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le commando Greystoke libérait 17 babouins de laboratoire

Publié à 14:59 par fandeloup Tags : gif chez mort nuit animaux film anime chiens chats pouvoir
le commando Greystoke libérait 17 babouins de laboratoire

Il y a 30 ans, le commando Greystoke libérait 17 babouins de laboratoire

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1985, une vingtaine de défenseurs des animaux exfiltrent des singes, cobayes du CNRS.

Parmi les dix-sept animaux sauvés, sept d’entre eux avaient le crâne truffé d’électrodes. Ils ont été amenés clandestinement chez un vétérinaire. Gif-sur-Yvette, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1985. Parmi les dix-sept animaux sauvés, sept d’entre eux avaient le crâne truffé d’électrodes.

Ils ont été amenés clandestinement chez un vétérinaire. (Sygma/Corbis/Eric Preau.) Les derniers survivants coulent aujourd'hui des jours paisibles entourés de leur descendance. Il y a 30 ans, dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1985, 17 babouins sont exfiltrés des locaux du CNRS à Gif-sur-Yvette, par 21 défenseurs de la cause animale. Les primates servent alors à la recherche sur l'épilepsie.

Patrick Sacco, le leadeur du commando Greystoke, baptisé en référence au film retraçant la légende de Tarzan sorti quelques mois plus tôt, revient sur cette aventure. « Nous voulions montrer à nos semblables l'injustice terrible du pouvoir des hommes sur les animaux », raconte-t-il. Patrick Sacco, 35 ans à l'époque, anime alors un collectif anti-vivisection.

Il vit avec sa chienne Suzy, que ce prof de mathématiques à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) emmène partout, même en cours. « C'est plus qu'un engagement, c'est une manière d'être », explique-t-il.

Le collectif a déjà libéré de nombreux chiens promis aux expérimentations. « A l'époque, certains particuliers les ramassaient dans la rue et les revendaient 5 francs », confie Patrick Sacco. Le collectif passe à la vitesse supérieure avec les babouins du CNRS.

Renseigné par une taupe à l'intérieur des laboratoires, le commando Greystoke se prépare pendant 4 mois. Toutes les nuits, ils observent le site, la présence de gardiens, la réaction des babouins, qu'ils aperçoivent à travers les fenêtres. « On les a fait hurler deux minutes, puis trois, puis cinq. Rien ne se passait », raconte Patrick Sacco.

Il se renseigne auprès de vétérinaires pour les soins, d'avocats pour les risques encourus. « Le regard de détresse de ces animaux nous donnait de la force », rappelle le militant. « Mort de trouille », le commando cagoulé se déploie. Deux camions s'approchent tous phares éteints. Les guetteurs prennent position. Les talkies-walkies crépitent.

Les pieds de biche descellent les grilles. Et les babouins, d'habitude si bruyants, se taisent étonnamment vite. Les cages chargées dans les véhicules, le groupe repart à 20 vers une discrète clairière. « Une mamie s'était endormie pendant le guet », sourit Patrick Sacco.

Le convoi se divise : sept babouins, le crâne truffé d'électrodes, partent chez un vétérinaire. Les dix autres, non mutilés, atterrissent au refuge de l'Arche, à Château-Gontier (Mayenne).

Au petit matin, le propriétaire du refuge, Christian Huchedé, découvre les sacs contenant les primates. Il pense qu'ils viennent d'un cirque passé dans le coin mais le comportement des babouins l'intrigue. « Nous en avions déjà. Ceux-là, apeurés, n'émettaient aucun son. Ils mangeaient les bananes avec la peau.

Il a fallu les éduquer », raconte-t-il. Christian Huchedé reçoit les sept autres babouins du CNRS déposés au compte-gouttes une fois soignés. « Je n'ai pas fait le lien avec le vol de Gif. A l'époque, il n'y avait pas besoin de remplir de fiches pour les animaux », confie-t-il. Aux nouvelles, l'affaire du rapt sonne comme un poisson d'avril. « Le CNRS a même affirmé que les singes étaient radioactifs », se souvient Patrick Sacco. Quelques années plus tard, l'enquête de police aboutit et sept membres du commando sont arrêtés.

Christian Huchedé, pris pour le cerveau de l'opération, est aussi brièvement placé en garde à vue. De son côté, le professeur du CNRS cherche à récupérer ses babouins. « Je lui ai dit OK, mais allez les chercher et vous ne prenez que les vôtres. C'était impossible, tous les singes étaient mélangés. Et ils l'auraient bouffé », rigole Christian Huchedé. Le centriste Jean Arthuis, alors secrétaire d'Etat et maire de Château-Gontier, fait pression auprès du ministère de la Recherche.

« Les méthodes du commando ne m'agréent pas mais remettre ces babouins dans un lieu de recherche n'avait pas grand sens », se rappelle-t-il aujourd'hui. Le CNRS abandonne. Devant la justice, en appel, Patrick Sacco est défendu, grâce à l'intervention de Brigitte Bardot, par le charismatique avocat Jacques Vergès. Il est condamné à huit mois de prison avec sursis et une énorme d'amende.

Pendant des années, avant d'être gracié, il laisse un mot sur sa porte : « Monsieur l'huissier, prenez ce que vous voulez mais fermez bien la porte et faites attention aux chats. »