On m'a dit de vivre pour moi, sans tenir compte des autres, de toujours croire en moi et d'apprendre de mes fautes. On m'a dit de toujours garder le sourire parce que c'est important, qu'il ne fallait jamais douter de l'avenir parce qu'il apportera avec lui le changement. On m'a dit de ne jamais m'arrêter sur mes regrets, que ça n'aidait pas à avancer, qu'il ne fallait pas oublier de rêver parce que ce sont eux qui me guideraient. On m'a dit tellement de choses qu'aujourd'hui je suis perdu, j'ai voulu connaitre l'amour, mais j'y ai laissé des plumes, j'ai voulu combattre la mort et mon cœur, aujourd'hui, n'est plus. Mon palais des merveilles a disparu, le bonheur ne reviendra plus, il est trop tard et le temps tourne, Cupidon fait le trottoir au pays de mes tortures, de ma passion à l'abattoir il n'y qu'une blessure et tu voudrais me faire croire que l'amour est une plaine sûre ?! Désolé, mais j'ai bien trop de plaies à panser pour y penser, la tristesse est un cap par lequel on finira tous par passer, malheureusement, je n'en suis jamais sorti, cette connerie aura m'a vie, au fil du temps, au fil des nuits, j'ai espéré revoir le printemps, mais plus je bats des cils, plus il s'enfuit. J'ai besoin de te cracher ce que je sais, de te conter mon combat, je ne voudrais pas que tu penses que tout finit par passer, que le temps te guérira, parce que tout ça c'est des conneries, rien ne peut redonner vie à ce qui est mort depuis longtemps déjà. On m'a dit de ne jamais perdre espoir en mon prochain, d'avoir confiance en l'humain, qu'il n'était pas rare de voir se tendre les mains, lorsque nous espérons voir s'éteindre demain, mais tout ça c'est fini, la solitude a remplacé les amis et la vie n'est autre qu'un très long suicide. Une descente aux enfers, très loin de demain, toujours plus proche d'hier. Parce que si je ne t'en parle pas, tu ne connaitras jamais mon calvaire, parce que si tu ne me regardes pas, tu ne sauras jamais qu'il est possible de pleurer des éclats de vers. Dans ma tête c'est le cahot, j'ai laissé mourir mes rêves sous les coups de certains souvenirs , me comprendras-tu si je te dis que j'ai besoin d'ailes, que je ne crois en la vie au pluriel, si je te dis que pour moi c'est fini et que j'en ai marre de tout ça ?!Regarde-moi dans les yeux et tu comprendras que même une lueur peut partir, retiens-moi lorsque je n'aspire qu'à sourire, mais laisse-moi seul m'en sortir si je dérive sur les flots de mes souvenirs. Non pas que j'aime vivre ainsi, mais ces tristes souvenirs sont les seules choses qui me rappellent que moi aussi, j'ai eu une vie…