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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
« DES VIANDARDS ATTIRÉS PAR LE LUCRE »
Jugés hier par la cour d’appel, ces deux frères, qui braconnaient dans les forêts de Rambervillers, ont tué des dizaines de cerfs, de sangliers et de chevreuils, aussitôt revendus.La Fédération vosgienne de chasse leur réclame 425.000 €.
Nancy.
Appelée « Saucisson 88 », l’opération s’est déroulée au petit matin du 21 avril 2009 et a consisté, à la demande d’un juge d’instruction, à interpeller ces deux frères soupçonnés de braconnage.
Lors de la perquisition des domiciles de ceux que nous prénommerons Dominique et Philippe, qui résident près de Rambervillers (88), les enquêteurs mettent non seulement la main sur plusieurs dizaines d’armes à feu, dont certaines équipées de silencieux, mais également sur un inventaire à la Prévert : munitions, collets, très nombreux trophées de chasse (cerfs, chevreuils, sangliers), nasses, projecteurs, matériel de boucherie (crocs, hachoirs, couteaux…) et, dans des congélateurs, 130 kilos de viande de gibier et 30 kilos de grenouilles…
Quelques mois auparavant, les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et les membres de la Fédération départementale des chasseurs des Vosges avaient été interpellés par la découverte, très régulière de cadavres d’animaux, très souvent amputés de leur tête ou de leurs meilleurs morceaux.
Plusieurs témoignages – anonymes – avaient également mis la justice sur la piste de Dominique, accusé de tuer illégalement « 3 à 5 bêtes par semaine ». Des surveillances avaient permis de constater que l’homme se rendait souvent la nuit en forêt, au volant de son 4X4.
Les agents de l’ONCFS avaient aussi entendu des coups de feu. Et les écoutes téléphoniques avaient achevé de forger la conviction des enquêteurs : « Je suis allé faire un tour à 3 h 30, j’ai fait un gros, tu sais, un machin à cornes… », « j’ai tué un chevreuil et deux cochons », « Je te ramène un 100 kilos ».
Le gibier était ensuite revendu, au détail ou à l’unité. Les prix ? Toujours d’après les écoutes, « 50 à 60 € pour un sanglier ou un chevreuil, jusqu’à 150 € pour une biche ».
Dans un fumoir, Dominique fabriquait également de la saucisse de gibier, vendue également. Ce jeudi, à la barre de la cour d’appel de Nancy, les deux frères, comme en première instance, ont reconnu les faits.
Sauf la revente de batraciens, chopés par milliers avec des nasses. « Les grenouilles, ce n’était pas pour les vendre mais pour les manger… ». « Je ne pouvais pas résister à l’appel du sanglier » « Ce n’est quand même pas ce qui nourrit le plus ! », fait remarquer le président qui fustige le comportement « révulsant » des deux hommes, « braconneurs nés ». « Vous vous rendiez en forêt en voiture, vous éblouissiez les cerfs ou les sangliers avant de les abattre ! ». Dominique fixe le bout de ses chaussures, tel un gamin qui vient de se faire prendre la main dans le pot de confiture : « J’aimais bien la viande et puis on a été élevés un peu dans la pauvreté. Pour moi, c’était maladif : je ne pouvais pas résister à l’appel du sanglier… ».
Avocat de la Fédération départementale des chasseurs, Me Giuranna balaie les aveux de Dominique qui a reconnu avoir tué 30 bêtes par an. « Rien que lors des deux mois où votre téléphone a été écouté, vous en avez tué 33 ! Pour moi, c’était 150 bêtes par an ! ».
Et de réclamer la bagatelle 425.000 € de dommages et intérêts. « Deux bougres pratiquement illettrés » « Nous sommes en présence de viandards animés par l’esprit de lucre », lâche l’avocat général qui requiert la confirmation des peines de première instance : de la prison avec une partie ferme à hauteur de 6 mois et 5 ans d’interdiction de permis de chasse.
Me Stephan dénonce les excès de ses clients mais « aussi ceux de l’enquête : 26 gendarmes et 26 agents de l’ONCFS pour interpeller ces deux bougres pratiquement illettrés, ça fait quand même beaucoup, non ? ». L’avocat rappelle que les sangliers, « qui prolifèrent, détruisent les cultures », que les deux frères vivent « chichement ». « Cette viande, ils la mangeaient, il en donnait un peu à la famille, ils en vendaient aussi un peu. Ils se faisaient ainsi un petit billet… ».
L’affaire a été mise en délibéré au 24 avril. Enfin, que les sangliers vosgiens soient rassurés : selon son avocat, Dominique va « mieux ». Lui qui éprouvait une envie irrépressible de tirer sur tous les cochons « a vu un psychologue… ».