Souvent impunis ou très peu condamnés, les organisateurs de combats de chiens perpétuent leurs actes de cruauté aux quatre coins du monde, forçant des chiens à combattre malgré eux.

Mais à West Chester, aux États-Unis, un homme vient d’être condamné jusqu’à 15 ans de prison ferme pour avoir organisé des combats de Pit Bulls au domicile familial, sous les yeux de ses enfants.

L’enquête avait débuté il y un peu plus d’un an et avait conduit les policiers au domicile de Shane Santiago et de sa compagne Laura Acampora, en Pennsylvanie aux États-Unis.

Les enquêteurs ont été alertés après la découverte de Pit Bulls morts et mutilés, dont l’un brûlé, et lâchement abandonnés au bord de la route. L’homme était également impliqué dans un réseau de revente de stupéfiants.

Devant les nombreuses preuves, les policiers ont arrêté le couple barbare qui a été condamné pour l’organisation des combats de Pit Bulls à leur domicile sous le regard de leurs cinq enfants.

Jusqu’à 15 chiens pouvaient vivre simultanément au domicile familiale. Les Pit Bulls étaient élevés et entraînés pour combattre jusqu’à la mort. De nombreuses preuves ont été trouvées à leur domicile dont un ring servant à organiser les combats, un tapis roulant pour entraîner les chiens ainsi que divers objets servant à dresser les chiens au mordant et au combat.

Attorney Tom Hogan, du district de Chester, décrit le domicile: La maison des horreurs pour les chiens qui ont vécu là-bas.

Au moins 10 Pit Bulls seraient morts dans les combats de chiens et ensuite lâchement jetés le long des routes.

Lors du procès, le juge Thomas G. Gavin a été intransigeant : Je ne peux pas concevoir que quelqu’un ne puisse pas avoir de sentiments bienveillants à l’égard des animaux.

Je ne peux pas imaginer que n’importe quel animal puisse être détenu à des fins de combats.

Cela est complètement inconcevable pour moi. Shane Santiago, âgé de 34 ans, a été condamné distinctement de cinq ans et demi à onze ans de prison ferme pour actes de cruauté sur animaux et l’organisation des combats de chiens et de deux à quatre ans pour les charges liées à la drogue.

Les chefs d’inculpation retenus étant les multiples actes de cruauté sur animaux, la mise en danger de la vie d’enfants, l’association de malfaiteurs et la possession de drogue dans l’intention de la distribuer.

Sa compagne, Laura Acamparo, a été condamnée de 11 mois et demi à 23 mois de prison ferme pour son implication et son rôle dans les combats de chiens mais également pour avoir laissé leurs enfants assister aux combats et à la mort de nombreux chiens. Le couple a été incarcéré à la prison du comté de Chester.

Six Pit Bulls ont été sauvés de « la maison des horreurs » et les cinq enfants ont été placés dans des familles d’accueil, dans l’espoir que tous connaissent enfin l’amour et une vie sans violence ni barbaries.

Des condamnations exemplaires, même si c’est encore peu à la vue des nombreux chiens morts, blessés et torturés.

Ces condamnations reflètent la volonté des États-Unis à enrayer et stopper les combats de chiens.

Plus tôt cette année, une opération conjointe du FBI, des polices d’état et des associations de protection animale avait permis l’arrestation de douze personnes et le sauvetage de 367 Pit Bulls