Blois : des archers chassent les sangliers en ville

A Blois (Loir-et-Cher), la battue au fusil étant trop risquée en ville, la préfecture a fait appel à des archers pour éliminer les sangliers.

 Les sangliers ne causent pas des dégâts seulement en pleine campagne. Depuis quelques années ils prolifèrent et viennent en ville. Certains ont trouvé refuge au Grouets, quartier boisé de l’ouest de Blois (Loir-et-Cher).

L’an dernier, le préfet a autorisé des battues administratives, mais sans grand succès.

Les lieutenants de louveterie ont rempli leur contrat et prélevé 17 animaux dans la petite zone boisée, mais cela a été nettement insuffisant.

Aujourd’hui, pour des raisons de sécurité, les fusils ont été rangés et la préfecture a fait appel à… des archers.

« En ville, les sangliers font de gros dégâts, ils causent des accidents de la route », témoigne Edouard Lavallart, archer de 21 ans, qui ambitionne d’être guide de chasse. Avec son groupe de tireurs à l’arc, il surveille les animaux.

Cette semaine, il a posé des caméras dans les lieux de passage et principalement dans un petit bois à la lisière de la forêt domaniale. Dans un arbre, il a attendu que le sanglier vienne déraciner des plantes pour le tirer. La venue de ces archers semble satisfaire de nombreux riverains.

« On apprécie cette chasse silencieuse », témoigne l’un d’entre eux. « La chasse au fusil était devenue trop dangereuse avec la proximité des maisons, des routes et de la voie ferrée. Il fallait mobiliser les agents de l’Office national des forêts, prévenir les riverains… Ce système est nettement meilleur », résume un policier municipal de Blois. Edouard Lavallart et ses amis ne chassent pas seulement le sanglier.

Deux fois par an, ils piègent les ragondins qui détruisent les berges de la Loire.