Témoignage de CHAPLIN, courageux galgo handicapéBonjour à tous,Je m’appelle Chaplin. Moi aussi, je suis un galgo martyr. Certains se souviendront de moi ; j’ai été retrouvé tout jeune attaché à une benne à ordure près d’Herencia, en Espagne. Tout bb, j’ai eu la patte avant luxée et fracturée à hauteur du coude. Mes os se sont ressoudés ainsi et j’ai grandit comme ça. Une opération ne m’aurai... t pas permis de remarcher sur ma patte alors je me suis fait à cette idée.
Je parle au nom de tous mes frères et sœurs de cœur qui comme moi sont handicapés. Voilà, au premier abord, je choque souvent les gens qui me voient et ma famille entend quelquefois des réflexions désobligeantes ; mais nous, on s’en fout, ce qui compte, c’est que je suis un galgo comme les autres et j’ai énormément de reconnaissance pour ceux qui ont cru en moi. Je coure comme tous les lévriers, un peu moins vite, c’est vrai, car j’ai appris à me ménager et je n’aime pas prendre de poids. Nous les galgos, nous savons nous adapter surtout lorsque nous sommes aimés. J’ai une envie de vivre extraordinaire et lorsque les gens osent me caresser, ils me disent souvent que je leur donne une super leçon de vie. Je coure comme un fou dans les bois, je me fais pleins de copains et je croque la vie à pleines dents. Je suis très sportif et j’adore les randos. Je me suis entraîné et la dernière que j’ai faite ? 18 km… sans m’arrêter ; « ma mère » était obligée de me freiner !
Pour un sportif comme moi, contre les petites douleurs qui pourraient apparaître, je prends 5 gouttes d’harpagophytum de temps en temps (ce sont des plantes).
N’entendez pas les gens qui vous disent que les galgos handicapés vous donneront des soucis. J’écoute souvent ma « mère » qui me fait tout pleins de compliments (bon, des fois elle en fait un peu trop…) ; elle me dit que je suis le plus beau, le plus affectueux, le plus TOUT !
Mais en fait, elle m’aime tout simplement, et grâce à cet amour, à celui de ma Princesse Gala, une petite galga malheureuse qui est venue nous rejoindre il y a quelques mois, à mes autres amis, Bambou, Alf, Massaï…, je suis pleinement heureux. Croquer la vie à pleines dents me donne des ailes et je vole comme les oiseaux ; regardez-moi ! Est-ce que j’ai l’air handicapé ?
Allez, je vous laisse, il faut que j’aille faire mon boulot… de lévrier ; je suis gardien des lieux et aucun oiseau ne doit se poser chez moi ! Ils me donnent vraiment beaucoup de travail ces oiseaux…
Lorsque j'ai écris ce texte, j'avais 3 ans, aujourd'hui, j'ai 8 ans et je n'ai pas changé. Les oiseaux n'ont qu'à bien se tenir et ne pas traverser les prairies de ma maison. Ils sont les bienvenus s'ils se posent dans mon jardin.
Affectueusement,
CHAPLIN