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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
96001 articles
Les coulisses peu reluisantes de l'abattoir d'Alès
Taureaux, chevaux, cochons et moutons sont saignés à l'abattoir municipal d'Alès dans des conditions d'hygiène et de souffrance animale discutables.
Des images clandestines ont été tournées à l'abattoir d'Ales et montrent la souffrance animale.
Ce sont des images inquiétantes. Elles montrent la mise à mort de taureaux, chevaux, cochons ou moutons, saignés à l'abattoir municipal de la ville d'Alès, dans des conditions d'hygiène et de souffrance animale fort discutables.
Cet abattoir, présenté sur le site de la mairie comme « entièrement aux normes européennes » est une structure importante : on y tue chaque année 40 000 moutons, 20 000 cochons, 6 000 bovins et 3 000 chevaux.
La viande découpée est servie dans les cantines de collectivités de la région (écoles, collèges, hôpitaux, maisons de retraite) ou vendue sur les étals de bouchers renommés. Il y a même une filière bio qui vient y faire abattre ses cochons.
Ces images, rendues publiques aujourd'hui par l'association L214 et diffusées par Le Point.fr, ont été tournées clandestinement sur une dizaine de jours dans le courant de cette année.
Ainsi, l'association dispose de plus de 50 heures de prises de vue nettes et précises sur ce qui se déroule entre les murs de ces ateliers. Les militants de la cause animale ont décidé de porter plainte pour cruauté envers les animaux :
« Les abattoirs sont une véritable boîte noire tenue à l'écart du public. Pourtant, nous avons le droit de savoir. Derrière les murs de l'abattoir d'Alès se produit un carnage quotidien, d'une effroyable cruauté envers les animaux », explique Sébastien Arsac, cofondateur de l'association.
« Une effroyable cruauté »
Nous avons montré les séquences à un spécialiste, le Dr Gilbert Mouthon, vétérinaire professeur agrégé des écoles vétérinaires et expert auprès des tribunaux. Pour lui, ces images démontrent de nombreuses infractions, en particulier de graves manquements aux règles d'hygiène :
« De toute évidence, cet abattoir prend des risques sanitaires considérables. Les animaux sont sales, leurs toisons sont maculées de matières fécales. Cela signifie que des bactéries, dont certaines sont très dangereuses pour l'homme, sont présentes, comme certains Escherichia coli, des staphylocoques dorés résistants à la méticilline, des salmonelles.Lorsque l'animal est saigné à terre, son cœur bat encore. Les germes présents sur le sol peuvent passer par la plaie de saignée et contaminer la viande. »
Surtout lorsque les bêtes mettent longtemps à mourir, comme c'est le cas dans certaines séquences. La mort d'animaux d'élevage n'est jamais douce, mais elle est encadrée par des textes. Les abattages « conventionnels » (non rituels) prévoient un étourdissement des bêtes afin de leur éviter d'être conscientes au moment de leur mort.
Cette pratique est encadrée par le règlement européen du 24 septembre 2009. Dans l'abattoir d'Alès, l'étourdissement se révèle souvent très insuffisant : certaines bêtes sont saignées alors qu'elles se débattent pendues par une patte, d'autres sont carrément amputées d'un membre alors qu'elles manifestent encore clairement des signes de conscience et non de simples réflexes, comme on peut le voir dans la séquence avec les chevaux.
Ces signes de vie devraient normalement obliger l'ouvrier chargé de la saignée à entreprendre un nouvel étourdissement d'urgence, ce qui n'est jamais le cas dans les extraits que nous avons pu visionner. « La viande heureuse est un mythe »
Lorsque les abattages sont rituels, les dispositions prévues pour limiter la souffrance des animaux ne sont pas plus respectées. Ainsi, on peut voir des moutons se débattre alors qu'ils sont suspendus par les pattes sur une chaîne où ils sont censés être déjà morts. « Ici, la mise à mort des moutons et des bovins sans étourdissement est une horreur.
Mais elle n'a pas le monopole de la cruauté. L'asphyxie des cochons au gaz relève purement et simplement de la torture. La viande heureuse est un mythe », s'emporte le responsable de l'association. Une telle légèreté avec la réglementation est surprenante pour une structure de cette taille, placée sous la responsabilité des services vétérinaires départementaux.
Ces services sont tenus de contrôler les animaux et les conditions d'abattage et de faire respecter les textes.
Pourquoi ne le font-ils pas ?
À l'heure où nous publions cet article, les services de la préfecture et de la mairie d'Alès ne nous avaient apporté aucune réponse. Voici les images.
Attention, vidéos choquantes. Chevaux, avec étourdissement Ce qui se passe dans la vidéo : Un cheval manifeste des signes de reprise de conscience lors de la saignée (relève la tête).
Un autre se voit découper la patte alors qu'il bouge encore (signes de conscience). En cas de raté aussi manifeste, la réglementation impose un nouvel étourdissement, qui n'est ici pas réalisé.
Enfin, un autre est abattu alors qu'il présente une blessure à la patte, ce qui entraîne d'importants risques sanitaires le rendant théoriquement impropre à la consommation. Ce que prévoit la réglementation européenne :
« L'animal est maintenu dans un état d'inconscience et d'insensibilité jusqu'à la mort. » Cochons, avec étourdissement
Ce qui se passe dans la vidéo : L'étourdissement est réalisé dans des cadences trop rapides et des conditions de surpopulation évidentes. Les cochons ne sont pas anesthésiés et se réveillent lors de la saignée.
Certains se débattent. « Le temps d'exposition au CO2 est scandaleusement insuffisant », explique le professeur Gilbert Mouthon. Lors la saignée, l'ouvrier utilise une perche et passe d'un cochon à l'autre sans la nettoyer. En se débattant, un cochon fait sauter la sonde d'aspiration du sang par terre, celle-ci continue à aspirer, compromettant l'immunité bactériologique du sang récolté.
En cas de raté aussi manifeste, la réglementation impose un nouvel étourdissement, qui n'est ici pas réalisé.
Ce que prévoit la réglementation : Comme la loi l'y autorise, l'abattoir d'Alès utilise un puits de CO2 pour l'étourdissement. Au moment de leur asphyxie, les animaux devraient pouvoir se coucher sans être les uns sur les autres. Les temps d'exposition au gaz (CO2) devraient permettre d'atteindre une inconscience totale. Bovins, avec étourdissement
Ce qui se passe dans la vidéo : L'étourdissement est raté. Des taureaux noirs sont saignés à même le sol, ce qui n'est absolument pas conforme à la réglementation et les expose à un fort risque de contamination bactériologique.
Les animaux baignent dans leur sang. Lorsqu'ils sont suspendus à une chaîne, ils se débattent pendant de longues minutes. En cas de raté aussi manifeste, la réglementation impose un nouvel étourdissement, qui n'est ici pas réalisé.
Ce que prévoit la réglementation : Les bovins doivent être étourdis au matador ou à l'aide d'un pistolet à tige perforante qui vient trépaner une partie du cerveau afin de les rendre inconscients. La saignée doit se faire de manière à ce que le sang soit récupéré et évacué. Moutons, abattage rituel Ce qui se passe dans la vidéo : Les égorgements sont effectués par cisaillement, c'est-à-dire avec plusieurs coups de couteau.
Les animaux ne sont pas maintenus en place et sont pendus par les pattes arrière bien avant d'être inconscients. Ils se débattent et leur agonie dure beaucoup plus longtemps que s'ils avaient été maintenus en place.
Ce que prévoit la réglementation : Ces moutons sont abattus de manière rituelle. Ils ne sont donc pas étourdis. Ils sont placés dans un dispositif appelé « barillet » qui les maintient sur le flanc avant de les faire basculer vers un système d'accrochage une fois inconscients. Le sacrificateur doit normalement trancher la gorge du mouton en une seule fois et le maintenir en place de manière à ce qu'il ne bouge pas jusqu'à son inconscience, et cela, pour limiter la souffrance et assurer une mort rapide.