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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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prédateur

Publié à 13:04 par fandeloup Tags : chez enfants mort mode nature animal animaux chien oiseaux éléments chats chiens
prédateur

L’instinct prédateur du chien.

Même s’il partage notre canapé, qu’il connait les membres de la famille, et qu’on le soigne avec tous les égards nécessaires, notre chien reste un prédateur.

Le loup et son descendant le chien sont des prédateurs : cela signifie que, pour survivre, ils doivent être en mesure de débusquer, de poursuivre et de tuer des animaux d’espèce différente, plus petits (lapins et lièvres, par exemple) ou beaucoup plus gros qu’eux (cerfs, élans, etc.).

L’instinct prédateur (qu’il serait plus correct d’appeler pulsion prédatrice) s’avère profondément enraciné chez les canidés, comme toutes les pulsions servant à garantir la survie ; la sélection pourra accentuer ou atténuer ces caractères, mais jamais les inhiber complètement, car ils font partie de la nature canine. En matière de prédation comme en matière sexuelle, le comportement est régi par un grand nombre de gènes.

La pulsion prédatrice s’amorce sous l’action d’un stimulus susceptible d’engendrer chez le chien un véritable besoin de poursuivre et de capturer : dans la nature, ce stimulus consiste presque exclusivement en un animal d’une espèce différente qui se déplace rapidement.

La prédation est un instinct naturel irrépressible. Le chien domestique (hormis ceux de chasse) n’a cependant presque jamais l’occasion d’assouvir naturellement cette tendance à la prédation c’est la raison pour laquelle il a parfois recours à des soupapes d’échappement, en assimilant la proie à des objets qui ne sont en réalité pas comestibles, mais qui se déplace rapidement, qui court, roule, etc. Lorsqu’il a saisi sa proie, il la secoue pour lui briser les cervicales, lui comprimer la carotide et l’étouffer. Vous voyez peut-être votre chien faire la même chose, lorsqu’il martyrise sa peluche dans tous les sens. Tel est le mécanisme sur lequel repose les courses après les vélomoteurs, les voitures, les bicyclettes, etc.

Le chien aura encore plus tendance à choisir pour proie les animaux qu’il ne doit pas manger en vertu uniquement de nos règles, mais qui représentent pour lui la victime idéale car ils sont de petite taille, courent à une vitesse accessible et ne disposent pas d’armes défensives particulièrement efficaces : c’est le cas des poules, des lapins et des chats.

S’il ne les a jamais rencontrés pendant la phase de socialisation et n’a pas appris qu’ils appartiennent au genre humain, le chien poursuivra également les enfants, surtout si ces derniers se sauvent en criant à sa vue. L’instinct prédateur s’avère très utile pour dresser le chien à accomplir diverses tâches : outre la chasse (à l’évidence), il intervient aussi dans l’apprentissage de la défense, qui s’enseigne en stimulant non pas l’agressivité – comme certains le croient encore –, mais la pulsion prédatrice, justement.

Comme nous l’avons dit plusieurs fois, les chiots apprennent toujours par le jeu et, dans la nature également, améliorent la gestion de leur comportement de prédateurs en se servant de petits objets qui roulent quand ils les poussent (pierres) ou qui sont agités par un autre chiot (brindilles, par exemple).

Continuer à désirer follement ces menus objets (balles et boudins, pour le chien domestique) équivaut à rester au stade psychologique du chiot. La balle, qui devient pour de nombreux chiens en phase de dressage la récompense la plus convoitée, représente elle aussi une proie.

Les races situées le plus haut sur l’échelle néoténique (comme les lévriers et les chiens nordiques) manifestent généralement un très faible intérêt pour la balle dès qu’ils ont franchi l’étape de l’enfance, même s’il s’avère possible d’entretenir leur intérêt pour le jeu en faisant comprendre au chien que la balle est un intermédiaire permettant de bénéficier des attentions du maître. Utile à l’homme, l’instinct prédateur n’a été inhibé chez pratiquement aucune race canine.

Cela signifie qu’il est toujours prêt à se manifester, et ce de façon parfois malvenue. Le maître du chien devrait toujours prévenir les actions visant de mauvaises proies, en fixant de véritables règles à l’égard de ces dernières. Le chien doit savoir que le fait de se comporter en prédateur visà- vis de chats, de petits oiseaux, d’enfants, de voitures, etc., déplaît au maître : pour obtenir ce résultat, il suffit de présenter ces stimuli au chiot et d’intervenir par un « Non ! » sec dès que l’animal esquisse une attitude prédatrice.

Une question de motivation ou un acte instinctif ?

Chien prédateur a l’état sauvage, c’est la faim et les traces olfactives qui stimulent le prédateur, il cherche une proie pour se nourrir, et mettra toutes ses ressources en action pour y arriver. Pour nos chiens domestiques, qui n’ont plus besoin de chercher eux-mêmes leur nourriture, il en va autrement : l’appétit n’est plus le moteur principal de leurs comportements de chasse.

Le manque d’activités dans la journée, une sélection de l’Homme qui a créé certaines races dans le but d’être aidé à la chasse, la prédisposition de certains individus qui a été accentuée par des expériences bénéfiques, sont des éléments à envisager aussi, en plus de l’acte instinctif de poursuite. Plus ou moins chasseurs. Certains sujets sont beaucoup plus aux aguets que d’autres, et le moindre mouvement les stimule.

Un cycliste qui passe sous ses yeux, une balle qui est lancée au loin, un hamster dans sa cage, et voici notre chien familier transformé en prédateur. D’autres individus, au contraire, restent observateurs devant les enfants qui s’agitent, les motos qui passent sous leurs truffes, et ne bougent pas un cil malgré les stimulations sensorielles.

Peut-on faire quelque chose pour empêcher la prédation ?

En habituant très tôt le chien qui va vivre avec des animaux-proies à ses côtés, on peut réduire les comportements de poursuite et de mise à mort.

De même, en se promenant le long des pistes cyclables quand il est encore jeune, en le gardant à l’attache, on lui apprend à ne pas s’attaquer aux vélos.

Malheureusement on ne peut jamais être sûr à 100 % que le chien ne repassera jamais en mode « prédateur » un jour. La meilleure stratégie reste la prévention : si votre animal a cette tendance à pourchasser ce qui l’entoure, gardez-le en laisse à l’extérieur, et protégez les animaux de l’intérieur avec des barrières, cages etc.

Laurence Bruder Sergent, comportementaliste canin.