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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Sainte-Rita, l'église des animaux, sera démolie et ses fidèles expulsés
Dominique Philippe, second en partant de la gauche. Sur la façade ensoleillée de la petite église catholique gallicane Sainte-Rita – un peu défraîchie depuis sa construction en 1900 – dans le 15e arrondissement parisien, la bannière fièrement tendue
« Non à la démolition de la paroisse Sainte-Rita » semble défier la pancarte de permis de démolition qui jonche le parvis.
Pourtant, ni Sainte-Rita, patronne des causes désespérées, ni la mobilisation active des fidèles n'auront pu empêcher la décision du tribunal administratif de Paris qui a rejeté, mardi 11 mars, le recours déposé par l'association de défense de Sainte-Rita contre la démolition et, par conséquent, l'expulsion des paroissiens.
En lieu et place de l'église seront construits une vingtaine de logements sociaux et des parkings. Les occupants ont six mois, à compter de la notification du jugement, pour quitter les lieux. Un drame pour les nombreux fidèles qui parcourent des centaines de kilomètres, chaque dimanche, accompagnés de leur chiens , chats, oiseaux, lapins ou furets pour se rendre à Sainte-Rita : la paroisse est l'une des rares, en France, à permettre la présence des animaux de compagnie durant l'office.
Mais elle est encore plus célèbre pour sa bénédiction de tous les animaux, chaque premier dimanche de novembre lors de la messe de Saint-François d'Assise, patron des bêtes, qui attire presque un millier de fidèles. Lamas, dromadaires, zèbres, perroquets, singes et même tigres y ont été bénis par Mgr Dominique Philippe, archevêque catholique gallican de Paris qui officie depuis vingt-neuf ans à Sainte-Rita, hors de l'autorité du Vatican.
Le religieux a repris l'édifice en 1988, alors que celui-ci était fermé depuis douze ans.
« C'ÉTAIT LE BON TEMPS »
Dans sa longue robe écrue, l'homme sourit en se remémorant le passage de François Hollande et de Ségolène Royal, il y a de ça « presque dix ans, lorsqu'ils étaient encore ensemble », pour une messe des chats. « Ils disaient adorer les chats et venaient voir s'ils pouvaient en adopter », s'amuse Mgr Philippe.
« C'était le bon temps ».
Car les ennuis ont commencé il y a deux ans lorsque le propriétaire de l'époque, l'association cultuelle des Chapelles catholiques et apostoliques, a entamé une procédure d'expulsion des occupants – demandant à la justice de résilier le bail accordé à la communauté qui occupe l'église –, avant de vendre le lieu à un promoteur immobilier nantais, Loceane.
Le bâtiment, non classé, est jugé sans intérêt patrimonial ou architectural par la commission du Vieux Paris, qui rend des avis sur le patrimoine et l'urbanisme de la capitale. Le permis de démolir est alors délivré. « Nous nous interrogeons sur la recevabilité de la demande [d'expulsion] de l'association », a réagi lors de l'audience Me Jean-Marc Fedida, avocat de Sainte-Rita. « Nous demandons à ce que toute la clarté soit faite sur les conditions dans lesquelles elle continue à se prétendre propriétaire d'un bien immobilier pour lequel un promoteur a déposé et obtenu un permis de construire », a-t-il ajouté.
ENJEU DES MUNICIPALES
Le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon (UMP), candidat à sa propre succession aux municipales de mars, s'est toujours positionné contre la démolition, au nom de la protection du patrimoine culturel du quartier. « Cette église néogothique est un marqueur de l'identité du quartier, je ne comprends pas qu'on puisse vouloir y construire des logements sociaux à la place », déclare au Monde celui qui tâcle la politique « bétonneuse » de Mme Hidalgo dans le 15e. L'édile dit n'avoir reçu aucune réponse du maire de Paris, qu'il avait saisi sur le cas de Sainte-Rita.
Il s'est ensuite adressé à la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) pour qu'elle attribue au bâtiment le label: « Patrimoine culturel du XXe siècle ». A l'occasion des municipales de mars, les autres candidats dans le 15e arrondissement se sont aussi prononcés sur la question. Le numéro deux sur la liste d'Anne Hidalgo, Claude Dargent, s'est déclaré, selon Paris Tribune, « favorable au principe d'une opération de logements sur cette parcelle là (…)
Sainte Rita est une église qui relève d'un culte qui n'est pas l'église catholique (…) qui n'entre [donc] pas dans la loi de 1905 ». APPEL À BILL GATES OU AU QATAR L'enjeu électoral semble dépasser Mgr Dominique Philippe. Le religieux a toujours été conscient qu'il n'avait pas les moyens de réunir les 3,3 millions d'euros nécessaires au rachat des lieux. Résigné plutôt qu'irascible, il préfère préparer la suite et espère trouver les fonds pour acheter un local abordable sur Paris.
« Rien d'accessible pour l'instant », déplore-t-il. De quoi commencer à sérieusement s'inquiéter pour le devenir des trente mariages prévus d'ici l'été. « Des américains, des japonais, des chinois veulent se marier chez nous. Que va-t-on faire ? », s'interroge-t-il. Sans compter la célèbre messe des motards, chaque été.
Mais la décision du tribunal n'arrêtera sûrement pas François Lusinchi, président de l'Association Paroisse Sainte-Rita qui, quelques heures avant son rendu, croyait encore en la possibilité de racheter la paroisse grâce à un large appel au don sur internet . « Quelques personnes anonymes ont déjà envoyé des chèques de 500€ après avoir entendu parler de notre situation », s'étonne presque Mgr Dominique Philippe.
Si les dons ne suffisent pas, François Lusinchi assure qu'il fera appel à d'autres généreux donateurs : « Je me suis renseigné pour faire appel à la fondation de Bill Gates ou pour demander de l'aide au Qatar : ils ont racheté le PSG, ils peuvent bien racheter une église à 3 millions ».
Pour ce paroissien qui parcourt 15 kilomètres chaque dimanche avec Venus, son caniche, pour assister à l'office, démolir Sainte-Rita et y établir un immeuble à la place reviendrait à « tuer toute l'âme du village qu'est la rue François-Bonvin », qui perdrait ainsi « son cachet ». « Nous n'allons pas nous laisser faire et allons faire appel de la décision qui porte atteinte à notre liberté religieuse », a-t-il ensuite déclaré. Une manifestation de soutien qui rassemblera fidèles et animaux est prévue le 15 mars sur le parvis de l'Hôtel de ville.