Triste record cette année......

Chasse durable : année record pour le prélévement d’animaux

Tandis que la saison en cours est annoncée comme plutôt décevante, l’ONCFS dévoile les chiffres de la précédente. Les chasseurs ne font pas exception à la règle et l’heure est au bilan en cette période de fêtes.

Si d’ordinaire les chasseurs communiquent prioritairement les chiffres de leurs prélèvements saisonniers, de nos espèces grands gibiers, à l’adresse de leurs partenaires institutionnels habituels, c’est que pour une majorité d’entre-eux, le sujet reste encore sensible, voire même parfois « tabou ».

Par démagogie autant que par ignorance, d’aucuns tentent en effet, régulièrement, de réduire les bilans des prélèvements saisonniers de notre grande faune chassable, à de sinistres palmarès destinés à flatter la vanité ou à encourager la compétition cynégétique.

En tant qu’usagers de la nature, bons connaisseurs de sa biodiversité, mais surtout témoins privilégiés de ses évolutions, les chasseurs sont pourtant les principaux contributeurs à l’amélioration de notre compréhension de ce que l’on a désormais coutume d’appeler « l’équilibre faune-flore ».

Fiers d’une activité s’inscrivant dans une logique de gestion patrimoniale et durable de nos ressources naturelles, les chasseurs français ont désormais compris qu’en dépit des difficultés la « transparence » représentait sans doute leur meilleur atout sur le long terme… Le sanglier

Avec 599 749 réalisations (letableau départemental moyen s’établissant à 6 247 contre 4 066 pour le « médian »), 2012-2013 aura été une saison « record », labarre des 600 000 animaux prélevés ayant presque été atteinte.

Si la tendance générale des trois saisons précédentes était à la baisse, les 13,8 % d’augmentation constatés entre 2011-2012 et 2012-2013 permettent au sanglier de ravir la première place au chevreuil et confirme, si besoin était, l’adhésion des chasseurs au « plan national de maîtrise du sanglier » mis en place en 2009.

Pour mémoire, on rappellera qu’en dix ans, les prélèvements ont été multipliés par 1,2 et par 3 en vingt ans !

Sont en forte hausse (plus de 40 % d’augmentation des réalisations par rapport à la saison précédente) :

les Hautes-Alpes (+ 88 %),

le Finistère (+ 81 %),

les Alpes-de-Haute-Provence (+ 66 %),

le Territoire-de-Belfort (+ 64 %),

la Drôme (+ 60 %),

l’Ain (+ 45 %),

l’Orne (+ 44 %) et les Côtes-d’Armor (+ 42 %).

Sont en forte baisse (plus de 20 % de diminution des réalisations par rapport à la saison précédente) :

l’Eure (- 66 %), le Val-de-Marne (- 60 %) et le Maine-et-Loire (- 21 %).

Les tableaux de chasse sont supérieurs à 15 000 sangliers dans huit départements :

leGard (24 605), le Var (21 955),

le Loir-et-Cher (19 326),

le Bas-Rhin (18 958),

l’Ardèche (18 667),

la Haute-Corse (18 504), la Moselle (18 116) et l’Hérault (17 265).

Le prélèvement national est de 1,09 sanglier aux 100 ha totaux et de 3,96 sangliers aux 100 ha boisés.

Les plus fortes densités de prélèvements aux 100 ha totaux s’observent dans le Gard (4,18), le Haut-Rhin (4,02), le Bas-Rhin (3,95), la Haute-Corse (3,91) et le Var (3,63).

Le cerf élaphe Avec 77 145 attributions pour 55 925 réalisations, le roi de nos forêts enregistrait une belle progression : 5,2 % d’augmentation des réalisations par rapport à la saison précédente (en dixans, les prélèvements ont été multipliés par 1,4 et par 3,2 en vingtans) et un taux de réalisation remontant, quant à lui, à 72,5 % et ce, alors que celui de 2011-2012 (70,2 %) était leplus bas enregistré ces trente dernières années. Disparition (par rapport à la saison précédente) :

la Somme en hausse (plus de 30 % d’augmentation des réalisations par rapport à la saison précédente) :

la Vendée (+60%), la Loire-Atlantique (+ 56 %) et la Haute-Savoie (+36 %);

en baisse (plus de 30 % de diminution des réalisations par rapport à la saison précédente) :

les Côtes-d’Armor (- 37 %).

Les tableaux de chasse sont supérieurs à 1 500 cerfs dans huit départements :

la Dordogne (2 503), le Loiret (2 499),

leLoir-et-Cher (2 272),

l’Indre-et-Loire (2 066),

le Cantal (1 857),

la Côte-d’Or (1 785),

leBas-Rhin (1 761) et le Cher (1 539).

Le prélèvement national aux 100 ha boisés est de 0,37 cerf lorsque le calcul est fait sur lesquatre-vingt-deux départements où l’espèce est chassée.

L’Indre (1,64),

l’Eure-et-Loir (1,39),

le Loiret (1,34),

l’Indre-et-Loire (1,29) et la Haute-Garonne (1,12) ont les densités de réalisations les plus élevées aux 100 ha boisés.

Le chamois Avec 15 065 attributions pour 11 937 réalisations le bilan est maussade, alors qu’en 2011/2012 le tableau avoisinait presque son maximum de 2008-2009 (12 014animaux prélevés).

Sur un an on enregistre ainsi une baisse de 0,6 % (en dixans les prélèvements ont été multipliés par 1,1 et par 2,2 en vingtans). Conséquence de plans de chasse trop élevés pour certains ou de phénomènes de prédation pour d’autres, letaux de réalisation baisse (79,2 % contre 84,4 % précédemment) tout comme, semble-t-il, les effectifs et ce en l’absence de problème sanitaire particulier.

En hausse (plus de 10 % d’augmentation des réalisations par rapport à la saison précédente) :

le Haut-Rhin (+39 %) et le Var (+ 38 %);

en baisse (plus de 10 % de diminution des réalisations par rapport à la saison précédente) :

le Jura (- 35 %) et laDrôme (- 17 %). Les tableaux de chasse sont supérieurs à 1 000 chamois dans six départements : laSavoie 2 503), les Hautes-Alpes (1 848), l’Isère (1 761), laHaute-Savoie (1 633), lesAlpes-de-Haute-Provence (1 389) et les Alpes-Maritimes (1 172).