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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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corrida

Publié à 18:39 par fandeloup Tags : vie moi monde homme enfants belle heureux musique mort douceur animal horreur chevaux air
corrida

Voici un témoignage vécu que je trouve absolument bouleversant de vérité et de détresse, concernant les traumatismes profonds que peuvent subir de jeunes enfants, emmenés malgré eux - régulièrement - à des spectacles de torture animale, comme la tauromachie espagnole. C'est une dédicace à tous ceux qui prétendent que les gens ayant vu une corrida aiment forcément ça.

"Bonjour, voici mon témoignage. Je compte sur vous pour faire circuler un max.

Oui, j'avais 6 ans et demi et ma petite sœur 3 quand nos parents décidèrent de nous faire assister à cette horreur lors de vacances en Espagne, en Juillet 1979.

Ce que j'ai vu et entendu ce jour-là m'a laissé des traces à vie. Pendant les premières minutes de ce honteux “spectacle” nommé corrida, le face à face entre l’homme et l’animal ne m’éblouit pas plus qu’il ne me dérangea.

Il en fut tout autre dès que le picador fit son entrée en scène et transperça le corps du taureau de part en part tout en effectuant des mouvements de pompage, saignant à vif l’innocent animal et lui infligeant une douleur atroce que tout humain normalement constitué n’ose imaginer.

Sous le choc, j’ai immédiatement pensé qu’il s’agissait d’une erreur, qu’un méchant avait réussi à s’introduire de force dans l’arène. Je croyais que le picador était un intrus qu’il fallait faire évacuer d’urgence.

Je parlai à mes parents qui ne m’écoutèrent pas et ne me répondirent pas. Personne ne réagissait alors je me suis mise à crier:

“Arrêtez ! Arrêtez ! STOOOOOP !" en éclatant en sanglots. Le sang coulait de plus belle sur le corps du taureau et moi j'’avais du mal à croire à ce cauchemar éveillé.

J'ai encore, plus de 30 ans après, des images très précises en tête: la vision de cette foule hystérique, visages en sueur, déformés par la jouissance, à la vue de l’extrême souffrance du pauvre taureau. Confortablement assis sur les gradins, ils riaient, se moquaient de lui et encourageaient le torero à lui faire encore plus de mal.

A les voir, tellement haineux, on aurait pu parier qu’ils s’étaient déplacés pour assister au juste châtiment d’un être coupable. Je me souviens avec dégoût de l'odeur infâme de la sueur dégoulinante du gros homme qui me collait dans les gradins, cet homme ivre et écarlate qui hurlait et me poussait... la vision du taureau paralysé qui n'arrivait pas à mourir et qui vomissait son sang noirâtre.

Je l'entendais beugler de souffrance malgré cette musique tonitruante. Il beuglait et ses dents blanches étaient maculées de sang, de ce sang qu’il vomissait... jamais je n'oublierai.

Le taureau était encore vivant quand son oreille fut tranchée. De ses yeux coulaient de grosses larmes blanchâtres.

Ses yeux roulaient comme des billes, sa tête et son museau tremblaient et son pauvre gros corps martyrisé, tout piqué de banderilles et sanguinolent était parfois pris de spasmes.

Le tranchage de son oreille m'a semblé durer une éternité. C'est qu'il est dur de trancher dans le cartilage à mon avis.

La pauvre bête, à bout, s'était agenouillée presque contre le rebord de l'arène, comme pour trouver un ultime refuge.

Étant assise devant, j'ai vu cette abomination à moins de 2 mètres de moi. Le visage du torero était tellement cruel pendant qu'il découpait les chairs de cet animal innocent... il tranchait de toutes ses forces, littéralement arque-bouté sur son couteau.

Le plaisir sadique qu’il prenait à la tâche était évident. Pendant ce temps, le taureau haletait, ses yeux étaient ouverts et ses naseaux, d'où s'échappait un sang presque noir, tremblaient. Je voyais ses larmes couler encore de douleur.

Dans son regard déjà lointain, dans ses yeux qui peut-être discernaient encore cette foule venue pour savourer sa lente agonie, point de haine vis-à-vis de son tortionnaire mais bien au contraire une infinie miséricorde, une incroyable douceur. Cette douceur dans le regard de cet animal , combien elle contrastait avec celui de l’homme qui venait de le torturer! je n’oublierai jamais ce regard! quand l’homme eut terminé son infâme besogne, il brandit l'oreille à la foule.

Applaudissements. Hurlements de joie. Hystérie complète.

Presque tout le monde était debout à ce moment-là, en transe. Enfin, on attela le pauvre taureau et il fût tiré sur ses plaies par des chevaux: ultime souffrance par-delà les souffrances, ultime torture par-delà les tortures.

Je voyais bien qu'il était encore vivant. Je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer. Je pouvais l'entendre mugir de douleur malgré le volume de la musique, cette ignoble musique de fanfare qui se veut annonciatrice de joie! cette musique restera pour moi la musique de la mort.

Je vacillai en sortant de l'arène, toujours en larmes, brisée. Les autres, tous les autres à part moi, avaient l'air tellement ravis. Oui, ils avaient l'air repus et HEUREUX. Certains mangeaient même des hot dog. Jamais je n'ai compris et jamais je ne comprendrai. Quel crime avait commis cet animal pour que des hommes se permettent de le torturer de la sorte ?

Aucun. Il était l'INNOCENCE.

Que de souffrances !

Que de sang !

POURQUOI ? Je le sais : toute l'horreur de l'humanité était bien là, ce jour-là, dans l'arène, devant mes yeux effarés d'enfant de 6 ans. "

Éloïse Séguineau

Commentaires (1)

babethhistoires
bonjour, cela me fait penser au orgie romaine... où chacun venait là pour se repetre de la souffrance et de violence gratuite...offrez à manger et des jeux disait un empereur romain et la foule sera heureuse!!!
horreur!!
bises babeth
http://babethhistoires.centerblog.net


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