Melun : une locataire vivant seule a légué 748 320 € à la ville avant sa mort

Melun, square de l’Orient. La défunte qui résidait dans cet immeuble d’habitation à loyer modéré a exprimé ses dernières volontés dans son testament. 

La défunte qui résidait dans cet immeuble d’habitation à loyer modéré a exprimé ses dernières volontés dans son testament. 

Ce n’est pas tous les jours qu’un habitant lègue ses biens à la ville de Melun à sa mort ! C’est pourtant ce qu’a fait Odette Schermack, une habitante d’un immeuble d’habitation à loyer modéré du square de l’Orient, décédée en mars dernier.

Célibataire, la demoiselle très âgée vivait seule dans un modeste appartement de la barre HLM coincée à l’angle de la rocade D605 et de l’avenue Georges-Pompidou qui coupe en deux les quartiers nord de Melun.

Dans son testament, elle a posé sur le papier ses dernière volontés. Elle a ainsi désigné la ville comme son légataire universel de ses contrats d’assurance-vie (748 320 €), «à condition que la commune de Melun remette 100 000 € à la Fondation de France qui a elle-même l’obligation de l’utiliser pour moitié pour la recherche contre la myopathie et pour l’autre moitié pour la recherche contre la mucoviscidose».

Ses voisins tombent des nues Lors de sa dernière réunion, le conseil municipal a voté l’acceptation de ce legs. «Il faudra qu’on trouve comment la remercier à titre posthume», commente Kadir Mebarek (UDI), adjoint aumaire chargé des finances. Elu d’opposition, François Kalfon (PS) espère que «ce legs sera utilisé dans la section investissements pour les Melunais».

Ce lundi soir, dans l’immeuble de l’OPH 77 où résidait Odette Schermack, les proches voisins de la généreuse disparue sont stupéfiés en apprenant la nouvelle. «On ne la voyait plus. Personne n’a su ici qu’elle était décédée C’était une dame très gentille. On parlait ensemble le matin quand on se croisait», souffle Marie-Agnès.

L’annonce du legs la laisse sans voix. «Elle n’avait pas de famille. Elle aurait pu donner à la Ligue contre le Cancer», soupire Nathalie, une autre locataire. «Ou aux Paralysés de France pour acheter des fauteuils roulants !», ajoute Marie-Agnès.

Un voisin ne cache pas sa surprise : «Je n’aurais pas cru que quelqu’un habitant ici possède cette somme !

Si j’avais plus de 748 000 €, je partirais d’ici et je m’achèterais un pavillon loin de Melun !»