Un vétérinaire doit être une personne de confiance, car souvent c’est à lui que l’on confie la vie de nos chers compagnons.

Ses conseils de spécialiste sont précieux et sa parole est rarement mise en doute.

Alors, quand Lou Tierce, vétérinaire de Fort Worth au Texas (États-Unis), diagnostique une maladie incurable au chien de la famille Harris et leur recommande l’euthanasie, les maîtres éplorés n’imaginent pas une seconde ce qui attend en réalité leur fidèle compagnon à quatre pattes.

Un diagnostic sévère.

Sid, un imposant Léonberg âgé de 4 ans, a été conduit chez le vétérinaire en septembre 2013, paralysé de l’arrière-train. Après examen, le Dr Lou Tierce annonce à la famille que leur chien souffre d’une malformation congénitale du rachis, douloureuse pour le chien mais surtout inopérable.

Selon lui, la meilleure solution pour abréger les souffrances de l’animal serait l’euthanasie. Démunis, les membres de la famille Harris attendront le mois d’octobre avant de finalement accepter de laisser partir leur grosse boule de poils.

Les adieux sont difficiles, mais Sid est finalement confié au vétérinaire qui promet de s’occuper de tout, y compris de l’inhumation. Les maîtres quittent la clinique, se sentant incapables de voir leur chien mourir sous leurs yeux et accordant une confiance totale au Dr Lou Tierce.

Le choc de la trahison

Rien ne préparait la famille Harris à l’appel téléphonique qu’ils ont reçu ce 21 avril, plus de six mois après la date de l’euthanasie.

L’interlocutrice, une ancienne employée de la clinique répondant au nom de Mary Brewer, les informe que Sid est toujours en vie et enfermé à l’arrière de la clinique. « Je me rappelle être venue et avoir prélevé du sang à Sid », raconte celle-ci à MyFox DFW, « et essentiellement je le rasais et je lui prélevais du sang pour les animaux à l’étage ».

Mary Brewer ne serait pas allée voir la police de crainte de s’attirer des ennuis, car elle avait déjà un casier judiciaire. Elle avait peur que sa parole soit mise en doute, mais ne pouvait garder ce secret plus longtemps. Car en effet, Jamie et Marrian Harris ont trouvé leur chien Sid là où l’ancienne employée de la clinique leur avait indiqué.

Toujours en vie, il était enfermé dans une cage au milieu de ses propres excréments et visiblement très effrayé. Une plainte déposée pour mauvais traitements « La trahison est tellement intense que rien ne vous prépare pour ce genre d’émotions. Il y a de la colère, de la joie de récupérer votre chien, il y a la trahison de cette profonde confiance », témoigne Marrian Harris.

Le Service de Contrôle des Animaux est intervenu à la clinique suite à cette affaire, pour y découvrir d’autres animaux détenus dans des conditions similaires et servant de donneurs de sang. © CB

Sid a immédiatement été conduit chez un autre vétérinaire. Ce dernier a confirmé que le chien portait des signes évidents de transfusions sanguines, et grâce à un IRM il a pu rassurer les propriétaires de l’animal : Sid n’avait en aucun cas une malformation congénitale du rachis et n’avait donc pas besoin d’être euthanasié.

Cependant, il aura besoin d’un certain temps de réhabilitation après ces six mois passés en cage. Mais la famille Harris, trop heureuse de récupérer son chien, fera tout pour lui garantir une belle vie. Et tous leurs remerciements vont à l’employée de la clinique ayant dénoncé les actions du vétérinaire : « Mary est le véritable héros dans cette histoire. C’était très risqué pour elle et nous n’aurions jamais été de nouveau réunis avec Sid si elle n’avait pas été là. »