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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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giuseppe

Publié à 11:01 par fandeloup Tags : bébé oiseaux nuit mort société histoire chez homme monde moi revenu
giuseppe

Il me faut vous conter une histoire celle d'un moineau et celle de Giuseppe et de son entrée dans le monde des oiseaux. Giuseppe me racontait hier l'histoire de ce petit moineau tombé du nid il y a deux jours.

Sa maman est venue, lui mettant de la brioche dans le bec pour le nourrir puis ne lui donnant pas la brioche, elle partait un peu plus loin pour l’inciter à voler et à la rejoindre .

Le bébé ne pouvait pas voler, étant trop jeune. Après avoir fait cela plusieurs fois la maman moineau est partie abandonnant son bébé. Giuseppe l'a ramassé vérifiant d'abord la maman ne revenait pas. Il a pris le petit sous son aile si j'ose dire.

Giuseppe m'explique qu'il va le donner a la Société Protectrice des Oiseaux des Villes. Il me dit le cœur serré que si il avait eu un logement, il l'aurait gardé comme Titi sa petite moineau qu'il a gardé 4 ans et demi.

Il me raconte alors qu'en 2003, il ne nourrissait pas les oiseaux. Il donnait à cette époque un coup de main dans un restaurant italien tous les soirs. Une nuit en rentrant chez lui, il a entendu un cri de détresse, le cri d'un oisillon appelant sa mère. La nuit les oiseaux dorment.

Ce cri n’était donc pas normal. Giuseppe s'est approché. Il a alors vu un bébé moineau au milieu de la rue. Il le prend et l’emmène chez lui, le met dans un carton.

Le lendemain, l'oiseau semblait triste. Giuseppe va voir un vétérinaire qui lui donne le numéro d'un ornithologue pouvant lui indiquer comment le nourrir .

L’ornithologue lui explique que c'est très difficile: "sa mère seule sait le nourrir. Il doit manger 20 fois par jour. Trop de nourriture en une seule fois le tuerait." L'oiseau ne survivra pas, lui dit en substance ce spécialiste.

Il lui dit qu'il peut cependant essayer avec de la nourriture pour les canaris ramollie avec de l'eau tiède, ainsi qu'en lui donnant un peu d’œuf pour les protéines.

Giuseppe écoutant son cœur et son instinct et rajoute de la banane, des dattes, les lentilles écrasées. Il en fait une paté. Avec une paille taillée en biseau il parvient a mettre la nourriture dans le bec de l'oiseau en prenant garde de ne pas abimer le bec qui est encore mou chez un oiseau de cet âge. Il répète la même opération vingt fois par jour, pendant six mois....

"C’était trop" dit Giuseppe, "j'aurais dû lui apprendre a picorer après quelques semaines mais je ne savais pas. Dans mon studio, je laissais l'oiseau libre. Dans la journée il n'était jamais à plus d'un mètre de moi. Comme relié par un fil . Il me prenait pour sa mère. Il mangeait a coté de moi, dormait dans ma clavicule, parfois je l'oubliais et l'oiseau en bougeant me rappelait sa présence.

Lorsque j'étais assis ou allongé, il était sur moi. Dès que je me levais, il allait se cacher derrière la télé. Il gardait cet instinct d'avoir peur de l'homme "debout". Debout, J'étais un épouvantail pour lui."

Sur le rebord de la fenêtre Giuseppe avait planté des lentilles , des tournesols du blé pour l'oiseau. La fenêtre était toujours ouverte. Il ne partait pas. Giuseppe s'asseyait devant la fenêtre, l'oiseau restait sur ses jambes, il mangeait les plantes et revenait se poser sur notre ami Giuseppe.

"Un oiseau est comme ça toujours collé à sa mère quand il est petit." me dit Giuseppe.

"Il a grandi comme cela avec moi je l'ai gardé un an. Lorsqu'il faisait beau j'étais souvent assis à la fenêtre, l'oiseau sur mes genoux. Et puis un jour je ne sais pas pourquoi, je me suis levé. Et l'oiseau est parti. Il a volé tout droit vers le centre Pompidou qui était face a mon appartement. Il m'a semblé que mon cœur s' envolait avec lui. Puis, il est revenu vers ma fenêtre et moi, j’étais tellement désemparé que je suis resté là, sans rien faire .Debout!

Et l'oiseau alors qu'il était à un mètre de moi est reparti vers le ciel en angle droit et je ne l'ai jamais revu. A partir de ce jour là je me suis mis a donner a manger aux moineaux dans l'espoir qu'il allait revenir. C’était le mois de mai."

Au mois d'Octobre suivant, Giuseppe a repéré "Titi" dans une bouche de parking du musée Pompidou. C'était un jeune moineau, il avait eu une très mauvaise croissance. Il était handicapé. Il était autonome mais il avait du mal à rester debout. Giuseppe lui portait à boire dans une boite de conserve et a manger. Titi était très lent et les autres mangeait tout.

"Je ne voulais pas le prendre, je voulais qu'il soit libre." insiste Giuseppe.

"Un jour, j'ai fait fuir une corneille qui voulait l'attraper. Je commençais à me dire que cet oiseau avait du mal a survivre en milieu naturel. Et puis un jour je l'ai trouvé inanimé, comme mort, il avait une blessure au cou il était tout mouillé. Je l'ai amené chez moi. Je lui ai désinfecté sa blessure et me suis dit, je vais le garder ici mais libre .

Si il veut partir, il part. je lui ai donné a manger. je lui ai fait une petite maison sur l'armoire. Toute la journée il se lavait. C’était donc une femelle ce Titi. Quand je l'appelait elle venait, elle me regardait sur le bord de l'armoire comme pour dire: "qu'est ce qu'il y a ?" et venait manger.

Je l'ai gardé 4 ans et demi." Un jour du printemps 2009, elle était sur la fenêtre à prendre le soleil sur les plantes. Giuseppe était dans la cuisine. Il entend un cri, qu'il entendra ensuite des dizaines de fois. Ce cri très spécial des moineaux pris par les faucons. Il court à la fenêtre et voit un faucon qui s'en va. Il ne voyait pas ses pattes, car il volait a angle droit.

"Alors, j'ai appelé Titi tant et plus. J'ai grimpé sur l'armoire pour voir si elle dormait. Et puis j'ai compris. Le faucon avait pris ma titi."

"Monsieur Delanoé a introduit les faucons à Paris pour bouffer les moineaux. C'est là que je puise ma force, que je trouve l’énergie pour nourrir les oiseaux. Je ne lâcherai pas, il ne gagneront pas. Jamais."

Pour titi et pour les autres.