Le vert sombre de l'hiver se pare de milles couleurs, faisant pâlir de jalousie le bel arc-en-ciel, du rouge, du bleu, un peu de blanc pour la douceur, un jaune scintillant pour remplacer le soleil. Le pavé gris et triste de la ville endormie, qui s'habille du givré de ce mois de novembre, reflète dans chacun de ses pas, la douce nuit, les lumières flamboyantes pour y trouver l'ambre. Les étoiles dans cet immense ciel illuminé s’envolent distraitement dans le chant des enfants, caressant tendrement leurs petits doigts gelés, et mourant dans le sourire radieux des amants. Et dans cette immensité qu'est l'éternité, un tintement de clochettes rebondit sur les murs, un vieil homme dépose du bonheur dans chaque soulier, et repart, apaisé, dans un rire sonore et pur. Je suis gourmande de ces belles fêtes de fin d'années, j'ai soif de couleurs, de rires et de chocolats, je suis gaie et heureuse de pouvoir partager, un regard, une amitié, de l'amour, de la joie. Pardon à toi qui viens de perdre un être cher, pardon à toi qui s'endort dans la solitude, pardon à toi qui se meurt dans ce grand désert, pardon à toi qui souffre de tant de lassitude. Je ne peux porter sur mes frêles épaules toute la misère de ce monde injuste et hideux, mais je peux doucement te sortir de ta geôle, en t'offrant mon soutient et mon sourire joyeux.