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orques

Publié à 11:52 par fandeloup Tags : enfants vie monde article france 2010 histoire mort divers nature film
orques

Mars 2014. Nul ne peut mesurer la détresse des orques captives dans les delphinariums du monde entier. Ce qui est certain, c’est que leur souffrance loin d’être seulement physique, est également morale. Et pour quelques-unes, de la détresse à la folie, il n’y avait qu’un pas.

Vie de famille

Les orques mesurent de 7 à 9 m de long. Elles peuvent plonger jusqu’à 60 mètres et parcourir 160 km en une journée, avec une vitesse atteignant les 55 km/h. Elles vivent en sociétés matriarcales, comme les éléphants. Le plus souvent, un groupe se compose d’une mère, ses filles et leurs enfants, et compte jusqu’à 60 individus. Elles communiquent abondamment entre elles, notamment via des infrasons. Les scientifiques parlent d’un véritable langage, qui se déclinerait en dialectes différents suivant le groupe considéré.

Transmission du savoir

Les orques conservent des relations fortes même avec leurs fils adultes. Elles les aideraient dans la recherche de nourriture ou lors de mauvaises rencontres, d’après un article paru dans Science en septembre 2012. L’apprentissage des méthodes de chasse – différentes suivant le groupe considéré – est long et peut s’étaler sur plusieurs années. Certaines ont par exemple développé une technique d’échouage volontaire qui leur permet d’attraper les phoques.

Mourir de l’enfermement

Dans les bassins en béton des delphinariums, des orques se meurent. Leur taux de mortalité y est environ 3 fois plus élevé qu’en milieu naturel. La plupart sont nées dans la nature, arrachées à leur famille, comme Namu, le premier d’entre-elles, capturé en 1961 parce qu’il se refusait d’abandonner un petit, prisonnier d’un filet d’un pêche. Namu est emmené jusqu’à Seattle à l’aide d’un enclos flottant, suivi de près par sa famille : 40 orques qui n’auront de cesse d’échanger avec lui. Il mourra après un an de captivité, victime d’une infection bactérienne. Plus récemment, en juin 2010, l’orque Morgan, qui s’était perdue, était recueillie et soignée par le parc de Harderwick aux Pays-Bas. En dépit de la législation, et malgré sa promesse, ce dernier l’a ensuite envoyée à Loro Parque, à Tenerife, où elle participe au spectacle malgré son état préoccupant. Le verdict de la Haute Cour de la Haye devrait être rendu prochainement.

Des orques en colère

Captives mais pas seulement. Dans les delphinariums, les orques sont dressées à accomplir des numéros. Leurs relations avec les entraîneurs sont complexes et ces derniers peuvent témoigner de leur sensibilité. Dans un ancien Marineland du Pacifique, à Palos Verde en Californie, vivait Orky.

Lorsqu’Orky se mettait en colère, on pouvait distinguer divers stades. « D’abord, ses yeux s’injectaient de rouge. Puis (…), il pouvait vous asperger d’un petit jet d’eau. Si vous ne compreniez toujours pas, (…) il frappait l’eau de grands coups de queue (…).

Ou bien, si c’était à l’occasion d’une chevauchée avec un entraîneur sur le dos, il emmenait celui-ci au milieu de la piscine et ne le ramenait pas. Pour exprimer le dernier degré de l’irritation, il crachait violemment son jet d’eau. (…)

Une fois, un entraîneur particulièrement agressif et dominateur ne comprit pas les signaux (…) d’Orky (…).

Poussée à bout, l’orque (…) jaillit hors de l’eau (…), attrapa l’entraîneur dans ses mâchoires, puis le relâcha. » (In Linden, Les lamentations du perroquet, 2002, éditions Fayard). Si ce soigneur a eu la vie sauve, tous n’ont pas eu cette chance.

Tilikum

Tilikum est une orque mâle. Son histoire a fait l’objet d’un film sorti en juillet 2013, plusieurs fois récompensé et qui devrait être diffusé en France cet été. Capturé en 1983 au large de l’Islande, alors qu’il avait à peine 2 ans, ses conditions de détention sont sans doute à l’origine de son agressivité. Car Tilikum a tué 3 personnes… Mais c’est en 2010, suite à la mort de Dawn Brancheau, en pleine représentation, que le scandale a éclaté. Blackfish n’est pas que son histoire. C’est aussi un véritable plaidoyer pour les orques dont la place est dans la Nature… où jamais elles n’ont fait de victime humaine…

Une conférence pour aller plus loin

Les 18 et 19 mars prochain, la coalition ENDCAP et la coalition pour mettre fin à la captivité des cétacés, dont One Voice est membre, organisent à Bruxelles une conférence européenne pour la liberté des cétacés, en présence de Muriel Arnal, présidente de l’association. Son objectif est de proposer un forum d’échanges pour tous ceux qui s’intéressent à la problématique des cétacés captifs et militent pour y mettre un terme. En mettant en commun nos forces et en coordonnant nos actions, nul doute que nous mettrons un terme à la captivité des cétacés – en Europe, 34 delphinariums détiennent 286 orques… Grâce au film Blackfish, qui a ému et ouvert les yeux et les consciences, le contexte est favorable. Pour que plus jamais le loisir de quelques-uns ne cause une telle souffrance !