apportaient un peu d’espoir ! Des compresses, désinfectants, coussins, colliers, laisses, manteaux, paniers, croquettes… Puis ils ont pris en photo plusieurs chiens, galgos et podencos. Je les observais. Et ils m’ont regardée… J’étais la curiosité du refuge, la Mary Poppins des longs museaux. Ils ont fait quelques photos. Ils ont chuchoté à quelques lévriers que le bonheur et l’amour existaient par delà les frontières… avaient-ils raison ? Puis ils sont repartis, nous laissant tous derrière eux.
Les mois passèrent, quelques uns préparaient leurs valises : stérilisation, passeport, vaccins. Laisse et collier… Et le jour J, ils s’en allaient en camion. Est-ce ça le début de la route vers le bonheur ?
Je descendais de temps en temps de mes toits.
Mais une fois, ils m’attendaient, ceux qui me regardaient d’un mauvais œil à mon arrivée. J’étais considérée comme l’une des plus faibles, la plus gênante. Juste parce que j’étais différente d’eux. Ils ne m’ont pas fait de cadeaux… Ils se sont rués sur moi, ne me laissant aucune chance.
Dans les refuges, il n’y a aucune place pour les plus faibles, aucune.
Trou noir
Puis une petite lumière, une lueur d’espoir.
J’ouvre un peu les yeux. Je la reconnais. Elle m’a nourrie pendant tout ce temps sur les toits. Ce petit brun de femme m’a aussitôt prise chez elle pour me mettre à l’abri, soigner toutes mes plaies.
J’ai été opérée et recousue. De longues semaines avec des drains, de la douleur, la perte d’appétit et le manque d’envie de vivre.
Mais ce bout de femme m’aidait encore et toujours. Elle me disait aussi que le bonheur existait quand même, que je trouverai une famille qui m’aimera comme il se doit.
Puis deux mois plus tard, elle a préparé ma valise !
Le 8 septembre, je les reconnais. Ce sont ces personnes qui ne parlent pas la même langue que moi. Ce n’est pas vrai ? Je prends la route aussi vers le bonheur… avec 17 autres lévriers et un chat.
Une très longue route.
Après deux jours de route, j’arrive dans une drôle de famille. D’autres longs museaux m’accueillent et me mettent de suite en confiance. Ils me disent qu’ils ne me feront aucun mal. Ils m’invitent délicatement au jeu. Je découvre un grand panier et d’autres petits animaux : des chats. Qu’est-ce donc ? Ca se chasse ? Les lévriers et ces personnes me disent que non ! Bon, je le sais comme ça et je les laisserai tranquille.
Les jours passent, mes yeux brillent un peu plus. Sur cette terre, il y a des personnes qui n’ont qu’une parole et ne m’ont jamais oubliée malgré les mois passés loin d’eux.
Je découvre la vie en famille. Je m’épanouis un peu chaque jour et apprends à jouer, à sauter en sécurité.
Je saute de très grandes hauteurs !
Intelligente, docile, je suis à l’écoute de tout ce qu’on me dit. Je découvre, j’observe. Je fais et suis mes amis lévriers.
Mais bien sûr, ce n’est pas MA famille. Ces personnes ont le grand cœur de m’aider à trouver MA famille et à attendre avec moi ce moment. Je ne les remercierai jamais assez… tout comme ce bout de femme ou ces personnent au volant de la drole de voiture.
Alors aujourd’hui, j’attends MA famille, celle qu’on m’a promise.
Je suis sûre que quelqu’un me lira, m’entendra et se révélera être cette famille que j’attends depuis plus d’un an.
Mon prénom : Ambar, qui veut dire « ambre » en espagnol… Certainement en référence à la couleur de mes yeux.
Je suis encore jeune, j’ai eu 4 ans en juillet.
Maintenant, je vous attends !!!
Retenez mon prénom… AMBAR
MERCI !!!
Contactez-nous vite pour aider cette petite merveille ! Elle a besoin de vous !!!
Terre des Lévriers :
Patricia : texouille@gmail.com
Céline : cbabaisse@hotmail.fr
Christine : christine.lipinski.tdl@gmail.com
Evelyne : pomavea@gmail.com
Perrine : perrinemallet46@gmail.com