Dans le Finistère, 40 cadavres d’animaux dans la même propriété

Ils ont été découverts à Milizac, près de Brest, certains en état de décomposition. 28 sont des chiens, manifestement affamés.

Plusieurs associations ont porté plainte. Vingt-huit cadavres de chiens, deux de chats, cinq de lapins, un de poule et un d'oie…

C’est la macabre découverte faite le 27 novembre chez une femme d’une vingtaine d’années, domiciliée à Milizac, une dizaine de kilomètres au nord de Brest. Cet été, elle se propose d’accueillir Zeus, un american staff.

L'animal est la responsabilité des Alfredes, une association de protection des animaux , dont elle est bénévole. Mais à partir de septembre, Klervi Talarmain, responsable de l’association, n’a plus de nouvelles du molosse.

« On a cherché le chien partout » « J’ai relancé notre bénévole à plusieurs reprises, mais je n’avais jamais de réponses. À chaque fois, elle trouvait une excuse pour ne pas me recevoir ou ne pas m’envoyer de photos ».

Il y a trois semaines, elle décide donc de se rendre directement à Milizac, où l’animal est accueilli.

« On a cherché le chien partout. On l’a finalement retrouvé mort dans un enclos ».

Dans la journée, elle rappelle la jeune femme, mais celle-ci est dans le déni. Elle prétend que le chien est vivant. État de décomposition Le soir-même, Klervi Talarmin retourne donc sur les lieux, accompagnée des gendarmes.

Cette fois-ci, elle retrouve sept autres cadavres de chiens et deux chats « à l’état de squelette ». Une nouvelle perquisition, menée le 27 novembre, met au jour 28 cadavres de chiens. Certains sont jetés dans un puit. La plupart sont en état de décomposition. Les premières constatations laissent supposer que les animaux sont morts de faim.

« Une chienne est par exemple morte enfermée dans un box, dont elle ne pouvait sortir, comme en témoignent les traces profondes de griffes sur murs », explique Klervi Talarmin. La jeune femme qui les accueillait serait, selon nos sources, « une amoureuse des animaux ».

Elle aurait face à plusieurs épreuves au cours de sa vie et serait dans une situation psychologique compliquée. Elle serait, pour le moment, dans le déni des faits. Elle a été entendue par les gendarmes, sa mère et son beau-père également. Plusieurs associations de défense des animaux ont déplosé plainte. Les auditions se poursuivent.