Tous les matins, j’allume l’ordinateur. Il est encore de bonne heure Je me dis qu’aujourd’hui il y aura de bonnes nouvelles. Mais ce sont, chaque jour, les nouvelles habituelles… J’espère que quelques animaux auront été adoptés. Mais une fois de plus j’ai dû rêver. Je ne vois que la triste réalité. La maltraitance, l’abandon, la lâcheté… La lâcheté de l’humain. La douleur d’un chat, celle d’un chien qui a passé la nuit seul, dans le froid sans que sur lui se soit posé un regard… Je me demande dans quel monde je vis .Je me demande ce que je fais ici .J’en ai sauvé un, deux, trois ou quatre. Mais combien, ce soir, s’endormiront sans espoir… Sans l’espoir d’être un jour adopté. Parce que depuis trop longtemps ils sont enfermés. Ils ne savent par parler mais moi je les comprends .C’est la piqûre qui les délivrera qu’au fond, ils attendent… La piqûre que vous leur infligez. Par votre manque de respect. La fin que vous leur offrez. Une fin sans aucune dignité… Il est pourtant si facile et si bon d’avoir chez soi un compagnon qui ne vous jugera ni ne vous décevra jamais. Un animal de qui vous serez toujours aimé… Il ne vous demandera rien en retour .Sinon qu’un peu d’amour. Chaque être humain en a en soi. Mais bien souvent il ne le sait pas… Peut-être parce que lui-même a souffert .Jamais l’amour il n’a découvert. Et pour mieux se venger de ce manque d’amour a son tour il est indifférent à tout ce qui l’entoure… Cet être ne sait pas ce qu’il manque puisqu’il refuse de connaître le verbe aimer. Il n’admet pas de connaître le verbe recevoir. Et pourtant qu’il est doux de recevoir une fois dans sa vie un regard d’espoir…