La découverte d'un chien mort, attaché par la laisse à un arbre de la forêt de Bouconne, avait choqué et indigné les défenseurs des animaux (lire «La Dépêche» de samedi dernier).

L'animal, entravé et gisant au bord d'une piste relativement fréquentée, avait été découvert par une promeneuse qui avait immédiatement signalé sa présence.

Son propriétaire, qui l'a vraisemblablement abandonné, n'a pas été identifié malgré un appel à témoin lancé samedi par l'association «Aide et soutien aux animaux». Aujourd'hui cependant, c'est sur les autorités locales que la population des environs de Pibrac concentre ses critiques.

Car si les jours ont passé, la dépouille n'a pas été déplacée. Choquée et incrédule, Mme Kirsche, une habituée de la promenade, dénonce l'immobilisme ambiant : «Tout le monde s'indigne mais personne ne fait rien ! Cette pauvre bête est à la vue de tout le monde depuis des jours.» Après un temps marqué par l'absence de réaction de la municipalité, les habitants avaient de nouveau lancé une alerte dimanche.

Appel entendu par l'Office national des forêts (ONF) et son représentant Alain Griffe qui promet l'évacuation de l'animal jeudi :

«Tous nos véhicules étant mobilisés sur des chantiers, nous n'avons pas été en mesure de répondre à cette demande plus tôt.»

Cet événement survient en pleine période de durcissement des peines prévues pour lutter contre la cruauté envers les animaux

Suite à la modification de l'article 521-1 du code pénal en 2006, les sévices sur les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité peuvent être punis de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.

En février dernier, le tribunal correctionnel de Marseille avait condamné un homme de 25 ans à une année de prison ferme pour s'être fait filmer en train de projeter avec violence un chat contre un mur, provoquant l'hilarité chez ses camarades.