Et j'attends ce futur absent... seule dans le pluriel des femmes ... J'arpente le temps à la manière d'un vagabond, j'ouvre la pensées et invente ta vie, j'inspire les minutes et expire les heures. Où es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Peut-être as-tu le tournis sur ce piédestal qui te porte encore. Je le consolide chaque jour pour que jamais tu n'en tombes. Je suis là, face à cette image de toi qui ne prend pas une ride, les deux mains pleines de mots et les pieds entre les lignes d'une partition sans bémol. Je larme parfois, je frissonne souvent, mais je suis heureuse dans la chaleur de ton souvenir. Personne ne se risque à m'en déloger ; je ne taris pas d'éloges à ton encontre... alors qui m'aime me laisse. Tu es cette ombre toujours prête à devenir lumière sur mon parcours fléché. J'ai encore frôlé ton parfum cette nuit et je t'ai vu t'essuyer le visage avec des larmes dans les mains. L'éden est encore loin ?