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Pour des Jeux Equestres

Publié à 11:27 par fandeloup Tags : cheval animal cadre divers mort photo article france monde chevaux jeux
Pour des Jeux Equestres

La discipline de l’endurance est au cœur d’une polémique après la mort suspecte d’un cheval à Compiègne (60), en mai dernier.

A quelques jours des Jeux Equestres Mondiaux, qui se tiendront en Normandie du 23 août au 7 septembre 2014, la Fondation 30 Millions d’Amis appelle à une meilleure prise en compte du bien-être du cheval.

La jument disqualifiée à Compiègne, en mai 2014.

Sa mort avait fait grand bruit dans le monde feutré de l’équitation, au mois de mai 2014. Lors du Festival mondial d’endurance qui se tenait à Compiègne, dans l’Oise, une jument était morte à l’issue de la troisième boucle d’une course d’endurance.

Epuisement ?

Problème médical ?

Dopage ?

Nul ne le sait, malgré une autopsie pratiquée dans les jours suivants [dont les résultats n’étaient toujours pas rendus publics lors de la publication de cet article

Un fait divers dramatique auquel s’est ajouté un autre scandale qui avait écœuré bon nombre de spectateurs lors de la même compétition : un cheval d’une extrême maigreur (notre photo) avait été autorisé à prendre le départ d’une épreuve et heureusement éliminé après avoir parcouru 60 km environ.

« Ce cheval n’aurait jamais dû prendre le départ » reconnaît Alain Soucasse, Directeur Technique National adjoint en charge notamment de l’Endurance à la FFE*, qui évoque des « défaillances » lors de la visite vétérinaire initiale. Et ces deux histoires ne sont qu’une infime partie de la véritable hécatombe qui touche le milieu de l’endurance équestre depuis quelques années.

DOPAGE ET PRIVATION D’EAU

Pour tenter de comprendre les abus qui secouent actuellement cette discipline, il faut remonter à ses origines. Développée dans les années 1970 et alors très encadrée, l’endurance a fini par être victime de son succès - notamment dans les pays du Moyen-Orient - dès les années 1990. « Les écuries de ces pays ont commencé à acheter en masse des pur-sang en France, explique Jean-Louis Tosque, éleveur de chevaux arabes dans le Gers.

La folie de la compétition et la soif de titres a entraîné de nombreux abus, et de graves soupçons de dopage et de maltraitances pèsent aujourd’hui sur ces structures. »

Selon ce cavalier amateur d’endurance et auteur d’une pétition pour défendre les équidés, « les chevaux ont une carrière très courte qui interroge sur leur devenir ». Une approche partagée en partie par Alain Soucasse : « Ces pays ont une vision utilitariste du cheval, malheureusement très éloignée de notre conception du bien-être animal, admet-il.

Et les instances françaises n’ont aucun moyen de contrôler les méthodes qui y sont employées ». Dans le collimateur des professionnels hexagonaux de la discipline - dont de nombreux vétérinaires - la privation d’eau pendant les étapes de la course, qui peut atteindre 160 km/jour : des points d’abreuvement sont pourtant prévus tous les 7 à 10 km.

Egalement pointé du doigt, le dopage. En juillet 2013, le journal Le Monde rapportait que des autopsies pratiquées sur des chevaux morts après des courses d’endurance révélaient des « injections de vodka en intraveineuse avec du sarapin [un antalgique, NDLR] et du venin de vipère ou de crapaud »...

 

EVOLUTION DES RÈGLES

Face à l’ampleur de la polémique, les fédérations équestres nationales de France, de Belgique et de Suisse ont à plusieurs reprises demandé à la FEI** de prendre des mesures adéquates. Celle-ci a annoncé, peu après le scandale de Compiègne, la révision des règles d’endurance, applicables dès le 1er août 2014.

« Les sanctions pour les cavaliers et l’encadrement seront plus importantes en cas de dérives, donc c’est une avancée », analyse Alain Soucasse. Pour autant, ce cadre de la FFE estime que la nouvelle réglementation aurait pu aller plus loin :

« Si un contrôle antidopage se révèle positif, seul l’entraîneur pourra être mis en cause. Cela déresponsabilise le cavalier » dénonce-t-il. Pour Jean-Louis Tosque, « il faudrait déjà faire appliquer les règlements à la lettre par des personnes bien formées ». Celui qui n’a de cesse de dénoncer ces pratiques barbares n’hésite pas à évoquer les rumeurs de corruption : des chevaux normalement disqualifiés selon les règles en cours prendraient tout de même le départ des courses. Corruption dénoncée notamment par « la Fédération suisse dans une lettre [en anglais, NDLR] et un ancien membre de la Commission d'endurance de la FEI, renvoyé depuis » explique M. Tosque.

A quelques jours des Jeux Equestres Mondiaux, qui se tiendront en Normandie du 23 août au 7 septembre 2014, la présidente de la FEI, la princesse Haya de Jordanie, a annoncé qu’elle quittait son poste. Selon Le Monde, son époux - l'émir de Dubaï, Mohammed Ben Rashid Al-Maktoum, grand propriétaire de chevaux de course et d'endurance - a été plusieurs fois mis en cause dans des affaires de dopage.

L’élection du prochain ou de la prochaine présidente, le 14 décembre prochain, permettra-t-elle de redorer le blason d’une discipline ternie par de trop nombreux scandales et conflits d’intérêt ?

« Nous restons vigilants et continuerons à dénoncer les dérives, qui provoquent chaque année la souffrance et la mort de centaines de chevaux » précise Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.