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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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condamnée à mort pour apostasie

Publié à 18:19 par fandeloup Tags : afrique monde islam homme femme mort soi
condamnée à mort pour apostasie

Soudan: une chrétienne enceinte condamnée à mort pour apostasie

Au Soudan, une jeune chrétienne de 27 ans est condamnée à la peine de mort, un mois avant son accouchement, parce qu'elle n'a pas voulu se convertir à l'islam.

une chrétienne enceinte condamnée à mort pour apostasie Le palais de justice de Khartoum, au Soudan.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag, chrétienne, risque la peine de mort.

Un tribunal de Khartoum a condamné jeudi une chrétienne soudanaise de 27 ans à la peine de mort pour apostasie, malgré les appels d'ambassades occidentales à un respect de sa liberté religieuse.

La jeune femme, enceinte de huit mois, est actuellement détenue avec son fils de 20 mois, selon Amnesty International qui a demandé sa libération immédiate.

"Nous vous avions donné trois jours pour abjurer votre foi mais vous avez insisté pour ne pas revenir vers l'islam. Je vous condamne à la peine de mort par pendaison", a déclaré le juge, Abbas Mohammed Al-Khalifa, s'adressant à la femme avec le nom de famille de son père, un musulman.

Selon Amnesty International, la jeune femme a été élevée en tant que chrétienne orthodoxe, la religion de sa mère, car son père, un musulman, était absent pendant son enfance.

100 coups de fouet pour adultère

Meriam Yahia Ibrahim Ishag -son nom chrétien- a également été condamnée à 100 coups de fouet pour "adultère".

Elle a épousé un chrétien du Soudan du sud. Or, selon l'interprétation soudanaise de la charia, une musulmane ne peut épouser un non musulman, et toute union de ce type est considérée comme un "adultère".

A l'énoncé du verdict, la jeune femme est restée impassible. Auparavant, au cours de l'audience, après une longue intervention d'un chef religieux musulman qui a cherché à la convaincre de retourner à l'islam, elle avait dit calmement au juge:

"Je suis chrétienne et je n'ai jamais fait acte d'apostasie".

Colère des Etats-Unis

Cette condamnation à mort par pendaison, en vertu de la loi islamique en vigueur au Soudan depuis 1983 qui interdit les conversions, a provoqué la colère des Etats-Unis et du Royaume-Uni.

"Nous condamnons fermement cette sentence et exhortons le gouvernement soudanais à respecter ses obligations définies par les lois internationales protégeant les droits de l'homme", a réagi dans un communiqué la porte-parole du Conseil de sécurité national de la Maison Blanche, Caitlin Hayden, dénonçant les "violations systématiques, flagrantes et continues de la liberté de religion" au Soudan.

Le département d'Etat américain s'est de son côté dit "profondément troublé" et a appelé le gouvernement à "respecter le droit à la liberté religieuse consacré dans sa propre Constitution intérimaire de 2005".

Le Royaume-Uni, par la voix de son ministre chargé des questions africaines Mark Simmonds, s'est dit "horrifié" par cette "condamnation barbare qui témoigne du véritable fossé entre les pratiques des tribunaux soudanais et les obligations du pays en matière de droits de l'homme".

"Choqués et très tristes"

"Le fait qu'une femme a été condamnée à mort pour son choix religieux, et à la flagellation pour être mariée à un homme soi-disant d'une religion différente est épouvantable, a souligné Amnesty International. L'adultère et l'apostasie sont des actes qui ne doivent même pas être considérés comme des crimes."

Une centaine de personnes était venue au tribunal pour entendre le verdict, dont des diplomates étrangers. L'un d'eux explique: "Nous sommes choqués et très tristes d'entendre ce verdict, qui n'est pas en conformité avec la propre Constitution du Soudan et des obligations internationales."

Des sit-in jusqu'à sa libération L'un des avocats de la jeune femme, Mohanad Mustafa, a indiqué que la défense ferait appel, et qu'elle était prête à s'adresser à la Cour constitutionnelle. En cas d'exécution, Meriam Yahia Ibrahim Ishag serait la première personne mise à mort pour apostasie, en vertu du code pénal de 1991, selon le groupe de défense des libertés religieuses, Christian Solidarity Worldwide.

Si les peines de flagellation sont souvent exécutées au Soudan, les condamnations à mort le sont rarement. A l'extérieur du tribunal, une cinquantaine de personnes ont manifesté, scandant "non à l'exécution de Meriam".

Des sit-in se tiendront jusqu'à sa libération, a dit l'un d'eux. Mais un autre petit groupe, favorable au jugement, était aussi sur les lieux: "C'est une décision de justice. Pourquoi êtes-vous réunis ici?" a lancé un de ses membres.

"Pourquoi voulez-vous exécuter Meriam? Et pourquoi ne présentez-vous pas les corrompus à la justice?", lui a rétorqué l'un des défenseurs de la jeune femme, en allusion à la corruption qui sévit dans le Soudan.