Dordogne : condamnée pour avoir abandonné ses 13 chiens

Une habitante de Sourzac avait laissé ses animaux en cage durant l’été, sans eau, ni nourriture Jugée, une habitante de Sourzac avait laissé ses animaux en cage durant l’été, sans eau, ni nourriture

Ce sont des voisins qui, début août à Sourzac, avaient donné l’alerte. Inquiétés et pour le moins dérangés par des chiens enfermés dans des cages aboyant jour et nuit, ils avaient prévenu les gendarmes.

Sur place, ces derniers avaient découvert 13 chiens qui, malgré la chaleur estivale, étaient cloîtrés en plein soleil dans un espace réduit, sans eau, ni nourriture.

Dépêché sur place, un vétérinaire avait posé un diagnostic peu réjouissant de l’état des animaux, parfois maigres et anormalement craintifs.

Mireille, la propriétaire, comparaissait donc ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Périgueux pour abandon volontaire et mauvais traitements sur des animaux domestiques.

Des animaux délaissés Mais à la barre, l’éleveuse, qui assurait vouloir dresser des border collies à rassembler les moutons, a rejeté avec vigueur toutes les charges qui pesaient sur elle. « On ne peut pas parler d’abandon alors qu’il y avait normalement quelqu’un pour s’occuper des chiens et qu’en son absence, j’allais les voir deux fois par jour », s’est-elle défendue.

Une position un peu courte pour les avocats des SPA de Périgueux et Bergerac qui, ayant recueilli les animaux, s’étaient constituées parties civiles : « La prévenue dit ne pas avoir maltraité ses chiens, mais en fait, elle ne les a pas traités du tout. Ces animaux ne connaissaient pas l’homme, ils n’étaient pas apprivoisés car elle les délaissait dans leurs cages. » Et son confrère de renchérir : « Les chiens étaient livrés à eux-mêmes, blessés, malades, vivant dans leurs propres excréments. » Le procureur a quant à lui souligné que Mireille, 49 ans, avait déjà été condamnée pour des faits similaires au Mans (72) en 2011.

Estimant qu’elle était incapable de s’occuper d’animaux, il a requis un mois de prison avec sursis, une interdiction de détenir des animaux pendant cinq ans, la confiscation de ces derniers et des contraventions.

Pas de mauvais traitements Mais visiblement peu impressionnée par les plaidoiries des avocats et les réquisitions du parquet, l’éleveuse non déclarée, vivant en fait du RSA, est revenue à la charge : « Je suis éducateur canin et comportementaliste et je connais les chiens », a-t-elle lancé avant de conclure sans se démonter : « Je souhaite les récupérer. J’ai trouvé une maison avec un hangar et du terrain pour m’en occuper ». Une défense qui a en partie porté ses fruits.

Mireille a été relaxée des faits de mauvais traitements. Pour le reste, elle a été condamnée à trente-cinq heures de travail d’intérêt général à effectuer en dix-huit mois, 17 contraventions à 20 euros et une interdiction de détenir des chiens pendant cinq ans. Ces chiens sont en outre confisqués. La prévenue devra aussi dédommager la SPA.