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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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pontage

pontage

Le pontage aorto-coronarien est une intervention chirurgicale visant à traiter l'insuffisance coronarienne .

Le pontage aorto-coronarien est une intervention chirurgicale dont l'objectif est de réaliser une dérivation entre l'aorte, artère issue du cœur au niveau du ventricule gauche, et les artères coronaires, qui sont situées à la surface du cœur et qui assurent sa vascularisation. Cette intervention nécessite au préalable la réalisation d'une radiographie du cœur qui va visualiser les artères coronaires à l'aide d'un produit de contraste et ainsi définir s'il existe ou pas des rétrécissements ou sténoses ; il faudra ensuite en fonction de leur importance et de leur condition d' accès valider s'ils sont accessibles ou pas à un geste chirurgical. Le pontage aorto-coronarien réalisé initialement avec les veines saphènes prélevées à hauteur de la cuisse, est maintenant plus souvent réalisé avec des artères :

 

• Les artères mammaires internes qui vascularisent la partie antérieure du thorax

 

• Les artères radiales prises au niveau du poignet. Cette intervention ne peut se dérouler que dans un centre spécialisé car elle nécessite des moyens techniques spécifique et une équipe entraînée et spécialisée Elle n'en reste pas moins une intervention devenue classique, bien cadrée, dont les résultats sont d'excellente qualité. Comment cela se passe t il ? Les indications sont définies et posées sur la base des images obtenues à la coronographie, de la qualité de la fonction ventriculaire gauche ( capacité du cœur à se contracter) et de paramètres comme l'âge, l'existence de maladies chroniques pouvant être responsables de complications postopératoires, comme l'insuffisance rénale ou respiratoire. L'intervention en elle-même comprend différentes phases :

 

• L'anesthésie et la préparation des champs opératoires • L'installation de la circulation extra corporelle ;

 

• Le prélèvement des greffons qu'ils soient veineux ou artériels ;

 

• La réalisation des pontages ;

 

• Le rétablissement de la circulation normale. Les suites opératoires : Les suites opératoires sont habituellement simples et comportent trois phases :

 

• Un séjour rapide en réanimation post opératoire : de quelques heures à deux ou trois jours en moyenne.

 

• Un séjour transitoire en chambre classique d'hospitalisation. • Une période de rééducation et de réadaptation cardio-vasculaire pour entraîner le cœur soumis à de nouvelles conditions de perfusion en l'obligeant à faire des efforts de plus en plus conséquents. Après l'intervention, il est nécessaire d'avoir une surveillance précise et particulièrement rigoureuse qui ne peut s'effectuer que dans une réanimation disposant d'un personnel médical et para médical compétent. Cette période post opératoire immédiate doit permettre :

 

• De réchauffer le corps qui a été mis en hypothermie afin de mieux protéger le cœur pendant la circulation extra corporelle.

 

• D'avoir un réveil progressif et sans à-coups.

 

• De respirer de nouveau seul et donc d'être "sevré" du respirateur artificiel. L'anesthésiste vous aura expliqué ce moment du réveil pendant lequel il est nécessaire de laisser faire la machine qui vous envoie de l'air dans les poumons et celui pendant lequel il vous est demandé de respirer seul. Dès que vous aurez retrouvé votre autonomie respiratoire le tube que vous avez dans la trachée, qui n'est pas douloureux mais qui peut vous gêner, sera retiré.

 

• De surveiller vos paramètres physiologiques et en particulier : - Votre fréquence cardiaque à la recherche de troubles du rythme cardiaque. - Votre pression artérielle à la recherche de poussées d'hypertension artérielle en particulier lors du réveil. Très rapidement, vous serez réveillé et l'on vous donnera la possibilité :

 

• De vous asseoir au bord du lit.

 

• De vous donner à manger et à boire. Vous quitterez habituellement la réanimation entre 24 et 48 heures en moyenne après l'intervention. Subir un pontage aorto-coronarien signifie que l'on est porteur d'une maladie cardio-vasculaire. Cette maladie va continuer à évoluer si vous ne changez pas radicalement vos comportements santé et si vous ne suivez pas avec la plus grande régularité les traitements qui vous sont prescrits. La nécessité de modifier ses habitudes de vie et de normaliser ses facteurs de risques cardio vasculaires est l'enjeu du suivi à long terme de personnes qui ont été opérées. Cette intervention chirurgicale est dite palliative, c'est-à-dire qu'elle n'a aucune action sur les causes de la maladie. Il va donc être impératif :

 

• D'arrêter de fumer.

 

• D'avoir des taux de cholestérol et de lipides normaux.

 

• D'avoir une pression artérielle normale.

 

• De maîtriser une éventuelle surcharge pondérale.

 

• D'équilibrer un éventuel diabète.

 

• De pratiquer un exercice physique régulier.

 

• D'avoir une alimentation équilibrée, si possible de type méditerranéen. L'obligation de suivre son traitement avec sérieux et assiduité et de se conformer aux différentes consultations et examens prescrits est tout aussi essentielle. Témoignage: «Moi, Alain Deloche, chirurgien cardiaque, opéré à cœur ouvert» | Slate Témoignage: «Moi, Alain Deloche, chirurgien cardiaque, opéré à cœur ouvert» | Slate Je croise le regard d’Eric, visage sombre. C’est comme si j’avais reçu un uppercut au foie. J’ai compris. «Positif au troisième palier», confirme la cardiologue en charge du test. Un patient aurait eu besoin d’explications: positif, ça sonne bien! J’en ai vu ressentir cette cruelle ... via : www.slate.fr

 

QU'EST-CE QU'UN PONTAGE AORTO-CORONAIRE

Cette intervention a été décidée, soit parce que votre angine est devenue insupportable malgré le traitement, soit parce qu'elle s'est aggravée rapidement, soit parce qu'une épreuve d'effort a montré des anomalies incompatibles avec une activité normale.

Il se peut même que l'intervention ait été décidée en fonction des résultats de la radiographie des artères coronaires montrant des lésions qu'il valait mieux opérer pour préserver l'avenir. Le pontage aortocoronaire consiste en l'implantation d'un "pont" entre l'aorte et l'artère coronaire au-delà du rétrécissement ; il est réalisé préférentiellement avec une arthère intra-thoracique (l'artère mammaire interne) ou encore à partir d'une veine prélevée sur une jambe (veine saphène).

Ceci permet d'amener au muscle cardiaque du sang oxygéné au-delà du rétrécissement. Ce "court-circuit" évite donc les conséquences des lésions coronaires sur le fonctionnement du coeur. Cette intervention n'est possible que si le rétrécissement siège à l'origine des artères.

Elle ne peut pas dans tous les cas "court-circuiter" tous les rétrécissements, certains étant situés trop loin sur l'artère et ne constituant pas un risque important pour l'avenir. Ce type d'intervention doit vous permettre de constater une disparition ou une forte diminution des symptômes. Elle a également pour but de préserver l'avenir. Votre convalescence va démarrer quelques jours après l'intervention. Vous allez être levé très rapidement. Une rééducation respiratoire sera immédiatement entreprise.

 

APRES L'HÔPITAL LES SEQUELLES DE L'INFARCTUS

Les séquelles de l'infarctus du myocarde sont variables et dépendent : de la taille de l'infarctus, du fait qu'il s'agit d'un premier accident ou d'une récidive; de l'état des artères coronaires allant dans les zones saines du myocarde. Les séquelles peuvent être absentes ; beaucoup de patients qui acceptent de faire de l'exercice, de perdre du poids, d'arrêter de fumer, se disent en bien meilleur état quelques mois après un infarctus qu'avant. Mais des séquelles sont possibles : insuffisance cardiaque pouvant entraîner un essoufflement, persistance d'une angine de poitrine, apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces anomalies doivent être dépistées le plus rapidement possible. En fonction des résultats, le traitement sera adapté.

 

LA CONVALESCENCE ET LA READAPTATION

A la sortie de l'hôpital, votre convalescence va commencer. Durant cette phase, avant la reprise de votre travail, vous aurez à retrouver progressivement une certaine activité physique ; cette "réadaptation" pourra se faire selon les cas à domicile, ou bien en venant plusieurs fois par semaine à l'hôpital, en externe à l'hôpital, ou enfin en étant admis dans un centre de réadaptation spécialisé pendant quelques semaines.

Les exercices gradués avec des promenades croissantes sont recommandés et si votre état le permet, dès la 2 ème semaine parfois, pourra vous être proposé un programme d'entraînement physique, associant gymnastique, bicyclette, tapis roulant sous surveillance électrocardiographique continue si besoin.

Cette mesure suivie tout au long de votre convalescence au rythme minimum de 3 séances par semaine, vous amènera en général à une très bonne forme physique, bien souvent supérieure à celle que vous aviez avant votre accident cardiaque.

Ces séances sont complétées par de la kinésithérapie respiratoire, indispensable en post-opératoire où la capacité respiratoire est souvent réduite par la douleur thoracique, un épanchement pleural ou encore un foyer infectieux pulmonaire.

En dehors de cette forme physique et de la sensation de bien-être qu'elle procure, la réadaptation cardiaque à l'effort, qui n'est pas indiquée dans tous les cas, permet de bien connaître vos limites, de déceler d'éventuelles anomalies, absentes au repos et survenant à l'effort, de retrouver au plus tôt une vie normale, sur le plan professionnel et personnel.

Enfin l'exercice physique régulier adapté à vos possibilités va diminuer le travail de votre coeur dans la vie quotidienne. En effet, il diminue la fréquence cardiaque au repos, et pour un même effort, après entraînement, la fréquence cardiaque monte beaucoup moins.

Ors nous savons que c'est l'un des facteurs primordiaux, déterminant les besoins en oxygène du myocarde. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'activité physique régulière fait partie intégrante du traitement de l'insuffisance coronaire.

Durant cette phase de convalescence, vous devrez envisager avec votre médecin la correction des facteurs de risque existants et d'éventuelles modification de votre mode de vie. A l'issue de cette phase, une épreuve d'effort permettra de juger de votre état et des possibilités exactes d'activité et de reprise du travail.

Ultérieurement, le bénéfice de cette réadaptation devra être entretenu par la pratique régulière d'exercices au rythme de deux ou trois fois par semaine et durant un demi-heure.

 

L'AVENIR

Il dépend plus des risques de nouvelles lésions coronaires et myocardiques que des séquelles de celles qui viennent de survenir. La maladie cardiaque a une image particulière.

Elle est souvent considérée comme une punition atteignant l'homme actif soumis à de lourdes responsabilités. Enfin elle a souvent l'image d'une maladie dangereuse et imprévisible.

Non, la maladie coronaire n'est pas l'apanage des cadres surchargés de responsabilités. Non, la maladie coronaire n'est pas forcément une maladie dramatique et elle ne va pas faire de vous obligatoirement un handicapé. Non, elle n'est pas habituellement une fatalité. Il s'agit d'une maladie sur laquelle vous pouvez agir mais au prix d'une révision de votre mode de vie plus ou moins complète.

L'objectif à atteindre peut être une vie plus harmonieuse et plus heureuse après un accident cardiaque qu'avant.

 

LES MOYENS D'AGIR LA CORRECTION DES FACTEURS DE RISQUE

On désigne sous l'appellation de "facteurs de risques" de la maladie coronaire, un certain nombre d'éléments qui peuvent favoriser le développement de cette maladie. On peut schématiquement distinguer deux groupes de facteurs de risque : Les facteurs de risque sur lesquels nous ne pouvons rien :

 

LE SEXE :

l'athérosclérose, ou la maladie coronaire, est trois fois plus fréquente chez l'homme que chez la femme. Avant 50 ans, elle est presque exclusivement masculine. Chez la femme, la maladie coronaire apparaît plus tardivement : elle est très rare avant 50 ans, sauf chez les femmes fumeuses où le risque est encore majoré lorsqu'elles prennent la pilule.

Il s'agit vraisemblablement d'une protection hormonale cessant après la ménopause ; les traitements hormonaux de substitution prescrits sous stricte surveillance médicale durant la ménopause pourraient également avoir un effet favorable sur le système cardiovasculaire.L'AGE : la maladie coronaire est surtout fréquente entre 50 et 60 ans. Cependant, on voit de plus en plus d'hommes entre 30 et 40 ans frappés par cette affection

 

L'HEREDITE:

il existe manifestement dans certaines familles une fréquence tout à fait exceptionnelle de maladies coronaires. Elles peuvent être transmises génétiquement par un facteur agissant directement sur les vaisseaux ou par l'intermédiaire d'autres facteurs de risque tels l'hypertension, le cholestérol, etc. ...

Les habitudes alimentaires et le mode de vie en général (qui sont des habitudes familiales) ont également un rôle néfaste. S'il ne vous est plus possible de modifier le risque que vous ont transmis vos parents, il faut savoir qu'il est possible que vous l'ayez également transmis à vos enfants.

Aussi est-il particulièrement important de détecter chez eux ces facteurs de risque, et de les corriger pour éviter l'apparition d'une maladie coronaire.les facteurs de risque sur lesquels vous pouvez agir :Le tabac agit par la nicotine qui entraîne une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle, et donc une augmentation du travail du coeur.

Elle favorise les trois mécanismes de la maladie coronaire : l'athérome, la thrombose et le spasme. Elle favorise notamment l'agglutination des plaquettes du sang, laquelle déclenche la formation de caillots. Ce facteur de risque peut être le seul retrouvé chez les patients jeunes qui ont fait un infarctus massif alors que le réseau coronaire est normal.

Le tabac agit également par l'intermédiaire de l'oxyde de carbone, qui a pour effet de diminuer les capacités de transport en oxygène des globules rouges et de diminuer ainsi l'oxygénation générale de l'organisme. La consommation de tabac est d'autant plus dangereuse qu'elle est commencée jeune, que la fumée est inhalée, que les cigarettes sont plus riches en nicotine, et que le nombre de cigarettes consommées est plus grand.

 

LE TABAC : LE PREMIER, LE PLUS FREQUENT CHEZ LES INFARCTUS DE MOINS DE 60 ANS.

Toutes les études montrent que la consommation de tabac est extrêmement nocive, favorisant non seulement l'apparition des cancers, mais aussi ce qui vous concerne plus directement, la maladie coronaire. Le tabac agit sur la fréquence des atteintes coronaires (le risque est multiplié par 2,5 pour 20 cigarettes par jour et par 5 pour 40 cigarettes par jour par rapport à un non fumeur), et sur la mortalité (la mort subite avant 50 ans est 4 à 5 fois plus fréquente chez les fumeurs que chez les non fumeurs).

Le taux de rechute est beaucoup plus élevé chez ceux qui continuent de fumer. Ce facteur de risque ne peut pas être contrôlé en diminuant la quantité de cigarettes ou en utilisant des cigarettes pauvres en nicotine, mais en arrêtant de fumer.

Le tabagisme doit être arrêté totalement et définitivement : il est préférable de stopper brutalement plutôt que de tenter de diminuer progressivement la consommation, car elle raugmente toujours. il ne faut pas non plus tenter de fumer occasionnellement une cigarette car c'est ainsi que tous les récidivistes recommencent à fumer.

Bien entendu, l'arrêt du tabagisme est une question de volonté. Vous pouvez vous faire aider éventuellement par une consultation anti-tabac (dans les Centres Hospitaliers), par l'acupuncture ou éventuellement par certains produits pharmaceutiques. Sachez que l'arrêt du tabac est relativement facile tant que vous êtes hospitalisé et devient très difficile quand vous retournez dans votre milieu naturel.

Il faut vous méfier également plus particulièrement de votre alimentation ultérieure, car l'arrêt du tabagisme entraîne une prise de poids par compensation alimentaire. Il faut également savoir que la plupart des rechutes du tabagisme survient dans deux circonstances : euphorie d'un repas bien arrosé entre bons amis et période de contrariétés (sociales, affectives, professionnelles). Dans ces deux circonstances la force de résister à l'envie de fumer est transitoirement diminuée.

 

ANOMALIE DU METABOLISME DES LIPIDES

Les lipides qui constituent un risque cardio-vasculaire sont essentiellement le cholestérol et les triglycérides. Ils peuvent se déposer dans les parois artérielles.

Leur présence en excès dans le sang peut provenir de l'alimentation ou d'un excès de production de ces substances dans l'organisme; Le cholestérol est transporté dans le sang par l'intermédiaire de vecteurs appelés lipoprotéines. La lipoprotéine dite LDL augmente les dépôts de cholestérol dans les parois artérielles : elle est appelée "mauvais" cholestérol.

La lipoprotéine dite HDL retire le cholestérol des cellules : elle est appelée "bon" cholestérol. L'apoprotéine est la partie prothétique des lipoprotéines. Une augmentation de l'apoprotéine B signifie qu'il y a un excès de LDL cholestérol. Un taux faible de l'apoprotéine A1 est équivalent à un taux faible de HDL cholestérol. Les deux types de dosages (HDL et LDL cholestérol ou Apo A1 et Apo B lipoprotéines) ayant à peu près la même signification, leur choix dépend surtout des habitudes de votre cardiologue et de votre médecin.

De toute façon, il est souhaitable de maintenir le chiffre total de cholestérol aussi bas que possible : le taux normal varie un peu en fonction de l'âge. Il doit être déterminé après 12 heures de jeûne, donc habituellement le matin à jeun.

Pour diminuer le risque cardio-vasculaire, il faut se rapprocher par le régime, éventuellement aidé par des médicaments, des chiffres normaux qui sont : pour le cholestérol : 2 g / l ;pour le cholestérol LDL, un taux inférieur à 1,70 g / l ;pour le cholestérol HDL, un taux supérieur à 0,40 g / l ;pour l'apoprotéine A1, un taux supérieur à 1,3 g / l ;pour l'apoprotéine B, un taux inférieur à 1,3 g / l.

Le laboratoire fournit en général les rapports entre les différentes fractions. Les triglycérides représentent 80 à 90 % des graisses alimentaires. Dans l'organisme, c'est sous cette forme que les graisses sont stockées. Seule une très petite partie circule dans le sang. Ces graisses sont elles aussi liées à des lipoprotéines. Le taux normal de triglycérides est inférieur à 1,3 g / l.

L'hypercholestérolémie doit être traitée par un régime alimentaire pauvre en graisse d'origine animale et en graisses saturées. Méfiez-vous particulièrement des produits laitiers, des viandes grasses. Vous pouvez par contre consommer sans restriction le veau, les volailles, le poisson.

Les graisses insaturées sont d'origine végétale : tournesol, maïs, soja, colza, noix. elles peuvent être utilisées comme assaisonnement. Il faut en consommer suffisamment car non seulement elles ne sont pas nocives sur le plan artériel, mais elles sont même bénéfiques. Mais il faut se rappeler qu'elles apportent un nombre de calories non négligeable.

Si le régime est suffisant pour ramener vos chiffres de cholestérol à la normale, dans certains cas votre médecin peut vous prescrire des médicaments de type hypolipémiants. L'hypertriglycéridémie témoigne en général d'une intolérance aux sucres ou d'un excès d'apport en alcool. Là encore, un régime adapté et, dans la majorité des cas moins abondant, doit vous permettre de ramener ces chiffres à la normale.

 

LES AUTRES FACTEURS DE RISQUE L'HYPERTENSION ARTERIELLE

La pression artérielle normale s'élève légèrement au cours de la vie. elle ne doit pas dépasser 140 pour la maxima et 90 pour la minima exprimées en mm de mercure. Ces chiffres doivent être mesurés au repos et être constatés à plusieurs reprises.

L'hypertension artérielle est un facteur de risque coronaire majeur. Son dépistage n'est pas toujours fait très tôt. Il existe dans ce domaine une gamme de médicaments très actifs, d'emploi relativement simple, permettant de ramener les chiffres de pression artérielle à la normale

Il faut noter qu'après un infarctus du myocarde ou même après un pontage aortocoronaire, les chiffres de pression artérielle baissent au moins transitoirement. L'hypertension artérielle, si elle persiste après l'accident cardiaque, doit être l'objet d'un traitement au long cours qui doit être surveillé. Un régime relativement pauvre en sel peut être associé à ce traitement.

 

LE DIABETE

Il s'agit d'un trouble du métabolisme des hydrates de carbone, se traduisant notamment par une élévation anormale du taux de sucre dans le sang. Il faut opposer schématiquement deux types de diabète :

 

LA SURCHARGE PONDERALE OU L'OBESITE

n'est pas en soi un facteur de risque dont la gravité soit démontrée de façon certaine. Elle le devient lorsqu'elle s'accompagne d'autres anomalies comme l'hyperlipidémie, le diabète, l'hypertension artérielle, etc ...le diabète du sujet maigre par carence en insuline nécessitant un traitement par insuline,le diabète avec surcharge pondérale (appelé diabète gras) correspondant au contraire à une sécrétion en excès et inadaptée d'insuline.

A côté de ce diabète évident, il faut connaître l'état de pré-diabète. Les sujets ont alors un taux de sucre à jeun normal mais ont une mauvaise tolérance aux sucres, et leur glycémie augmente de façon anormale après l'absorption d'hydrates de carbone.

Ces cas ne peuvent se dépister que par un examen particulier : l'étude de la courbe d'hyperglycémie provoquée à jeun. en son absence, il est très possible de méconnaître ces états de pré-diabète.

Le diabète, suivant son type (insulino-dépendant ou non) devra également être équilibré au moyen d'un régime associé à une thérapeutique spécifique. Le poids idéal d'un sujet peut être déterminé en fonction de formules ou d'abaques multiples.

Ces chiffres doivent être interprétés avec discernement compte tenu du morphotype du sujet. Grossièrement on peut dire que le poids idéal d'un sujet normal est celui qu'il avait dans sa jeunesse lorsqu'il avait atteint sa taille maximum, soit vers 20 ans environ.

L'obésité doit être corrigée. en effet, elle est très souvent associée à d'autres facteurs de risque dont la correction passe par une perte de poids. De plus, toute surcharge pondérale entraîne un surcroît de travail cardiaque néfaste.

Mais la perte de poids doit être progressive et non brutale. Elle doit se faire par un simple régime et sans s'aider de médicaments hormonaux, diurétiques ou de coupe-faim. Il s'agit là encore d'une affaire de volonté comme l'arrêt du tabagisme; Il est fortement conseillé de recourir à l'aide d'un diététicien qui décèlera vos erreurs alimentaires et vous aidera à retrouver un poids normal.

 

L'HYPERURICEMIE

est considérée comme un facteur de risque vasculaire secondaire. Elle peut s'associer à d'autres facteurs de risque. L'hyperuricémie ou la goutte doit être traitée par un régime évitant la viande, les abats, les crustacés, etc... , éventuellement associé à un médicament hypo-uricémiant.

 

LA PRISE D'UN CONTRACEPTIF ORAL,

la pilule, a une action néfaste tout à fait certaine, surtout si elle s'accompagne d'un tabagisme, d'une hypertension artérielle ou d'une hypercholestérolémie.

 

LA SEDENTARITE (ou absence d'activité physique habituelle)

est également un des éléments qui favorisent l'apparition d'une atteinte coronaire.

 

LE STRESS,

toute agression qui frappe notre organisme provoque une réaction. L'ensemble de ces phénomènes est désigné sous le vocable de "stress". Les situations de stress sont très nombreuses : le bruit, le surmenage, les conflits notamment familiaux, les difficultés financières ou autres, mais aussi un profil psychologique particulier (anxiété, perfectionnisme).

 

VOTRE COMPORTEMENT ULTERIEUR

Votre comportement psychologique est toujours la résultante des problèmes qui vous assaillent et de la réponse que vous leur donnez. Puisqu'il nous est pratiquement impossible d'agir sur des problèmes auquels nous devons faire face, il faut impérativement modifier la réponse que nous leur apportons.

Ceci va bien entendu nécessiter une modification du comportement de l'appréciation des événements, en un mot de l'échelle des valeurs. La famille : Le conjoint a un rôle important et difficile. Il peut devenir trop "maternel", imposant des interdits de toute sorte aussi frustrants qu'immérités.

C'est pour cela qu'il est nécessaire qu'il soit informé des problèmes par le médecin de famille et par le cardiologue.Dans votre travail :Vous pouvez rencontrer deux sortes de difficultés :

Votre situation professionnelle peut être difficile pour des raisons physiques ou psychologiques, et votre entourage n'en tient pas compte. La solution résultera d'une confrontation des avis de votre cardiologue d'une part, de votre médecin du travail d'autre part, et enfin de vos supérieurs ou collaborateurs

.On peut, au contraire, majorer la gravité de votre état et on en profite pour essayer de vous mettre sur la "touche". Cette situation, très pénible sur le plan psychologique, vous demandera beaucoup de patience. Il faut bannir toute agressivité et essayer de refaire progressivement vos preuves. Notons que, très souvent, l'aptitude au travail redevient ou reste très supérieure à ce que l'entourage imagine. Dans tous les cas, il faut souligner l'intérêt de l'avis technique que vous donnera votre cardiologue en tenant compte notamment des résultats de la rééducation et des épreuves d'effort.

 

VOTRE MODE DE VIE

L'environnement : le séjour en altitude supérieure à 1500 mètres est possible en l'absence de séquelles et après avis du médecin. La marche en altitude n'a aucun inconvénientsur votre état cardiaque s'il est stable, si vous n'êtes pas essoufflé et si vous n'avez pas d'angine de poitrine. Le séjour au bord de la mer n'a aucun inconvénient. Les baignades sont cependant à éviter si la température de l'eau n'est pas supérieure à 20 °C et particulièrement si vous avez les doigts qui deviennent blanc au contact du froid ou de l'eau froide (maladie de Raynaud). Evitez de nager au large et nagez plutôt parallèlement à la côte. L'exposition au soleil ne présente pas plus d'inconvénient que pour un sujet sain, sauf pour les patients traités par certains médicaments qui peuvent provoquer une hypersensibilité de la peau aux rayons solaires, et l'exposition prolongée doit être évitée chez les patients hypertendus. Le séjour à la campagne est tout à fait conseillé. Il vous apportera calme et détente à condition de ne pas en profiter pour entreprendre des travaux au-dessus de vos possibilités.Le climat : le froid risque de déclencher des douleurs d'angine de poitrine. Il faut éviter les efforts brusques ou les faire précéder d'un échauffement préalable indispensable. Il peut être nécessaire de prendre un comprimé de trinitrine avant de sortir. Le vent est également mal toléré surtout lorsqu'il est froid.L'alimentation :même si aucun régime particulier ne vous est nécessaire, il est souhaitable d'observer quelques règles simples d'hygiène alimentaire :Le repos et le sommeil : si l'absence d'activité physique est très préjudiciable, il ne faut pas tomber dans l'excès inverse. Le repos doit donc être respecté, pour maintenir une bonne forme physique ou mentale. Il faut notamment alterner des périodes d'activité relativement importantes et des périodes de détente. Dans la mesure du possible, il est souhaitable d'avoir des horaires réguliers. équilibrez vos trois repas entre eux, en quantité et en qualité : prévoyez à chaque repas (petit déjeuner compris), une crudité (légume ou fruit), une part de légume vert, féculent ou céréales, un produit laitier, et une portion de viande ou poisson au moins une fois par jour. Modérez votre apport de sel;évitez le grignotage entre les repas ;réduisez votre consommation de corps gras : privilégiez les viandes "maigres" (volaille, lapin, veau...), tous les poissons, les produits laitiers "allégés";enfin, consacrez au moins vingt minutes à votre repas, si possible dans une atmosphère calme et détendue;adaptez votre alimentation à votre activité physique;le vin occupe une place importante dans le coeur de chaque Français. En conséquence cette question doit être traitée avec objectivité, tout en essayant de respecter les valeurs et symboles que beaucoup lui attribuent. Si la modération est fortement conseillée, il est quand même raisonnable de dire qu'une dose de 15 à 30 centilitres de vin rouge par jour favorise la diminution du taux de mauvais cholestérol et a un effet anti-thrombosique (comme l'aspirine). La sexualité : l'activité sexuelle peut reprendre habituellement sans inconvénient lors de la convalescence après la sortie de l'hôpital. Néanmoins, chaque cas est un cas d'espèce. Demandez à votre cardiologue son avis dans votre cas. On peut considérer que l'activité sexuelle peut être reprise dès que vous êtes en état de monter deux étages sans symptôme. Il peut être utile que votre conjoint soit informé par votre médecin en même temps que vous-même, pour lui ôter toute inquiétude.Les déplacements : la conduite automobile constitue pour certains une source de stress non négligeable. Il est préférable de ne pas la reprendre immédiatement après la sortie de l'hôpital et de faire de petits essais en étant accompagné. De toute façon, il faut conduire prudemment, éviter d'être agressif vis-à-vis des autres conducteurs et ne pas oublier de boucler sa ceinture de sécurité. Il est conseillé de ne pas faire de long voyage sans interruption. Quand aux voyages en avions de ligne, ils n'ont aucun inconvénient à condition d'arriver en avance à l'aéroport pour éviter toute précipitation, et d'éviter de transporter tout seul de lourds bagages ; il est plus important de s'enquérir des possibilités de soin dans les pays où l'on se rend.

 

L'EXERCICE PHYSIQUE

Dans la pratique de l'exercice physique, il faut tenir compte de deux éléments essentiels : l'activité physique elle-même et la façon dont on l'exerce.

 

L'ACTIVITE MUSCULAIRE ELLE-MÊME

Il existe schématiquement deux types de travaux musculaires :

 

L'EFFORT DYNAMIQUEaboutit à des déplacements de parties du corps ou du corps entier. Ces efforts sont bénéfiques. Mais ils doivent être adaptés à votre cas, d'intensité moyenne visant à augmenter l'endurance. Ils doivent se passer en trois phases : échauffement de plusieurs minutes à un niveau bas, puis progressivement croissant (cette première phase est capitale, car c'est alors que les artères se dilatent) ; phase de stabilisation qui doit être prolongée pendant une période suffisamment longue pour obtenir une amélioration de la capacité physique. Elle doit être augmentée au fur et à mesure de l'entraînement.

Enfin, une phase de récupération permet à l'organisme de retrouver progressivement l'équilibre antérieur. Les efforts brefs sont moins bien tolérés et donc à déconseiller, car ils risquent d'entraîner des symptômes qui n'apparaîtraient qu'à l'issue de l'effort, du fait de sa brièveté.

 

LES EFFORTS STATIQUES

sont dangereux et donc déconseillés. Cette recommandation ne s'applique qu'aux efforts intenses associant une contraction permanente à un blocage plus ou moins complet des muscles respiratoires. Citons par exemple l'haltérophilie ou tout simplement l'action de pousser un véhicule embourbé. Par contre, les efforts pratiqués dans le cadre d'une "musculation adaptée" sont conseillés ; pour cela, on utilisera des charges très légères - par exemple des haltères simples de 1 à 1,5 kg - entraînant des efforts bien supportés par le coeur et permettant la synchronisation des mouvements avec la respiration. Il sera ainsi possible de renforcer la musculature du tronc et des bras qu'on a tendance à négliger mais qui intervient dans les actes de la vie courante. Par exemple pour porter un paquet, pour bricoler ou jardiner. Ce type d'exercice est conseillé aux insuffisants cardiaques ; en effet, la pratique du cyclisme et de la marche rapide provoque chez ces personnes un essoufflement exagéré.

 

LES CONDITIONS D'EXERCICE DE L'ACTIVITE MUSCULAIRE

L'entraînement physique a des effets bénéfiques sur l'organisme. Pour cela, il doit avoir une certaine intensité et une certaine fréquence. La périodicité la plus favorable est une séance d'une demi-heure à une heure, trois à quatre fois par semaine. Cet entraînement a pour but d'améliorer le rendement musculaire, de diminuer le travail cardiaque, et donc d'augmenter les possibilités d'activité physique pour un même travail cardiaque. A cela s'ajoute un effet psychologique évident permettant de supprimer l'anxiété et la dépression et améliorant le tonus général. De plus, l'exercice physique a un effet bénéfique indiscutable sur les anomalies métaboliques. L'activité physique possible après un accident cardiaque dépend en grande partie de celle qui était pratiquée auparavant. De toute façon, au cours de ces activités, il faut respecter un certain nombre de règles : éviter à tout prix un esprit de compétition,savoir prendre son temps et savoir se reposer,savoir que certains sports sont dangereux pour les patients sous anticoagulants (risque d'hématome important par traumatisme),se rappeler le rôle très néfaste du vent, du froid et de la digestion.

 

LES SPORTS A CONSEILLER

Il convient de privilégier les sports du type "endurance" permettant d'améliorer les capacités cardio-vasculaires sans imposer d'efforts trop violents au coeur. La marche est le sport idéal à condition que l'effort fourni soi suffisant en durée et en intensité. Evidemment, l'augmentation de l'activité doit être progressive (au cours de la même séance et d'une séance à l'autre).Le "footing" ou course lente réclame des efforts plus importants. Il doit être réservé aux infarctus (jeunes ou minimes), ou programmé après un sérieux entraînement par la marche. Il est nécessaire de toujours rester en "aisance respiratoire" et de contrôler souvent, au moins au début, votre fréquence cardiaque.Le cyclisme est aussi. excellent, surtout en terrain plat. En côte, les limites de la tolérance peuvent être vite atteintes. Il convient de consulter votre cardiologue avant de le pratiquer. Il est possible aussi de s'adonner chez vous à un exercice voisin en utilisant un vélo d'appartement qui présente le double avantage d'un exercice déjà pratiqué (au cours des épreuves d'effort) et facile à doser.La natation est à conseiller sous réserve que vous soyez bon nageur (coordination et aisance respiratoire) car pour être efficace elle doit, comme la marche, donner lieu à des efforts suffisants, au moins en durée. Il faut se rappeler que la nage en eau froide est mal supportée.Des exercices d'éducation physique, "la gymnastique", peuvent également être pratiqués en alternance avec les sports d'endurance, car ils permettent de développer ou d'entretenir le système musculo-articulaire. Rappelez-vous toutefois qu'il convient de proscrire formellement les exercices impliquant un "blocage respiratoire" et d'éviter les rythmes trop rapides pouvant provoquer une accélération intense de la fréquence cardiaque. ... Les autres sports Le tennis est un sport haché nécessitant des démarrages brusques, donc des efforts mal supportés par un coeur en cours de réentraînement. Par ailleurs, il implique souvent, même inconsciemment, la "compétition" donc l'exagération. Pour les "mordus", il est conseillé de jouer en double.Le ski alpin est un excellent sport de détente très bénéfique au plan psychologique pour certains passionnés, mais il n'est pas conseillé systématiquement car il implique des efforts courts et violents et se pratique par temps froid et en altitude.Le ski de randonné est un des meilleurs sports pour l'amélioration de l'endurance, mais nécessite un entraînement physique préalable de bon niveau car, lui aussi, se pratique par temps froid et parce qu'il nécessite parfois des efforts importants en raison des dénivelés. Pour tous les autres sports non envisagés ici, il est souhaitable de demander l'avis de votre cardiologue.

 

LA REPRISE DU TRAVAIL

D'une façon générale, les possibilités de reprise d'activité professionnelle sont sous-estimées. Tout doit être fait pour une reprise rapide du travail antérieur, sauf en cas de travaux musculaires lourds incompatibles avec l'état cardiaque. La reprise du travail est évidemment plus facile lorsqu'il s'agit d'une activité sédentaire et intellectuelle que lorsqu'il s'agit d'un métier exigeant une activité physique importante. Dans ce dernier cas, l'aptitude au travail peut être évaluée en fonction des résultats de l'épreuve d'effort. Si manifestement l'état cardiaque et physique ne permet pas la reprise de l'activité antérieure, un changement de poste est souhaitable mais parfois difficile ou nécessitant une reconversion. Dans les infarctus non compliqués, sans séquelles fonctionnelles, facilement identifiées par les épreuves d'effort, la reprise du travail peut se faire à la fin du : 1 er mois par ceux exerçant une profession ne nécessitant pas d'effort physique ;2 ème ou 3 ème mois chez ceux qui ont un métier physiquement actif. Il peut-être éventuellement intéressant de reprendre transitoirement votre activité à mi-temps. Dans le cas où la reprise d'activité professionnelle risque d'être problématique mais non formellement déconseillée, on peut suggérer de reprendre le travail afin de voir comment vous vous comportez, quitte à devoir interrompre secondairement cette activité. Dans tous les cas, n'hésitez pas à contacter votre médecin du travail qui vous sera d'une grande aide dans votre reprise professionnelle, notamment si votre poste de travail doit être aménagé. Il existe une possibilité de visite de "pré-reprise" qui est mal connue mais très précieuse.

 

VOTRE TRAITEMENT ET VOTRE SURVEILLANCE LES MEDICAMENTS

Durant votre séjour à l'hôpital, ce sont les infirmières qui vous distribuent vos médicaments. Une fois rentré chez vous, vous devrez continuer en partie ou en totalité ce traitement, sans omission. Vous pouvez demander à votre médecin pourquoi on vous donne tel ou tel médicament, et les effets qu'on en attend. Vous devez savoir à quel médicament correspond chaque comprimé, comment le prendre, combien de fois par jour ? Ne prenez pas plus ou moins de comprimés que ce qui vous est prescrit. Il est utile également de connaître les effets secondaires possibles de chaque médicament, de façon à ne pas être surpris. Enfin n'oubliez pas de vérifier que ces médicaments ne sont pas périmés, ce qui annulerait leurs effets. Nous allons voir ensemble quelques-uns des médicaments que vous pouvez être amené à prendre. Le médicament de base est la TRINITRINE. Nous avons vu qu'il était prescrit en cas de survenue d'une douleur angineuse. il s'agit d'un médicament à action rapide, qui dilate les vaisseaux sanguins du corps, y compris les artères coronaires, et diminue le travail cardiaque. La trinitrine, sous forme de comprimés, doit être croquée et laissée sous la langue. La trinitrine prescrite en spray doit être utilisée en pulvérisation, sous la langue. Vous pouvez en prendre aussi souvent que vous en avez besoin, car il n'y a aucune accoutumance. Il peut être particulièrement utile d'en prendre à titre préventif avant une marche ou un effort physique par temps froid ou en période digestive. Si les rapports sexuels entraînent oppression ou douleur d'angine de poitrine, il est également efficace de prendre de la trinitrine avant. Vous devez toujours porter cette trinitrine sur vous et en prendre dès que vous sentez une crise apparaître, sans délai. Elle agit très rapidement et ses effets durent environ 20 à 30 minutes. il est parfois nécessaire de renouveler la dose pour faire cesser une crise. La prise de trinitrine peut entraîner des troubles très transitoires : des maux de tête, des rougeurs, voire des vertiges, qui cèdent à la position allongée. En dehors de la trinitrine, à action rapide, on peut vous prescrire des dérivés nitrés retards, ou des pommades ou des timbres transdermiques à base de trinitrine. Ils sont en général plus fortement dosés et surtout à action prolongée. Ils peuvent entraîner les mêmes réactions que la trinitrine simple. On peut être amené à vous prescrire des médicaments complémentaires anti-angineux, tels que les bêtabloquants. Ces médicaments ralentissent le coeur et diminuent les besoins en oxygène du muscle cardiaque. Ils protègent dans la prévention des extrasystoles. Ces médicaments peuvent être quelquefois mal supportés, notamment chez les asthmatiques. Ils peuvent de plus entraîner un essoufflement, une fatigue qui disparaissent habituellement au bout de quelques jours. Un surdosage se manifesterait par un ralentissement excessif du pouls que votre médecin appréciera. On peut également vous prescrire d'autre médicaments anti-angineux, du groupe dit des "inhibiteurs du calcium". Leur tolérance est le plus souvent bonne, avec quelquefois l'apparition de gonflement des chevilles sans aucune gravité. Des inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) peuvent être prescrits, plus spécialement (mais pas exclusivement) lorsque l'infarctus du myocarde parait important et la fonction cardiaque altérée. Ils visent à améliorer le fonctionnement cardiaque. A noter qu'ils peuvent être responsables dans quelques cas d'une toux qu'il faut signaler à votre médecin. Cette liste n'est pas limitative et votre médecin pourra vous prescrire d'autres médicaments en fonction de votre état. Vous aurez peut-être dans les premiers mois de votre convalescence, un traitement anticoagulant. Après une phase initiale d'injection intraveineuse ou sous-cutanée, vous aurez en général un traitement sous forme de comprimés. Ces médicaments ont pour but de prévenir la formation de caillot. Cet effet anticoagulant est à surveiller de façon régulière, au moyen de prises de sang pour déterminer le taux de prothrombine. Celui-ci doit être aux environs de 30 %. La surveillance doit être faite au minimum tous les quinze jours au début, puis tous les mois. Si le taux de prothrombine dépasse 35%, vous ne constaterez rien, mais l'effet du traitement sera beaucoup diminué. Ces contrôles du taux de prothrombine doivent être consignés dans un carnet que vous porterez sur vous avec vos doses de médicaments. Lorsque vous suivez ce traitement anticoagulant, vous ne devez pas prendre, sauf avis médical, certains médicaments tels que l'aspirine ou ses dérivés qui pourraient favoriser des accidents hémorragiques. Refusez catégoriquement pour la même raison des piqûres intramusculaires (antibiotiques par exemple) qui peuvent provoquer des hématomes profonds et importants. il en est de même des infiltrations intra articulaires qui peuvent aussi être dangereuses. De façon générale, demandez conseil avant de prendre un nouveau médicament. Il faut savoir que les troubles digestifs, les variations de régime ou climatiques, peuvent modifier la vitesse de coagulation. Les antiagrégants Parfois d'emblée, parfois au bout de quelques mois après des anticoagulants, on pourra vous prescrire un médicament dit antiagrégant plaquettaire, tel que l'aspirine ou autres, généralement à doses modérées. La surveillance du taux de prothrombine n'est alors plus nécessaire.

 

LA SURVEILLANCE

La surveillance de votre coeur est tout d'abord votre affaire. Vous venez d'apprendre à connaître les manifestations qui constituent pour vous des signes d'alerte. Vous allez pouvoir vous surveiller vous-même. Il faut savoir qu'après un infarctus ou tout autre accident cardiaque, vous vous sentirez inquiet dès que surviendra la moindre douleur thoracique. Il s'agit pourtant le plus souvent de douleurs qui n'ont rien à voir avec le coeur, d'origine musculaire ou rhumatismale. Dans certains cas, cependant il s'agit de douleurs d'origine cardiaque, constituant l'angine de poitrine. Si vous ressentez ce symptôme pour la première fois, vous devez arrêter ce que vous êtes en train de faire, vous reposer en ensuite contacter votre médecin pour lui demander conseil. Si ce n'est déjà fait, il vous prescrira de la trinitrine pour stopper la crise. Il est important que vous reconnaissiez toute variation de votre état. toute aggravation de cette angine de poitrine doit vous inquiéter et vous faire consulter votre médecin. En cas de survenue de symptômes évoquant un infarctus du myocarde, vous devez immédiatement arrêter toute activité, vous allonger et demander de l'aide pour être hospitalisé. Surtout n'attendez pas pour prévenir, même au milieu de la nuit : SAMU (15), Pompiers (18), systéme d'urgence du secteur privé ou votre service de télésurveillance pressenti par votre cardiologue traitant. La survenue d'essoufflement, de palpitations qui n'existaient pas auparavant est également une alerte qu'il faut mentionner à votre médecin. Cette surveillance médicale doit être programmée après votre sortie. Votre médecin et votre cardiologue vous en préciseront la périodicité. Il est nécessaire d'envisager une visite un mois après la sortie puis trois mois et six moix. Elle pourront s'espacer par la suite (bien entendu cette périodicité dépend de votre état). Il sera également utile de connaître l'évolution de votre taux de glycémie de cholestérol et de triglycéride, surtout s'ils étaient auparavant anormaux. une surveillance annuelle, voire semestrielle, est conseillée. Quant au taux de prothrombine, si vous avez un traitement anticoagulant, nous avons vu que cette surveillance devrait être au minimum mensuelle. De préférence le prélèvement sanguin doit être fait au laboratoire. A chaque occasion, vous devez communiquer les résultats de ces examens à votre médecin. Dans un certain nombre de cas, on vous demandera de refaire à distance une nouvelle épreuve d'effort pour vérifier les résultats de votre rééducation ou tout simplement pour surveiller votre état. Le contenu de l'article ci-dessus a été reproduit avec l'aimable autorisation de la Fédération Française de Cardiologie. La Fédération Française de Cardiologie (F.F.C.) est reconnue d'utilité publique depuis 1977. Elle rassemble 27 Associations Régionales créées et animées par des cardiologues.