Plainte après une battue au chevreuil ~

Une habitante de Lalanne vient d'adresser un courrier au procureur de la République pour dénoncer des cruautés sur un animal et une divagation de chiens.

Le 30 décembre dernier, Nelly Laroche-Raclot, une enseignante à la retraite, a été témoin d'une «scène d'horreur» qu'elle raconte dans sa lettre à la Justice:

«J'habite une propriété d'un hectare et demi... à Lalanne dont un hectare clôturé. Alertée par les aboiements de mes chiens et un bruit abominable que je n'identifiais pas, je suis sortie et dirigée vers l'endroit, situé de l'autre côté de la RD 241, soit à moins de 10 mètres de chez moi. Six chiens s'acharnaient sur un chevreuil vivant qui hurlait en se débattant à chaque morsure. J'ai chassé les chiens mais ne pouvait, hélas, plus rien pour venir en aide à cet animal qui avait tout l'arrière-train dévoré mais apparemment aucun organe vital touché, il a donc mis très longtemps à mourir, sans doute d'hémorragie. Les chiens avaient tous un collier rouge fluo comme en sont équipés les chiens lors de battue… mais aucun propriétaire n'était dans le secteur» écrit Nelly Laroche-Raclot qui s'interroge.

«Où étaient les chasseurs ? Est-ce règlementaire qu'une meute dévore un animal vivant sans chasseurs alentours ?»

Contactée, la fédération départementale des chasseurs qui n'avait pas encore été informée de l'incident indique que si les battues sont bien encadrées par des règlements très précis, rien n'est a priori prévu pour les cas où des chiens courant un animal blessé échappent au contrôle ou à la vue des chasseurs. Par ailleurs, indique la fédération, des chiens en meute et en action de chasse ne peuvent être assimilés à des chiens divaguant. Le parquet doit ouvrir une enquête prochainement