La SPA souhaite plus de sévérité contre la maltraitance animale

Abandonné par ses maîtres dans un appartement, pendant environ trois semaines, Ébène cherche de nouveaux maîtres. Bienveillants, ceux-ci.

 Les associations de protection espèrent que la nouvelle législation, qui considère les animaux comme des êtres sensibles, permettra des sanctions plus sévères à l’encontre les actes de cruauté et de malveillance.

« A la SPA, on va utiliser cette nouvelle législation, qui reconnaît les animaux comme des êtres sensibles, pour ne rien laisser passer », prévient Véronique Guint, administratrice de la SPA de Nailly.

« Et on espère des jugements plus sévères pour les cas de maltraitance et les actes de crauté. »

Le 2 mai, elle a porté plainte au commissariat de Sens contre les propriétaires d’un chat, qui l’ont abandonné en même temps que leur appartement, dans le sud de la ville, trois semaines plus tôt selon les voisins (Lire notre édition du 3 mai).

« Il a bien résisté » « Quand je l’ai amené chez moi, il s’est jeté sur la nourriture, tellement il avait faim. Il a rongé des crayons, mangé des restes d’œufs et bu de l’eau dans la cuvette des wc pour survivre. Il est un peu amaigri, mais il a encore un beau poil. »

« Il a bien résisté, confirme la vétérinaire qui l’a examiné mercredi. Il n’y a pas trop de complications car il a pu boire. On peut se priver de nourriture, mais sans eau, on se serait retrouvé dans une situation bien plus complexe. »

Le chat, qui a entre deux et trois ans, a été tatoué et castré. On lui a donné le nom d’Ébène, en attendant que la SPA lui trouve un nouveau maître.

« Montées de colère » Un labrador, abandonné dans le centre-ville de Sens, n’a pas eu la même chance. Alertés par des voisins incommodés par l’odeur, les policiers l’ont découvert le 2 mai au soir, en état de décomposition.

« Nous avons eu deux affaires coup sur coup mais ces cas sont plutôt rares », indique le commandant de police Thierry Poilvert. Sans aller jusqu’à ces extrêmes, les cas de maltraitance ou de négligence sont beaucoup plus fréquents selon la SPA de Nailly qui intervient jusqu’à Brienon-sur-Armançon.

« Elle se déplace toutes les semaines pour des cas plus ou moins graves », déplore Véronique Guint, qui évoque « des animaux attachés dehors sans abri », « frappés », des chats livrés à eux-mêmes par un propriétaire qui ne vient que le week-end ou ce chien staff, récupéré il y a peu, qui « vivait sur un balcon de 1,50 m sur 0,60 m », à Sens.

« On a parfois des montées de colère », lâche Véronique Guint.